Finalement, à lire les publications qui défilent sur ma page d’actualités Facebook, et quel qu’en soit l’objet, je constate un grand conformisme chez leurs auteurs. Rares sont ceux, en effet, anonymes, parce que masqués, ou pas, à sortir de leur bocal idéologique pour nous surprendre d’une réflexion personnelle. Cela vaut pour les adeptes haineux des diverses sectes complotistes ou les militants et soutiens inconditionnels, souvent violents, d’une « cause » philosophique ou politique. J’observe aussi qu’échappent àce comportement moutonnier quelques personnalités qu’on aimerait rencontrer ailleurs que sur les réseaux sociaux ; et qu’elles ont souvent, pour ne pas dire toujours, le goût des livres et de la littérature.
C’était je ne sais plus quel jour de la semaine passée où un froid soleil magnifiait la place de la Voie Domitienne. Un couple dont la langue signalait une origine manifestement espagnole s’émerveillait à haute voix de son caractère italien et de sa minérale beauté. Leurs paroles, leurs « images », venaient naturellementà moi qui les côtoyais tous deux, assis à la même terrasse. Rien dans cet espace ne venait troubler son unité formelle et symbolique. Il y régnait aussi une atmosphère féconde à la contemplation et à la rêverie.Bref, la place était dans un état qui la faisait admirable, jusqu’à ce qu’apparaisse, un matin, une disgracieuse fontaine de pétunias posée sur un misérable tapis herbeux qui, depuis, la rend parfaitement ridicule. Ridicule et disgracieuse. Comment peut-on encore oser une telle esthétique de jardin pavillonnaire, bêtasse et vulgaire, au coeur patrimonial et historique de notre cité ; faire subir cette offense à cet emblématique lieu ? Nue, cette place ne demande qu’une chose : le rester. Son élégance, sa mesure, sa simplicité suffisent à son éclat. Que l’on ôte donc vite ce grossier apprêt qui attente à sa dignité et blesse la nôtre à la voir aussi vilainement fardée…
Illustration : l’Indépendant du jour. Cliquer sur la photo pour lire l’article en lien…
Aux aurores, fou rire, en apprenant que le Grand Narbonne, devenu « territoire d’industrie », alors qu’il n’en possède pas, se lançait dans une opération pilote : « adoptez deux poules et réduisez vos déchets ».
Quel titre, et quelle aubaine pour le Grand Narbonne ! 100 millions d’euros pour dynamiser son territoire et ses industries. Vraiment ? Non, évidemment. Cette somme n’est qu’une moyenne : 1,36 milliard d’euros prévus – provenant de plusieurs sources (Banque des territoires* : 400 millions à elle seule, etc.) par le Gouvernement pour son programme national « Territoires d’industrie », qui bénéficiera à 136 territoires. Et une moyenne bizarrement calculée tout de même. À la marseillaise ! Avec un zéro en trop ! 100 au lieu de 10… Une paille !
Une moyenne, disais-je, absurde dans son montant ! Et pour cette autre raison aussi que les sommes qui seront distribuées le seront logiquement aux territoires les plus dynamiques et les plus fournis en industries. Des territoires qui devront contracter avec l’État et les régions pour pouvoir puiser dans un panier de 17 mesures qui leur sont proposées :
Une distinction alors pour le Grand Narbonne ? Qui serait un bon élève ? Enfin, disons oui, pour ne pas être trop « ronchon » ! On m’en fait assez le reproche. Tout en constatant cependant qu »à l’exception des métropoles, des grands centres urbains et du rural profond, cette carte couvre presque la totalité du pays… Ce qui était bien la philosophie générale de ce projet gouvernemental…
Rien donc d’extraordinaire, à part le titre de l’Indépendant, mais une opportunité, pour le Grand Narbonne, de faire preuve d’innovation dans l’élaboration de son contrat de territoire. Attendons donc sa sortie pour juger sur pièces…
*400 millions sur 4 ans, pour investir sur fonds propres dans les projets des territoires d’industrie, notamment sur le foncier, l’immobilier industriel, la reconversion des friches, le numérique, l’écologie industrielle, les transports et la mobilité etc. Une enveloppe d’ingénierie est prévue pour accompagner les territoires.
Soyons précis, Alain Perea n’est pas contre le gouvernement – comme l’indique la « Une » un brin racoleuse de l’Indépendant – , mais contre son projet de loi, et en l’état, portant réforme de la fonction publique, qui sera présenté à l’Assemblée nationale à partir de lundi ; contre aussi, de fait, une large majorité de ses collègues de LREM qui l’approuvera, avec ou pas des amendements acceptés en séance plénière – ceux d’Alain Perea et de ses collègues marcheurs ayant été rejetés en Commission.
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