La polarisation sur le seul voile pour les accompagnantes scolaire est une faute stratégique. La question centrale est en effet celle de la neutralité dans cet espace-temps scolaire. Imaginons que demain, dans le contexte d’aujourd’hui où le droit est des plus élastiques, une accompagnante ou un accompagnant se présente devant des élèves en arborant un signe politique quelconque (la flamme du RN, la faucille et le marteau, les logos des différents partis) et largement visible surtout ; une croix en bois d’une dimension conséquente ou toute autre fantaisie vestimentaire ou décorative promotionnelle d’un engagement politique et/ou religieux. Rien donc ne pourrait l’interdire, au motif que cette personne serait « un usager du service public », selon le Conseil d’État, et dès lors exonérée de se plier aux exigences de la laïcité ? Le débat sur les sorties scolaires et les accompagnants ne se limite donc pas au seul voile ; s’y restreindre est entrer dans le jeu, et sur le « terrain », de ceux qui veulent en faire la promotion dans l’espace-temps scolaire. Tout signe distinctif politique et ou religieux devrait donc en être exclu. On éviterait ainsi tout procès en stigmatisation des femmes voilées accompagnante tout en étant parfaitement cohérent avec l’esprit des principes régissant nos lois laïques.
Gauche, extrême gauche, LFI, les indigénistes, le CCIF… nous rejouent, le 10 novembre, avec Mélenchon et Benattar en vedettes américaines, le scénario du film politico-religieux tourné à la fin des années 1970, à Neauphle le Château et produit alors par Rouhollah Khomeini, l’Ancien Guide de la Révolution de l’Iran. Une constante de cette « gauche progressiste » : s’allier avec les ennemis des libertés pour peu qu’ils visent les mêmes cibles : l’impérialisme « occidental » (en langage contemporains : l’ultra libéralisme ) et la démocratie libérale (la dictature des banquiers et de la finance).
Une conférence sur «L’être humain à l’époque de sa reproductibilité technique» de la philosophe Sylviane Agacinski, connue pour son opposition à la GPA, prévue ce jeudi à l’université Bordeaux Montaigne, sur le campus de Pessac, a été annulée. La direction de l’établissement a estimé que «face à des menaces violentes», elle ne pouvait «assurer pleinement la sécurité des biens et des personnes, ni les conditions d’un débat vif mais respectueux». «Cette manifestation de censure est une atteinte excessivement grave et violente à la confrontation des idées à laquelle notre université est attachée», dénonce l’Université sur son site internet. Si je comprends bien ce communiqué, il était donc impossible à l’institution en question, de se donner les moyens humains ou de faire appel aux forces de polices, pour assurer la liberté de débattre et s’opposer ainsi à la censure voulue, et de fait imposée, par une minorité d’activistes. De sorte qu’il est implicitement admis, par les autorités de l’institution universitaire, qu’il convient de plier l’échine devant les menaces de petites troupes militantes et de pratiquer l’auto censure afin d’éviter que ce genre de situation ne se reproduise. Un bel exemple de courage politique face à la « tyrannie » de minorités.
C’était Samedi. Après une petite station devant l’admirable vitrine de Brice Sarda, je reprenais ma «course» quotidienne et remontais vivement vers la place du Forum. Une « course » vite empêchée, à la hauteur du restaurant italien, par la troupe descendante et compacte du Collectif Narbonne XXI.
Codorniou rompt enfin un lourd silence qui mettait les électeurs de Gruissan, ses concurrents éventuels et les commentateurs du mundillo politique narbonnais dans un état proche de l’hystérie. J’ironise évidemment, tant cette annonce était, comment dire ! « téléphonée ».