Affaire Sarkozy : Une décision de justice en clair-obscur.

Condamner un ancien président de la République à de la prison ferme c’est historique. On aurait pu s’attendre à un verdict imparable fondé sur des preuves évidentes et une démonstration irréfutable de sa culpabilité. Or, ce que Patrick Cohen relève avec justesse, dans son édito (très bon !) consacré à ce jugement, c’est qu’il ne brille pas par sa clarté.

Gouverné par des acteurs qu’on déteste, ce pays fonctionne, presque malgré eux.

Ce dimanche du patrimoine.

Trois jours après ce 18 septembre censé paralyser et bloquer le pays ; et le chahut médiatique et politique qui l’a précédé, rien, finalement, n’a vraiment changé. Les trains roulent. Les voitures aussi. L’eau sort toujours des robinets. L’essence coule à la pompe. Les médecins soignent. Les enseignants enseignent. Les hôpitaux ne ferment pas. Le pain sort chaud du four. Les cafés se servent sur les terrasses. Les Halles de ma ville bruissent de touristes. Ses monuments s’emplissent de gens émerveillés.

Alors on se dit que ce pays, qu’on dit en faillite et gouverné par des acteurs qu’on déteste, tient encore debout. Qu’il fonctionne, presque malgré eux. À condition, peut-être, de les oublier.

« Et au milieu coule une rivière. »

« Et au milieu coule une rivière. » Hier soir sur Arte. Une voix off, grave, douce, mélancolique. Celle du fils aîné. Elle rythme le récit comme l’eau qui passe. L’histoire est simple. Deux frères. Un père pasteur. Le Montana des années vingt. La pêche à la mouche. Et derrière tout cela, la vie qui file.

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