Communication et politique…

Hier,au Conseil Régional ( voir le billet précédent ), malgré une intense préparation médiatique du Midi Libre,C. Di Scipio, dans l’Indépendant de ce jour constate : « … qu’au rendez-vous des révélations qui tuent, finalement G. Frèche nous a posé un lapin. »  Cela dit, le rapport très policé des magistrats montpelliérains ne peut cependant masquer le caractère « approximatif » des usages de l’argent des contribuables dont aurait fait preuve J. Blanc. Et comme toujours dans ce genre d’affaires, ces « légèretés » s’épanouissent dans le terreau particulièrement fertile  de la communication et  de la promotion institutionnelle. Sans doute parce que les personnes et les moyens utilisés dans ces domaines sont quasi exclusivement au service des « egos » présidentiels. Et les « nôtres », comme chacun, hélas pour nos impôts, le sait, sont particulièrement puissants…. J’ai pu, dans un passé professionnel relativement récent le constater, et le déplorer… Que d’anecdotes à raconter en effet ! Voyages multi-partisans et multi-professionnels inutiles et coûteux, communication débridée et obsessionnellement personnalisée etc…

Les choses auraient-elles véritablement changées ? J’en doute… La lecture de la revue de la Région : Vivre en Languedoc-Roussillon est de ce point de vue édifiante. Je note, par exemple, un tropisme particulier des conseillers régionaux communistes à se rendre au Vietnam pour y promouvoir les vins régionaux…sans rire ! La Chine aussi est une destination prisée.Il paraît que le marché « est porteur » pour notre économie touristique.

Et que dire de la campagne pour la promotion de la nouvelle région née en 2004, la Septimanie…Enfin! J’espère quand même que G.Frèche n’ouvrira pas les dix ambassades promises il y a peu aux quatre coins du monde.Celles récemment installées dans nos département suffises…Tout le monde en reconnaît l’utilité, n’est ce pas?

Georges, Jacques et les juges…

Montpellier, 19 octobre à l’hôtel de région. G. Frèche y présente le rapport de la Chambre Régionale des Comptes sur la gestion de l’institution régionale par son prédécesseur J. Blanc. Un rapport définitif qui, certes, ne l’épargne pas, mais cependant très en deçà d’une première mouture largement diffusée et commentée dans la presse régionale. Du coup, J. Blanc a beau jeu de se poser en victime d’une manipulation de la justice et des médias par son « diabolique successeur ». Il est vrai que la différence en qualité et en gravité entre les deux documents à de quoi laisser perplexe plus d’un. Au premier chef le « Midi Libre », qui fut à l’origine de la sortie publique du rapport provisoire. Et qui se demande encore aujourd’hui si les juges de Montpellier n’ont pas été « sollicités » par leur hiérarchie. Sans s’inquiéter de savoir si eux-mêmes ne l’avaient pas été par d’autres… De quoi méditer sur les rapports  parfois étranges  entre médias, politique et justice.

PS : Je reviendrais demain sur quelques aspects édifiants de ce rapport

 

 

 

Trois petites notes…

1) Salle des foudres, au château de Montplaisir.L’association A.C.I.E.R réunit autour des directeurs des maisons de l’emploi de Narbonne et de Béziers, et des directeurs de l’A.N.P.E des mêmes territoires, des cadres à la recherche d’un emploi.Une centaine de personnes dans la salle…Une illustration supplémentaire de la réalité vivante d’un espace économique et social cohérent: le Triangle d’oc.

2) Mon billet de dimanche a touché. Il faudrait donc condamner G.Frèche pour ses " sous-hommes " et se taire "pour la "poubelle de l’europe" d’I. Chesa.Pourquoi donc? Elle serait gentille, il serait méchant.Idiot! Sauf à être de mauvaise foi, ni l’une et ni l’autre ne peuvent être taxés de complaisance envers ce cancer qu’est le racisme.Leur engagement en témoigne.Mais il est des mots qui tuent.Et quand ils sortent,en proie à la surexcitation "affective" de leurs auteurs, il faut les brûler.Vite, et sans ambiguïtés…

3) Eclairer le réel est l’essence et le devoir du politique . L’exercice est difficile…

On vit au dessus d’un volcan.

Narbonne 39, Castres 17. Un score sans appel pour un match qui aurait du se terminer à la vingtième minute.

Face à un vent violent et facétieux, les joueurs narbonnais nous ont offert en effet, pendant cette première moitié du premier acte, un bien beau rugby. Un rugby inspiré et précis, limpide, qui fait de ce jeu, ainsi pratiqué, le plus beau des sports collectifs.

De là à crier au « Sublime » et au « Magique », comme Monsieur Bouldoire ( Indèp du 17 septembre, pages sports). Faut pas charrier quand même!

Ça me rappelle la remarque de R.Musil, dans l’homme sans qualité, à propos d’un cheval qualifié par un âne de génial.Après ce coup d’Etat linguistique, notre auteur n’utilisera plus ce terme.Et doutera de tout art à prétendre au génie… Si un cheval en a, alors ,à quoi bon une œuvre !

Cela dit, je préfère cette emphase, assez innocente, à celle franchement meurtrière de Monsieur Parra (Indèp du 17 septembre, page Narbonne) qui, lui" transperce, déchire, plante en plein cœur, enfonce jusqu’à la garde… désosse… " Et, pour finir : « les acheve… » Une vraie boucherie !

Un vocabulaire qui signale bien la nature essentiellement violente de tout sport collectif. Maîtrisée et disciplinée par le travail et le talent, c’est vingt minutes de bonheur. Sans principes et sans valeurs pour l’ordonner, c’est un champ de bataille : deux fois deux cartons jaunes à la 53ème et 55ème minute. Et un public au diapason : « On est chez nous, on est… »

Le rugby comme métaphore de la société.Qui me fait penser que l’on vit au dessus d’un volcan…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Royaliste l’Aude?

Les socialistes audois sont du genre facétieux. Cet été, une de leur jeune militante faisait pleurer Jospin. C’était il y a un siècle, ils votaient non avec Fabius et Montebourg au traité constitutionnel européen. Au dernier congrès de leur parti, ils se sont prononcés pour une synthèse fourre-tout présentée par Hollande. Et, aujourd’hui, leurs dirigeants se déclarent Royalistes. Avec une Ségolène qui surfe sur l’opinion après avoir envoyé par-dessus bord « le programme qui engage le parti … » ! Comprenne qui pourra ! Nous ne sommes pas cependant au bout de nos surprises. Hier, en effet, Lionel est parti en campagne. Et la machine à distribuer des bouffes aussi…Le spectacle politicien continue. Et il promet ! A gauche comme à droite… Quant au véritable débat d’idées les citoyens patienteront.Jusqu’à quand et à quel prix? 

 

 

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