Mon jardin d’Épicure, avec Anatole France!
En ce dimanche soir, j’ouvre mon « Jardin d’Epicure », d’Anatole France. Au hasard des pages, comme à mon habitude, je note trois de ses observations et les dépose ici. En viatique d’un voyage hebdomadaire où elles éclaireront de leurs feux les mœurs de certains de nos coreligionnaires. Les nôtres, aussi…
J’ai trouvé chez des savants la candeur des enfants, et l’on voit tous les jours des ignorants qui se croient l’axe du monde. Hélas! chacun de nous se voit le centre de l’univers. C’est la commune illusion. Le balayeur de la rue n’y échappe pas. Elle lui vient de ses yeux dont les regards, arrondissant autour de lui la voûte céleste, le mettent au beau milieu du ciel et de la terre. Peut-être cette erreur est-elle un peu ébranlée chez celui qui a beaucoup médité. L’humilité rare chez les doctes, l’est encore plus chez les ignares.
L’intolérance est de tous les temps. Il n’est point de religion qui n’ait eu ses fanatiques. Nous sommes tous enclins à l’adoration. Tout nous semble excellent dans ce que nous aimons, et cela nous fâche quand on nous montre le défaut de nos idoles. Les hommes ont grand peine à mettre un peu de critique dans les sources de leurs croyances et dans l’origine de leur foi. Aussi bien, si l’on regardait trop aux principes, on ne croirait jamais.
Cet homme aura toujours la foule pour lui. Il est sûr de lui comme de l’univers. C’est ce qui plaît à la foule; elle demande des affirmations et non des preuves. Les preuves la troublent et l’embarrassent. Elle est simple et ne comprend que la simplicité. Il ne faut lui dire ni comment ni de quelle manière, mais seulement oui ou non.
Simon Leys, le fléau des idéologues!
De la lecture: « Je lis. Je crois lire. Chaque fois que je relis, je m’aperçois que je n’ai pas lu. »
Ce texte de Cocteau sur la lecture pris chez mon « ami » blogueur : Le lorgnon mélancolique. Épatant! Et si bien écrit …
Chronique de Narbonne: Hommage à Hercule Birat « poète narbonnais » !
Parmi les personnalités du monde des arts et des lettres qui vécurent à Narbonne, il en est une à qui je rends un hommage bien involontaire tous les matins en passant devant sa maison natale de la rue de l’Ancien Courrier pour aller dans celle au rez-de-chaussée de laquelle se trouve la boutique d’Adeline, ma boulangère .