Le croquis de la semaine de Denis Carrière : « Guy Sié, le maire de Fleury d’Aude, attend-t-il son César ?! »
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Je lis dans l’Indépendant de ce matin que la réunion extraordinaire, et publique, voulue par le maire de Narbonne, sur le projet de construction de l’unité de traitement des nitrates (TDN) d’Areva-Malvésy, le 6avril, à 18h30, dans la salle des Synodes du Palais des Archevêques, se tiendrait en présence des élus de la Ville de Narbonne, des représentants des associations RUBRESUS et ECCLA, et des responsables de l’entreprise Areva. J’avoue que, sur le coup, j’ai sursauté, tant la participation annoncée du directeur de cette usine à cette réunion me paraît hautement improbable.
Carole Delga, dans le feu du meeting de Benoît Hamon, à Montpellier, a prononcé ses paroles : « Ne comptez pas sur moi pour trahir le parti et casser la maison. Soyons fidèle au vote de la primaire et à l’expression du vote du peuple de gauche. » Manuel Valls, qu’elle soutenait pourtant lors des primaires, et à qui elle doit beaucoup, a dû apprécier à sa juste valeur cette petite trahison personnelle. Il est vrai que la majorité des socialistes de sa région est « hamoniste », et qu’à moins d’aller au casse-pipe elle pouvait difficilement faire l’impasse sur la dernière sortie de son ancien patron, – quand elle était secrétaire d’État dans son gouvernement.
Illustration : Manuel Valls, Premier ministre de mars 2014 à décembre 2016, à l’Assemblée nationale en décembre 2015. Photo : afp.com / Dominique Faget.
À l’inverse des commentaires à usage tactique des soutiens d’Hamon et du cercle des frondeurs autour de lui réunis, la position de Valls et son choix de voter au premier tour pour le candidat d’En Marche, me semble la seule voie capable de sauver ce qui restera du PS aux législatives, et après. Je m’explique ! Et d’abord évacuons ce que l’on lui fait dire, et qu’il n’a pas dit.
Bon, elle vient de tomber ! Quoi donc ? Ben la « hâche » administrative de monsieur le Préfet. La victime ? Jean Paul César, l’adjoint de Didier Mouly, maire de Narbonne. Démissionné d’office de ses mandats municipaux et conséquemment de celui de conseiller communautaire. C’est désormais officiel, par lettre préfectoralement timbrée, depuis ce matin.
Dès lors, l’intéressé à le choix entre l’accepter ou intenter un recours devant la juridiction administrative. Dire que tout le monde s’en plaint parmi ses propres amis au sein de sa majorité municipale serait exagéré… Mais en rester là le priverait d’un bon tremplin pour son propre avenir politique (il est jeune et ne peut pas ne pas y penser). Aux dernières nouvelles, il chercherait aussi à se caser du côté de Sète, où officie Patrice Millet, son ancien DGS à la mairie de Narbonne… Bref ! Il n’a pas d’autres choix que d’engager un combat judiciaire pour espérer retouver son mandat. Il peut invoquer, aussi, dès vendredi, le caractère suspensif de la décision préfectorale, et continuer à siéger jusqu’à la clotûre de la procédure judiciaire, en sa faveur ou pas. Ça chauffe donc pour César ! qui ne devrait pas tarder à s’exprimer…