7 heures du matin. Il fait nuit et froid. Le vent souffle par rafales. Les toits métalliques qui couvrent les quais de la gare de N… font un bruit épouvantable. Une lumière jaillie de nulle part voile d’un jaune pale, brumeux et sale, cette architecture vibrante de tôles et d’acier. Sous la grande horloge, était un homme vêtu d’un long manteau noir. Parfaitement immobile. À ses pieds, une grande valise d’un autre siècle. Un train annoncé par une voix artificielle s’arrête sur son quai dans un grincement continue de ferraille ; pour repartir quelques minutes après. Sans lui. Sans cet homme au long manteau noir. Plus tard, beaucoup plus tard, deux hommes l’approchent, le serrent de près ; sans aucune réaction de sa part. Tous trois se dirigent ensuite d’un pas égal vers la sortie. Calmement. Dehors, une voiture blanche, portières grandes ouvertes, les attend. Sur le quai numéro 1, reste une grande valise…
Maire de Montpellier de 1977 à 2004, président de la Communauté d’Agglomération, député, président de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche n’en a pas moins continué d’exercer son métier de Professeur d’Université. Et, jusqu’à sa mort, le 24 octobre 2010, être autant admiré que détesté, par se amis politiques ou pas.
« L’homme a été créé pour inventer l’enfer. » Cette phrase de Labou Tansi, écrivain congolais tournait depuis hier dans ma tête. Et puis, ce matin, je visionne cette vidéo et entends ces paroles d’enfant, si justes, si bonnes, si belles… L’une des plus belles voix de la République aujourd’hui…
Hier soir, je commençais l’écriture d’un billet par cette phrase : « J’apprends, ce jour, qu’à Paris, le colonel Beltrame a désormais son jardin et qu’il n’était pas mort en héros, le 23 mars 2018, à Trèbes, mais en victime de son héroïsme, comme le précise insensément la plaque érigée en sa mémoire le 26 février 2020. » ; et me suis arrêté net, le point final posé.
Le Théâtre-Cinéma – Scène Nationale – du Grand Narbonne a enfin ouvert ses portes au public, tandis qu’en coulisse était demandé à sa directrice de prendre le chemin de la sortie. Un souhait qu’elle a pu entendre de vive voix, celle du président du Grand Narbonne, qui se serait exprimé au nom d’une majorité de conseillers communautaires qui lui reprocheraient un budget et des subventions du Grand Narbonne inflationnistes, une faible fréquentation, une programmation qui ne tiendrait pas compte de la demande locale, une coupure de nature élitiste avec les acteurs culturels locaux et les élus etc.