Le retour de Patrick Nappez!

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Elle enfle et enflamme les esprits narbonnais, la rumeur : «  le long et sévère Patrick  Nappez reviendrait aux affaires. » Pas à la rédaction du Midi Libre, qu’il quitta naguère, mais au cabinet du maire de Narbonne : Jacques Bascou, pour le diriger demain. L’officialisation de ce qu’il fut, en quelque sorte, pendant la dernière campagne électorale des municipales, de son fauteuil de rédacteur en chef de la locale du Midi Libre, au profit de ce dernier. Non sans talent d’écriture, soit dit en passant ! Doté d’une « plume » concise,  précise et de surcroît servie par un style aussi sec que tendu, comme ses rares cheveux le sont par un petit catogan, il ne s’embarrassait jamais de nuances et allait droit au but. Le sien ne souffrant d’aucune incertitude : la recherche de la Vérité ; autrement dit la sienne. Son collègue de la rédaction d’en face, à l’inverse, aujourd’hui, lui, se les arrache (les cheveux). Il ne se voit surtout pas dépendre, en quelque manière que ce soit, de son ancien collègue et néanmoins concurrent pour accèder aux petits et grands secrets municipaux , et « peste » après son ami le maire qui « ne peut pas lui faire un coup pareil ! » Quant à l’opposition, je doute qu’elle apprécie la prise en mains de la communication municipale par un spécialiste de l’information, ou de la désinformation, selon le point de vue où l’on se place. Enfin ! Ainsi allait la rumeur, ce matin, du côté des Halles, entre charcutailles et fromages. Là où se mélangent les trognes les plus avinées et les langues les plus « informées ». Auspices de bistrot, qui attendront les vœux du premier magistrat avant de s’incarner, peut- être, pour le plus grand profit, on l’espère, d’un journaliste qui, naguère, m’expliquait tout le mal qu’il fallait penser de « la communication politique », quand je lui démontrais qu’il en personnifiait les liaisons dangereuses. Dimanche, s’ouvre l’année du Dragon ; une année où « tout peut être glorieux mais éphémère et illusoire ». Bonne année à tous !

Bourquin…Chut!…

M. Bourquin, comparaissait, devant le tribunal correctionnel de Bordeaux, avec trois autres personnes, pour des faits remontant à 1999. Il était soupçonné d’avoir influencé la décision du conseil général des Pyrénées-Orientales, dont il était le président à l’époque, en faveur de la société « Synthèse », appartenant à l’un de ses proches, pour l’obtention du marché de la communication de l’institution. Le délibéré sera prononcé en Janvier, le procureur requérant deux mois de prison, sans s’opposer à un éventuel sursis. Entre temps, le même vient d’obtenir de la direction du PS une super-dérogation à ses principes (une de plus !) qui lui permet de cumuler ses mandats de sénateur et de président du conseil régional. Le  prix de ce cadeau semblant être le lâchage de Robert Navarro, englué dans une pizza-connexion héraultaise à l’odeur plus que douteuse. Et comme si cela n’était pas suffisant à son bonheur et à notre colère, en homme sincère et probe, nous disent ses amis, il conserve son bureau de prestige à l’hôtel du département où il préside une assemblée départementale bis. Un bureau signé Knoll, acheté dans l’Aude pour la modeste somme de 35 000 euros… De  tout cela, la presse régionale en ignore l’existence ; elle feint de l’ignorer, bien entendu. En pleine restructuration et confrontée à de lourdes difficultés financière, serait elle à ce point dépendante de la manne que représentent les budgets de communications de ces collectivités territoriales ? Au point de cacher à ses lecteurs des faits et des pratiques moralement et financièrement insupportables ? En cette période, où on attend de tous un sursaut civique pour redresser nos finances publiques, espérons de ceux dont le métier est d’informer qu’ils s’attaquent enfin à ce genre de dérives politiciennes; que je n’ose plus qualifier, tant elles me causent d’accablement…  

 

Un moment de la vulgarité de ce monde !

 

Unknown-3« La nuance voile la brutalité du monde. » Et la grossièreté l’habille. Comme dans cet échange ( !) entre D. Alary et C. Bourquin, respectivement Président du Conseil Général du Gard et Président du Conseil Régional du Languedoc-Roussillon. Le premier, battu par le second à la présidence de la Région, bien qu’appartenant tous deux au même camp, a cette phrase : « Si j’avais été président, je me serai servi un peu » (dans les caisses de la Région, bien entendu !). Pour préciser, hilare, qu’aujourd’hui : «  Si j’ai un peu plus que les autres…. (c’est que) voilà les autres n’ont pas été candidats ». Le tout servi devant un aréopage de journalistes béats et complices. Un moment de la vulgarité de ce monde !

La rue et les urnes.

 

imgresAvec la fin des dictatures dans le monde arabo-islamique, la mise en place de premières élections libres se traduit par une nette victoire des partis se réclamant d’un islam plus ou moins modéré. C’est le cas en Tunisie et en Egypte. Et même au Maroc ! Mais ce qui nous intéresse ici, c’est plutôt le désarroi de nos élites politiques et médiatiques face à ce phénomène, pour elles, inattendu. Comment ! ce qui nous était montré tous les jours sur nos écrans et dans nos journaux ne reflétait pas la réalité du mouvement social à l’œuvre dans ces pays ? Ces jeunes gens modernes de la « génération Facebook » n’étaient donc point l’expression d’une volonté majoritaire d’en finir avec le despotisme ? A ces deux questions, la sanction des urnes vient d’apporter, encore une fois, une réponse nette : il ne faut pas confondre le pouvoir de la rue et celui des électeurs. Le premier peut faire basculer un régime, le second gagne souvent, pour ne pas dire toujours, contre le premier. L’éternelle ruse de la raison…

 

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