L’Art-spirateur de Narbonne.

6a0111688c7574970c01287708b641970c-800wi

Jacques Bascou voulait envoyer l’aspirateur à déchets de Michel Moynier à la poubelle, il va le recycler en centre de traitement et de valorisation d’œuvres dites «d’art contemporain». Connaissant bien les deux, et sans risque de me tromper, j’y vois à la manœuvre les amis Privat (Louis) et Moget (sa fille). Inutile de dire que ça va décoiffer et retourner la tuque des narbonnais. La présentation de ce qui n’était jusqu’ici qu’une proposition sera officiellement faite aujourd’hui, nous dit le Midi Libre. Je ne gênerai pas les journalistes locaux ni le maire de Narbonne en livrant ce que je devine de ce projet, mais peut-être conviendrait-il aussi  de réfléchir d’ores et déjà à ce qui demain pourrait accueillir les œuvres et les collections de Piet Moget, le père.

Contre-regard ( court ) sur le 1er Mai !

 

 

 

 

eglantine.jpg

 

C’est ma fête ! Mon second prénom est Joseph ; c’était celui de mon grand père maternel, qui était menuisier. C’est Pie XII, qui a choisi, en 1955, en pleine guerre froide, cette date du 1er mai du calendrier liturgique pour célébrer le travail et Saint Joseph le travailleur. Une preuve supplémentaire du grand sens politique de l’Eglise ! Cela dit, cette fête appartient bien d’abord aux ouvriers américains de 1886, qui eux seuls, à ma connaissance, font le distinguo entre fête du travail et fête des travailleurs. Le travail étant commémoré chez eux le premier lundi de septembre, férié et chômé, à la différence des travailleurs seulement célébré le 1er mai. En France, et au grand dam d’une grande partie de la gauche, c’est toujours le travail qui est fêté depuis le 29 avril 1948 ; une fête héritée de surcroît du régime de Pétain. C’est en effet, le 24 avril 1941 qu’est officiellement instaurée, à l’initiative de René Belin, secrétaire d’Etat au Travail dans le gouvernement du maréchal et ancien dirigeant de la CGT « la fête du travail et de la concorde sociale ». Rappelons, au passage, que l’on doit aussi à Vichy la création des comités d’entreprises avec l’argent prélevé sur la masse salariale, ce qui permettra notamment de développer les villages de vacances, les cantines – avant les ouvriers venaient avec leur gamelle – et les tickets-repas… Le meilleur ouvrier de France honoris causa, c’est aussi Pétain ; et dans la France de 2013, le président de la République est toujours «meilleur ouvrier de France d’honneur». Je ne terminerai pas cet ironique billet sans mentionner le nom d’un illustre audois. Car figurez vous que c’est notre Fabre d’Eglantine (le Cahuzac de l’époque, la plume en moins !), né à Carcassonne, qui, en 1793 a institué la première «  fête du travail ». Elle avait lieu le 1er pluviôse (en janvier); et n’a plus rien à voir bien sur avec le premier mai d’aujourd’hui. Mais l’églantine est restée ! En 1890 si les manifestants du 1er mai défilaient en portant à leur boutonnière un triangle rouge, quelques années plus tard, en effetv, une fleur d’églantine, rouge elle aussi, prendra sa place. Ce n’est qu’en 1907, à Paris, qu’elle sera à son tour remplacée par un brin de muguet bien blanc (!!!) , symbole du printemps et du renouveau… que l’on s’échangeait à la cour de Marie de Médicis… Mon Dieu que l’histoire est compliquée, dès lors que l’on sort des « livres de messe » !

 

La preuve par « des cons » qui s’ignorent !

images-copie-6.jpeg


On croyait avoir tout lu et entendu à propos du mur des «petits cons» du syndicat de la magistrature. Que nenni ! Le Syndicat National des Journalistes, en élève un autre en rappelant, nous dit-il «que l’utilisation d’images volées dans un lieu privé, en l’occurrence les locaux du SM, est contraire à la déontologie professionnelle la plus élémentaire».

