Mes Contre-Regards du 20/09/2015 sur Grand Sud FM. Le Guen sonne le glas d’Alary…
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Fin du film politique qui a tenu en haleine la gauche de la gauche française, les souverainistes de tous bords et les libéraux-libertariens: Tsipras vient d’être élu sur un programme « d’austérité » négocié avec l’Europe. Une Europe et ses règles budgétaires et financières qui furent pourtant présentés lors de sa première accession au pouvoir comme les responsables de la situation dramatique dans laquelle se trouve la Grèce. Qui ne se souvient des campagnes idéologiques et politiques menées alors contre l’Allemagne considérée comme l’État chef de file des politiques d’austérité de la zone euro? Campagnes relayées en France avec des mots d’une violence inouïe. François Hollande estime donc ce matin que cette victoire de Syriza aux élections législatives de dimanche était un « message important » pour la gauche européenne.
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a annoncé samedi vouloir demander au « peuple de gauche » par « référendum » mi-octobre s’il souhaite l’unité des forces de gauche aux régionales. Pour ce faire, trois jours durant, les militants du PS disposeront sur l’ensemble des marchés de France des urnes pour permettre aux citoyens qui le désirent de voter. Des urnes sur les marchés! Entre têtes de veaux et choux-fleurs…fromages et salades… Et cela 15 jours avant le dépôt des listes, une fois les bulletins imprimés. Quand ils ont appris la nouvelle, les Verts d’Onesta, qui se réunissaient, dans l’Aude, à Villesèquelande, pour valider le « Projet En Commun » élaboré avec le PC, le Front de Gauche, Ensemble! et les Occitanistes, sont tombés en transe : « morts de rire ».
J’avoue ne pas comprendre la logique politique qui amène les dirigeants socialistes du Languedoc-Roussillon, et madame Delga, à se battre encore pour défendre cette funeste idée d’une présidence déléguée qui, de surcroît, serait réservée à monsieur Damien Alary. L’argument avancé, pour les plus cohérents d’entre eux, est celui d’une représentation régionale qui serait ainsi à la hauteur du « poids » de l’actuelle région L-R. Un argument qui ne tient pas si on s’en tient au seul paramètre institutionnel qui compte: la répartition des sièges dans le futur conseil régional. Que constate-t-on, en effet? He bien que sur les 158 sièges en question, 85 reviendront à des élus des 5 départements de l’actuel Languedoc-Roussillon. 53% des sièges donc!
He bien voilà, c’est fait! Le Guen vient de sonner le glas de la loi dite Alary. En réponse à la député LR de Midi Pyrénées Laurence Arribagué , qui l’interrogeait, mercredi 16 septembre, dans le cadre des questions au gouvernement, sur l’opportunité d’une loi afin de consacrer la fonction de présidence déléguée dans les futurs conseils régionaux, une fonction dotée de « vrais pouvoirs », voulue , exigée par Damien Alary, la réponse du ministre en charge des relations avec le Parlement (voir la vidéo en lien à 1h sur le curseur) est tombée. Cafouillante, mais nette : « une loi n’est pas nécessaire »! « Chacun fera comme il entend ». Et de prendre l’exemple du Département de la Côte d’Or où son Président monsieur Sauvadet l’aurait instaurée, cette présidence déléguée. Curieux, je suis allé sur le site de ce Département, et ne l’ai pas trouvée… Et si elle existe, elle ne peut être, de toute les façons, que symbolique et d’apparence. Et, dans les faits et en droit, de rang inférieure aux fonctions et aux pouvoirs d’un premier vice-président. Ou vice-présidente, comme envisagé dans l’accord électoral PS/PRG dans la grande région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon. C’est madame Sylvia Pinel qui doit bien se marrer! C’est donc à un pathétique rétropédalage que l’on va assister, gouvernement et premier ministre compris. Quant à Damien Alary, qui conditionnait son quatrième rang dans l’accord passé entre Cambadélis et Baylet au vote de cette loi, il devra se plier ou partir…
Lien vidéo: Questions au gouvernement