Le projet de loi Mobilités a débuté ce lundi à l’Assemblée nationale ; et l’opposition a mis sur la table deux propositions : la première, soumise dans un amendement par la députée Delphine Batho (Génération écologie), consiste à interdire tout vol intérieur vers des destinations reliées par le train en moins de cinq heures.
On ne va pas en écrire des « tonnes ». La dynamique sociale et culturelle et les forces politiques qui en traduisent le mouvement depuis 2017 sont parfaitement identifiées. Et croire que ce bouleversement de grande ampleur ne serait que la conséquence du pouvoir d’un homme, Emmanuel Macron, et de sa seule capacité à instrumentaliser des masses considérables d’électeurs et les dirigeants des ex grands partis dits de gouvernement, est d’une stupidité totale. C’est en effet du niveau des théoriciens bas de gamme de l’univers complotistes, au pire, une manière aussi de se défausser de ses propres responsabilités sans rien remettre en cause de ses orientations et des ses pratiques, au mieux.
En Occitanie, les résultats des élections européennes sont conformes à ceux constatés au plan national (Seuls les écarts entre les deux premiers, en pourcentage, plus élevés, diffèrent, pour les suivants, ils ne sont significatifs) Le RN arrive donc en tête, suivi de LREM et des Verts. Et, comme dans la France entière, les chiffres relevés traduisent un effondrement de LFI et des LR ; des chiffres qui confirment aussi la marginalisation du PS, très loin dans le tableau.
Je lis ceci sur la page Facebook de Boris Vallaud, le porte parole du PS : « On l’avait enterrée, quand je regarde les choses je crois que ce n’est pas le cas. EELV est en tête, la préoccupation environnementale l’explique et c’est aujourd’hui heureusement partagé. Nous aurions pu construire un projet ensemble avant, c’est regrettable. Il y a 2 ans, nous avions le même candidat à l’élection présidentielle, que nous soyons EELV, PS ou Générations, et je regarde aujourd’hui les résultats : ensemble nous sommes devant LREM. C’est de ce constat là qu’il faut partir pour dire que pèse sur nous une exigence considérable, je dirais même un exigence de salubrité environnementale, sociale et publique, qui est de constituer une alternative à LREM. En tout cas, ce que je constate c’est qu’il se passe quelque chose à gauche et qu’il faut le considérer comme un terreau fertile plutôt que comme de la cendre. »
À Narbonne aussi le RN arrive non seulement en tête de ces élections européennes, mais progresse de surcroît en pourcentage (29,99%) et en nombre de voix (5328 voix), par rapport aux « européennes » de 2014 (29,52% et 4400 voix) ; et consolide son score du premier tour à la présidentielle de 2017 (29,83%).