Bartolone et ses amis veulent la  » guerre  » !

 

 

imgres-copie-42.jpeg

 

 

Claude Bartolone veut partir en « guerre » contre l’Allemagne de madame Merkel. Elle serait la cause de notre défaut de compétitivité et de nos déficits publics et sociaux ; elle nous empêcherait de relancer notre économie par la demande et la redistribution… Tout va bien dans la maison France : « Feu sur Angela ! » Après Sarko et les riches, voici les vilains teutons, en ennemis héréditaires désignés, livrés à la vindicte publique. Pas besoin d’insister sur l’irresponsabilité politique de « va t en guerre » heureusement froide. Venant, parce qu’il n’est pas le seul à prôner cette orientation, d’un parti qui ne cesse de donner la leçon (à juste titre) sur les dangers de la bouc-émissairisation sociale et politique (ici je retiens mon clavier pour ne pas exprimer en termes plus crus le fond de ma pensée), ces paroles aux accents frontistes de droite et de gauche, me sont d’autant plus insupportables. Que François Hollande et ses amis assument donc tous les pouvoirs qu’ils ont si ardemment souhaités ; qu’ils fassent la démonstration d’un vrai courage politique ; qu’ils assument enfin l’inconséquence d’une victoire fondée sur le déni d’une crise sans précédent dans l’histoire récente de notre pays…Dans cette ambiance détestable une voix cependant tranche; on aimerait que d’autres la rejoignent !

 

L’issue des luttes de l’existence demeure à jamais incertaine…

imgres-copie-41.jpeg

C’était au temps où j’exerçais le métier de DGA à la Région Languedoc-Roussillon. Avec, plus précisément, dans mon champ d’intervention et de responsabilités, l’économie, l’enseignement supérieur, la recherche et la formation professionnelle. Parmi mes interlocuteurs, des chefs d’entreprises, dont certains, comme Laurent Spanghero, sont devenus depuis des amis. Lui et tant d’autres s’étonnaient toujours de « l’énergie » que je dépensais, inutilement à leurs yeux, à lire ce que l’on appelle communément les grands auteurs (en réalité les miens correspondent assez peu à ce cliché aux contours ostensiblement balisés). Invité à déjeuner chez lui, à l’occasion d’un match du tournoi des cinq nations regardé devant sa télévision, je lui avais amené le classique « Art de la guerre » de Sun Tzu. « Tout est là Laurent, tu gagneras du temps et de l’énergie à le lire ! ». Et je lui conseillais aussi, pour faire bonne mesure, le « Lucien Leuwen » de Stendhal. Cette scène m’est revenue à l’esprit, ce matin, après voir pris connaissance des réactions des proches de Patrice Millet, à l’annonce de son retrait brutal de la vie politique locale. Coïncidence étrange, je lis en ce moment Simon Leys et son savoureux : « Le bonheur des petits poissons ». J’y ai noté ceci, pas plus tard qu’hier au soir : « En d’autres mots : les gens qui ne lisent pas de romans ni de poèmes risquent de se fracasser contre la muraille des faits ou d’être écrabouillés sous le poids des réalités. Et il faut alors appeler de toute urgence le Dr Jung et ses collègues pour essayer de recoller les morceaux. » Et un peu plus loin encore : « Ce que je voulais souligner est simplement ceci : notre équilibre intérieur est toujours précaire et menacé, car nous sommes constamment en butte aux épreuves et agressions de la réalité quotidienne ; l’issue des luttes de l’existence demeure à jamais incertaine, et finalement c’est peut-être un personnage de Mario Vargas Llosa qui a donné la meilleure description de notre commune condition : « La vie est une tornade de merde, dans laquelle l’art est notre seul parapluie. » Je ne connais pas les goûts littéraires de Patrice Millet, mais si je devais lui recommander trois livres à lire, à tête à présent reposée, ces trois là surement s’imposeraient… 

 

Articles récents