Entre ciel et mer, la pointe des Albères semblait guider mes pensées…
Hier après-midi, à Gruissan, deux heures de marche et de rêveries sur la même plage où, l’été, le repos agité des petits plaisirs balnéaires occupe l’essentiel de mon temps.
Hier après-midi, à Gruissan, deux heures de marche et de rêveries sur la même plage où, l’été, le repos agité des petits plaisirs balnéaires occupe l’essentiel de mon temps.
C’est, plongé dans le feuillage d’arbustes buissonneux aux pointes joliment bleutées, qu’en cette fin de matinée, cours Mirabeau, je l’ai aperçu : il était en train d’y tailler, au couteau et à l’aveugle, des branches. Je m’en suis approché et, calmement, lui ai demandé ce qu’il faisait ainsi à la place des jardiniers municipaux dont c’est le métier.
H… est premier vice-président d’un département rose sanitairement classé vert. Avant de revenir au pays et d’entrer concommitamment dans la carrière politique, c’est dans le syndicalisme enseignant qu’il a donné toute la mesure de ses immenses qualités pédagogiques. Mais, de ce retraité de la fonction publique d’État et actif gestionnaire d’une collectivité territoriale, ses administrés ignoraient, jusqu’à récemment, ses tout aussi vastes compétences scientifiques ; comme son incontestable expertise en virologie clinique, notamment.
Je ne sais pas si, comme moi, vous l’avez remarqué, mais les gémissements quotidiens et permanents qui empoisonnent l’esprit public sont moins ceux des personnels de santé, des caissières de supermarchés, ou des conducteurs de bus et de camions, etc… occupés qu’ils sont à sauver des vies ou satisfaire aux besoins vitaux de la société, que ceux sifflés sur tous les tons du yaka-faukon, sur nos ondes, les réseaux sociaux et les plateaux télés par des commentateurs confinés dans leurs toutes récentes « compétences médicales et scientifiques » piochées un peu partout sur la « Toile ».
Vêtu comme un joggeur, je passe l’aspirateur. Armé de mon « tube » orientable, arrimé à son train sur roulettes, j’avale les miettes des repas de la veille oubliés dans la cuisine ; dévore les « moutons » qui gîtent paisiblement sous mon lit et absorde la poussière couvrant meubles et tapis.