Ce serait très bien, la littérature, si les lecteurs comprenaient un jour ce que c’est.

Je 17.4.2025

« Ce serait très bien, la littérature, si les lecteurs comprenaient un jour ce que c’est. Pas du tout. Un type qui écrit deux cents pages sur sa veulerie, sa saloperie, sa médiocrité, son néant, allez, on lui file le prix Goncourt. Quel talent ! Le type est content. Le talent sauve tout. D’où cette nuée de terribles, d’imbéciles heureux qui couvrent les catalogues d’éditeurs grâce à la faculté qu’ils ont de dire qu’ils n’ existent pas. Si on savait lire, on serait stupéfait de l’aveu d’imbécillité de la plupart de nos auteurs actuels. Ils crient leur vide et on leur trouve du talent, voire autre chose. Tout ça, parce qu’on ne sait jamais. Si on loupait un Miller, un Genet, un Kafka, vous vous rendez compte! Cette peur fait publier, rend publiable, 80 % de notre littérature actuelle. »

Georges PERROS. Papiers collés 2. Éditions Gallimard. Collection : L’imaginaire. 1973. Page 164

Les mots de tous les jours.

Sa 5.4.2025

« Comment ça va (ou allez-vous) ? ». « Bien et toi (ou vous) » Ces mots, sont toujours les premiers mutuellement prononcés lors de mes premières rencontres quotidiennes. Avec le risque, par habitude, d’en oublier la portée existentielle : la santé est la source de tous les plaisirs. D’en oublier la portée existentielle par habitude, mais sans doute aussi par la peur de la perdre.

Schopenhauer : L’Art d’être heureux. Règle de vie n° 32.

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