TGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax: un grand « foutage de gueule »!

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Monsieur Vidalies, secrétaire d’État aux Transports, à la Mer et à la Pêche a donc fait savoir à ses  amis président des actuelles régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, Alain Rousset et Martin Malvy, que le gouvernement avait validé, conformément aux conclusions de la commission Duron samedi dernier, la réalisation des lignes TGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Montant de travaux estimés: 8,3 milliards d’euros. Une paille! Une annonce faite à quelques semaines des prochaines élections régionales, par un secrétaire d’État, anciennement député des Landes – un pur hasard, bien entendu! –  dans la plénitude de ses fonctions, loin des vulgaires passions de la cuisine politicienne.

La « manif » démago des maires contre la diminution des dotations de l’État…

 

fsPq02SWÀ l’appel de l’Association des Maires de France (AMF) présidée par François Baroin, élus et maires se sont mobilisés samedi dernier un peu partout en France pour dénoncer la baisse des dotations de l’État aux collectivités locales, qui pèse lourdement sur le budget des communes et menace selon eux les services publics. Les pauvres! Une manifestation, sébile à la main. Gonflés nos édiles! Rappelons d’abord que François Baroin, lui même, quand il était aux « affaires » dans le gouvernement Fillon, a défendu et mis en oeuvre ces mesures, afin d’inciter les collectivités locales, génétiquement rétives, à participer à l’effort national de diminution des dépenses et des déficits publics. Manuel Valls, poursuit, et il a raison. Pourquoi? Pour une raison simple: c’est tout simplement le seul levier que peut actionner l’État pour les y contraindre,  leurs dépenses de fonctionnement, de personnel surtout, ne cessant d’augmenter (voir le lien en 3). Et que l’on ne vienne pas me dire, comme le serinent nos élus, qu’elles seraient, de ce fait, dans l’obligation d’augmenter conséquemment leurs impôts ou leurs emprunts (ce qui est rigoureusement pareil, l’emprunt étant de la fiscalité différée…) pour maintenir le nombre et la qualité de leurs services publics… Un chantage digne de Sud-rail…

Loin d’une sortie de crise économique et des finances publiques en Europe, nous n’avons pas fini d’y entrer…

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Le Brésil et le Vénézuela étaient, avant la Grèce de Tsipras, présentés par une certaine gauche, comme des modèles politiques dont la France et l’Europe devaient s’inspirer. Et à tout le moins comme des alliés politiques et/ou idéologiques. Pour la Grèce, il ne lui reste plus que l’ancien ministre de l’économie viré par le chef de son gouvernement; le Vénézuela – et le chavisme -, s’enfonce dans la violence politique et la crise économique et sociale. Le Brésil vient, lui, d’annoncer des mesures d’austérité à faire hurler tous nos « frondeurs ». Montant des « coupes budgétaires » prévues: 64,9 milliards de reais (15 milliards d’euros) .

Hollande et Valls veulent-ils vraiment dynamiter le droit du travail?

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Jean-Denis Combrexelle fait donc 44 propositions visant à «construire une réforme de la négociation collective au service du travail et de l’emploi». Elles ont été remises à Manuel Valls, qui promet de se mettre au travail, après que François Hollande ait annoncé qu’il voulait rendre le Code du Travail plus lisible et donner « Toute la place nécessaire à la négociation collective et aux accords d’entreprise ». De ce point de vue, monsieur Combrexelle est dans la ligne. Une ligne, disons libérale. Ultralibérale même selon monsieur Filoche qui,  hier matin sur France Culture s’est déchaîné, après que la veille il ait comparé J.D Combraxelle, son rapport, au virus Ébola du code du travail.  Il fallait l’entendre  notre ancien inspecteur du travail, membre du Conseil National du PS! Furibard.

Que demande-t-on à une ministre du Travail?

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J’en ai fait l’expérience hier au soir en questionnant des amis, tous ignoraient que la toute jeune et charmante ministre du travail, Myriam El Khomri, exerçait déjà dans ce gouvernement, à la Ville. Je dois l’avouer, à ma grande honte, moi aussi. Sa promotion au rang de ministre aura donc permis de nous le faire savoir. Ses atouts: elle est rayonnante, et ses expériences professionnelles sont très limitées: ce qui est loin d’être un handicap. Depuis quand un ministre de l’emploi créerait-il en effet du travail? Son premier boulot est de commenter les statistiques mensuelles du chômage, et elle possède à l’évidence des compétences que n’avaient pas son prédécesseur, triste comme une porte de prison. Elles seront donc désormais commentées avec le sourire par une professionnelle de la communication. N’est-ce pas l’essentiel?

Photo:  © Claude Truong-Ngoc / Wikimedia Commons

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