Moments de vie…

 
 
 
 
 
 
14 heures. La chambre est spacieuse. Les murs sont d’un camaïeu gris. Pas un bruit. Pas d’odeur. La lumière du jour est celle des murs. Au fond, près de la fenêtre, un lit d’hôpital. Un homme dort, dans la position du foetus. Son corps, sec, décharné sous une couverture jaune, semble à ceux qu’on relevait dans les camps ; ses mains, froides comme un linceul, couvrent son visage. Ivan va mourir. On le sait depuis ce matin. Dans quelques jours ce sera fini.. Sur le chambranle de la porte toujours ouverte, son nom ; et juste au dessus, une petite vache en bois peint…
 
17 heures. Je tiens Milo dans mes bras. 8 mois déjà. Il est beau et en bonne santé. On rit, fait des mimiques, joue, bêtifie. Il grogne ; explore ma bouche. C’est l’heure du biberon. Il l’avale. En redemande. Dehors, il fait froid. On s’inquiète déjà : « est-il assez couvert ? » Sa mère nous rassure. Sur le pas de la porte je les regarde tous deux s’éloigner. Lui dans ses bras, elle dans son cœur. Et toute la vie devant eux…

Banales journées de septembre…

 


 

Samedi matin, café place de l’hôtel de ville et, surprise, le coup de fil de Charlène qui m’annonce sa présence en ville. Elle me rejoint avec son ami. Heureux et heureuse ! On s’embrasse… L’ après midi, je la retrouve à la terrasse du Bistrot, à la fin de son repas. Recafé ! Baisers, mots gentils, photos… Elle habite Toulon, c’est loin et elle nous manque. Plus tard, dans ma cabane au bord de l’eau, petit nettoyage vert ; puis plage : lecture, rêveries, bains… lecture, rêveries, bains…

Le Tour de France pollue, n’est pas assez Vert…

     

 

Ce matin, je me lève heureux, confiant dans l’avenir de mes petits enfants, bourré d’énergie positive. Les maires Verts de Lyon et Rennes ont en effet fait savoir aux peuples du monde entier, que le Tour de France contribuait sévèrement au dérèglement du climat (et des esprits) et qu’il fallait en conséquence le supprimer ou sérieusement l’amender. Une initiative spectaculaire que les dirigeants de la République de Chine, de l’Inde, du Brésil et des États-Unis, notamment (la Russie et le Niger devraient les rejoindre) ont salué avec enthousiasme, considérant, à juste titre, que cette prise de parole éco-responsable était une contribution exemplaire à la lutte contre la production mortifère de gaz à effet de serre, le réchauffement climatique et la mort programmée de la planète et de l’humanité qui en résulterait. Ils proposent donc que le Nobel de physique et de la paix réunis soit attribué sans barguigner à nos audacieux représentants nationaux. Ce matin, j’en fais publiquement l’aveu, l’émotion m’étreint : je suis enfin fier de mon pays et de ses grands maires nouvellement élus…

Au marché aux fleurs une dame vapotait…

Palais des Archevêques. Passage de l’Ancre. Narbonne.

Le jeudi matin, une petite partie de la place de l’Hôtel de ville est réservée au seul « marché aux fleurs » ; l’alimentaire et celui de plein vent sont un peu plus loin : sur les deux « rives » de la Robine. Si le ciel est tristement nuageux, l’air est toutefois agréable : ni chaud, ni froid. Une ambiance de septembre : un peu romantique.

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