L’action se passe à Cons-sur-Lombe : une petite ville que le maire, M. Balbe voit comme une grande métropole …Un mairebon vivant, truculent, » l’archétype de l’homme qui règne plus qu’il ne travaille en équipe, qui n’écoute que lui à défaut d’entendre les autres » … « un homme qui aurait pu être communiste, tant il avait le sens de la collectivité, mais qui s’était résigné à carriérer dans le centrisme pour faire plaisir à tout le monde, ce qui revient à peu près au même » …
M. Balbeest un homme qui a bien sur une » vision » pour sa ville : « ce sera pour l’Europe la pierre angulaire du carrefour incontournable de notre région, coeur du continent depuis les débuts du monde et plaque tournante des futurs. Il aimait la formule « pierre angulaire du carrefour incontournable », qui lui faisait songer, il ne savait pourquoi, à la Rome des origines. »… C’est aussi un homme avenant, qui feint d’être toujours là pour tout le monde etqui pense pouvoir faire le bonheur des gens malgré eux… Quant à ses habitants, pardon ses citoyens, : « N’ayant jamais d’idées, ils adoptaient promptement celles de leur maire, ce qui leur donnait ce sentiment gratifiant d’être vifs d’esprit. »
De ces individus bedonnants et grandes gueules, j’en ai rencontrés pendant les dix dernières années de ma vie professionnelle en Languedoc-Roussillon. Des individus qui, sous couverts d’ humanisme et de progrès, se comportent avec leurs habitants comme de petits « chefs de clans « . De ceux qui vous flattent parce que vous êtes celui par qui » la subvention » peut arriver alors qu’ils méprisent tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à un » technocrate » ( ou un journaliste digne de ce nom ) . Des êtres nuls et suffisants que Franz Bartelt montre tels qu’en eux-mêmes, » pour venger ceux qui n’osent pas les défier … « .
PS: Merci encore à William Irigoyen pour son texte. Il me pardonnera, je l’espère, de m’en être librement » inspiré »…
Adresse à Julien, Martine, Emmanuel, Laurent, Ségolène, François et quelques autres, qui ont si peur du libéralisme, en forme d’un extrait d’article de Monique Canto-Sperber paru le 27.12.2003.
Dans le numéro 150, mai-août, de la revue Le Débat, Marcel Gauchet signe, page 153-161, une stimulante contribution sous titrée » Le combat des Lumières aujourd’hui « .
A l’opposé d’une vulgate post-moderne pour qui les tragédies du XXè siècle s’expliqueraient par le mythe d’une raison toute puissante enfantant un inéluctable progrès, Gauchet plaide en faveur du programme des Lumières, » pour peu qu’on sache l’actualiser . »
Le constat: » nous sommes sous la menace d’un obscurantisme démocratique qui pourrait rien avoir à envier à l’obscurantisme religieux de jadis. »… En effet, la spécialisation des savoirs et l’expertise rendent paradoxalement le monde incompréhensible et les flux permanents d’informations sans cohérences et mémoires masquent la marche d’ensemble de nos sociétés. Quant à la critique, son emploi dégénère dans une culture de la dénonciation devenue une fin en soi qui, à ce titre, fait obstacle à l’intelligence. Une dénonciation qui s’enracine dans une idéologie des droits de l’homme et qui envahit l’espace public d’un moralisme d’autant plus pervers qu’il » mobilise les ressorts intimes de l’affectivité. »
EtGauchetde nous alerter sur ce nouveau règne de la méconnaissance et de l’illusion fort susceptible » d’inspirer une tyrannie douce. «
Sa proposition: » c’est d’un nouveau discours de la méthode dont nous avons besoin…les maîtres mots : auto-réflexion et autocritique. » Car nous sommes structurellement voué à croire, religion ou pas. Qu’il ne suffit pas de se vouloir éclairé pour l’être, qu’ on peut l’être aussi aveuglement… Mettre en oeuvre le programme des Lumières, certes, nous dit-il, mais le soumettre au même tamis que l’antagoniste contre lequel on s’oppose en ayant conscience que cette opposition peut aussi être obtuse.
Analyse que je conclurai par ce bel et puissant paradoxe symbolique de notre auteur: » Ce redoublement réflexif est notre croix et notre chance. »
«Je suis libéral. La droite ne l’est pas. La gauche doit se réapproprier avec fierté et le mot et la chose», assure Bertrand Delanoë. Après De Gaulle,la Nation et la sécurité voilà que la gauche de » gouvernement » , une partie, pour l’heure, ose, par la voix du » manager » ( autre réappropriation ) de Paris, une nouvelle transgression sémantique.Une véritable révolution culturelle en ce mois de Mai décidemment propice à l’enterrement des vieilles idées.Cela dit, s’il convient de ne pas négliger la portée » symbolique » du propos,Eric Le Boucher, le chroniqueur du Monde, ne manque pas de pointer, comme le noteEric Dupin: » les limites d’un socialisme naïvement « moral » et invite ces « cossards » de socialistes au travail « . En attendant , que la fête continue jusqu’au » sacre » du mot et , surtout, de la chose. Bientôt (?!) , à Reims.. PS. «Le mot libéralisme est le mot de nos adversaires politiques», a lancé dimanche sur Canal + Ségolène Royal. Ah bon! S’il y a bien un terme qui réunit la gauche et la droite conservatrice dans une même aversion, c’est pourtant bien celui-là.
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