Le Triangle d’Oc désormais légitimé.

Nous ne ferons pas de commentaires particuliers sur l’attribution par l’Europe d’une subvention de 5 millions d’euros aux deux agglomérations de Narbonne et de Béziers à la condition de mettre en œuvre un projet urbain intégré, d’élaborer une stratégie commune et de construire un dispositif de gouvernance et de pilotage à l’échelle du territoire concerné. Rappelons seulement que ce territoire, cette stratégie et ce dispositif de gouvernance expérimental et modeste existaient depuis 1999. Que, pendant la campagne des régionales qui a précédé l’accession de Georges Frêche au pouvoir, son futur vice président, Eric Andrieu, déclarait que ce territoire (le Triangle d’Oc) n’était pas «  pertinent ». Qu’en cours de mandat, il le redevenait sur le fondement d’analyses et de textes que j’avais en son temps produits, pour gagner un angle et devenir un « carré régional stratégique » ! Que cela prouve, encore une fois, qu’il y a des réalités que le « politique » ne peut ignorer au prétexte qu’elles auraient été diagnostiqué et prises en compte par le « parti d’en face », et qu’il n’y a rien d’offensant pour l’intelligence à l’admettre. Que les présidents de Région et de Communautés d’agglomérations passent au gré des alternances, mais que le fond des stratégies et des programmes établis avec leurs équipes techniques restent. Et que, de cet « écart » entre le « dit » et le « fait », résulte une opinion « citoyenne » qui ne fait plus confiance (près de 65% selon les derniers sondages) à la gauche comme à la droite pour résoudre les problèmes auxquels se trouve confronté notre pays. Cela dit, revenons à nos affaires régionales et réjouissons nous de cette reconnaissance tardive (et désormais bien établie dans les cerveaux politiques rouges et bleus) de ce Triangle d’Oc pour lequel j’ai, un temps, pas mal œuvré…

De Rome à Narbonne…


Georges Frêche est un grand humaniste. Amoureux de culture et des plus grandes œuvres de l’esprit, il promène le sien, subtil et éclairé, dans tous les sites marqués et dotés par l’histoire d’œuvres emblématiques du Languedoc-Roussillon. Toujours à la recherche de ce qui pourrait donner du lustre à son ouvrage de grand bâtisseur, à l’image du Laurent Médicis qu’il se figure incarner pour la ville de Montpellier, il égrène, en ces temps de campagne électorale, un chapelet de projets régionaux qui feront assurément la renommée de notre beau département de l’Aude. On savait son désir d’installer un téléphérique à Peyrepertuse pour soulager des touristes tendanciellement en surpoids, le voilà à présent décidé à les installer, à Narbonne, dans un musée de la romanité pour y faire la claque. Un musée
qui ,selon ses dires, devrait être : « un mélange ultra scientifique pour les spécialistes comme (lui) et un truc pour les touristes, du style arènes en carton pâte avec des tournois de gladiateurs bidons » . La raison sans doute pour laquelle il a nommé l’ancien conservateur du musée de la bande dessinée d’Angoulême pour en styliser les grandes lignes. Du grand art ! Ave Georges…

La leçon de Camus.

Le 4 janvier 1960, Albert Camus se tuait dans un accident d’automobile. Il y eut des éloges sincères. Et d’autres qui ne l’étaient pas, prononcés par ceux qui, de son vivant, ne « voulant pas désespérer Billancourt » au nom de la défense du « socialisme réel », l’avait traîné dans la boue. Ceux là même qui préférèrent avoir eu tort avec Sartre et qui occupent toujours les esprits d’une « petite bourgeoisie intellectuelle » toujours prête à cautionner, au nom d’un anti-américanisme pathologique, les diverses formes de terrorisme et de fanatisme pourvues qu’elles se présentent sous les traits d’un peuple idéalisé ou d’une classe dominée.

Camus avait pourtant averti que le bacille de la peste veillait et veillerait jusqu’à la fin du monde; et qu’il était tapi au plus profond de nos consciences, fussent-elles éclairées par la recherche du bonheur ici-bas.

Cette leçon, je l’ai comprise un peu tard. L’attrait et le charme d’une posture romantique sans risque, théorisée  par les détracteurs de Camus, étaient à l’époque trop puissants pour des jeunes gens avides de changer le monde.

Depuis, il est mon compagnon de route… 

La main de Jean Louis Debré.


Après le calamiteux sommet de Copenhague et le malheureux
voyage de Cécile Duflot , le désastreux couperet du Conseil Constitutionnel. Qui s’offre, pour la Saint Sylvestre, « la taxe carbone ». Pour la plus grande joie de Claude Allègre, qui n’en demandait pas tant, et pour le plus grand embarras de l’opposition, qui devra faire de la surenchère. Certains s’étonnent que le gouvernement n’ait rien vu venir, d’autres insistent sur le camouflet des Sages. En réalité les gains pourraient s’avérer positifs pour Sarkozy. A gauche, si l’on excepte Ségolène, et chez les Verts, dos au mur, ce sera du « toujours plus fiscal » et à droite de la droite du toujours moins. La balle, pardon, la taxe, reviendra nécessairement au centre et…but !

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