Une affiche annonçant la tenue de la COP21 à Paris. [EPA/IAN LANGSDON]
Ras le bol de la Cop21! Matin, midi et soir toujours les mêmes images, les mêmes têtes, les mêmes mots. Je n’en puis plus! Et n’écoute plus rien, ni personne. Ce grand Barnum médiatico-politique m’échauffe la bile , le sang et surtout les oreilles. Je n’ai pas, plus, l’esprit à ça! « Le sort de ma planète m’inquiète », pourtant; et essaye d’agir de manière « éco-responsable ». La preuve? Je fais mon tri sélectif, voyage le plus souvent en train, mange très peu de viande bovine, me déplace à pied pour faire mes courses, utilise du savon pour me raser et le moins possible de papier pour écrire…
Ce matin, j’avais décidé d’écrire un billet pour faire le commentaire critique de ces phrases de notre ministre de l’économie Emmanuel Macron, lors d’une intervention en conclusion de l’université du groupe social-démocrate « Les Gracques », huit jours après les attentats meurtriers en région parisienne, revendiqués par le groupe Etat islamique (EI):
Le terreau sur lequel les terroristes ont réussi à nourrir la violence, à détourner quelques individus, c’est celui de la défiance . Je ne suis pas en train de dire que tous ces éléments sont la cause première du djihadisme. C’est la folie des hommes, et l’esprit totalitaire et manipulateur de quelques-uns. Mais il y a un terreau, ce terreau est notre responsabilité
Un propos, cela dit en passant, rapidement détourné par les médias, qui n’ont retenu de cette intervention que la première phrase, pour les besoins de la « bonne cause » de la lutte contre l’islamophobie ambiante. Je m’apprêtais donc à montrer que ce genre d’analyse, si on peut dire, n’explique en rien les mêmes crimes commis par de jeunes djihadistes , au nom de la même idéologie, dans leurs propres pays ou ailleurs, comme en Tunisie, récemment, en Égypte, au Mali, etc… , quand je suis tombé sur cette tribune de Paul Berman, publié dans la Matinale du Monde (édition abonné), de ce jour. Aussi, comme nombre de ses remarques, pas forcément toutes, auraient pu figurer dans mon propre « papier », je préfère le reproduire ici, in-extenso, dans toute sa cohérence intellectuelle…
Hier, je n’étais pas devant mon téléviseur, ma tablette ou mon smartphone à regarder en direct la cérémonie d’hommage rendue par la Nation, dans la cour d’honneur des Invalides, aux 130 victimes des attentats du 13 novembre, à Paris. Je ne me suis pas attardé, non plus, sur les longues séquences de sa retransmission aux 20 heures des grandes chaînes de télévision. J’ai passé outre aussi sur les commentaires de la petite confrérie des grands éditorialistes parisiens de radio et de télévision. Et, pour aggraver mon cas, je n’ai pas suspendu un drapeau tricolore à ma fenêtre.
Selon une enquête Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions, l’ancienne secrétaire d’Etat Carole Delga devrait l’emporter face au Front national et à la droite. Au premier tour, le vice-président du Front national, Louis Aliot, sortirait en tête, avec 32% des intentions de vote. Carole Delga, elle, arriverait en deuxième position (23%), handicapée par la multiplication des listes à gauche. Le candidat de la droite et du centre, Dominique Reynié, recueillerait quant à lui 21% des voix. Soutenu par Europe Ecologie-Les Verts et le Front de gauche, Gérard Onesta obtiendrait 11% des suffrages. Des résultats qui confirment ceux de l’enquête réalisée du 10 au 13 novembre.
Cet article écrit par Fewzi Benhabib avec Daniel Bernard a été publié dans Marianne, le lundi 16 novembre, soit avant l’assaut du mercredi et a été écrit avant les attentats. Fewzi Benhabib, membre de l’Observatoire de la Laicité de St Denis (OLSD), habitant depuis 20 ans à St Denis après avoir fui les islamistes en Algérie, a souhaité partager son article sur le blog Saint-Denis Ma Ville (le numéro de Marianne n’est plus en kiosque). Les attentas de Paris lui ont donné une résonance nationale…
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