Je ne vais pas revenir sur ce que j’ai déjà dit des programmes présentés par les candidats restés en piste pour ce second tour des municipales. On y trouve de tout, du sérieux et des propositions démagogiques au possible dont je me demande toujours si elles témoignent d’une inculture administrative profonde, d’une immaturité politique circonstancielle ou tout simplement d’un classique cynisme électoral.
7 heures ! Comme hier, il est à la même place, tout près d’une fontaine publique récemment installée. Il attend qu’on vienne le chercher. Il fume une cigarette en faisant quelques pas. Je l’imagine dans de lointaines pensées : celles du travail à venir ont encore du temps devant elles. Je sais que dans une heure environ il sera sur un chantier.
5 heures ! Dehors tout est noir. La ville dort. Assis devant la grande fenêtre du salon, je bois ma première tasse de café. Très chaud et serré, comme d’habitude. J’aime ce moment où tout est silence. Rien ne se montre sur les vitres que la masse formée par trois grands arbres à l’odeur de lilas. Elle bouge à peine sous l’effet d’un léger vent du Nord. L’heure n’est pas encore venue pour lui de se lever. Il donnera alors sa pleine mesure. Le ciel sera très bleu et les martinets crieront. 6 Heures, il fait jour ! Tout est ouvert. Le vert des arbres, leur feuillage en mouvement rafraîchissent ma vue.J’entends un oiseau chanter ; pas longtemps : quatre ou cinq notes seulement. Mais il y a dans ce trille tout un monde de solitude. 7 heures sonnent. De ma terrasse, je vois le soleil effleurer la tour Aycelin. Le ciel est à présent très bleu et les martinets crient. Des éclats de voix se font entendre, comme venant d’un autre monde. Le vent enfin se lève qui au loin plie le haut d’un superbe peuplier
Un après midi paisible à rêvasser sur ma terrasse. Dans mon champ de vision, un anarchique agencement de toits diversement ocrés et la plus vaste étendue d’un ciel uniformément bleu – que constellent cependant de rares petits nuages gris, épars.