Lettre à Sabine et Serge.

     

piétonisationLettre adressée à le rédaction de l’Indépendant le 13/11/2006

Quand j’étais gamin ( je suis grand-père ), les commerçants du centre ville protestaient déjà contre le projet de détournement du flux automobile provenant de la nationale 9 que permettait la réalisation de la rocade Ouest.

L’appel du temps.

Tous les matins que ce monde fait, je lis la presse quotidienne. En commençant par la " régionale "et son lot habituel de grotesques imbécillités abondamment empaquetées, en cette période de fêtes de Noël, par les pages de pub de la grande distribution. Des chapons et du foie gras, pour fêter la nativité. Et du G. Frèche, pour nous annoncer la lumière (le Midi Libre de ce jour). L’exacte mesure d’un temps où l’appel au dépouillement et l’invitation au respect de la dignité des hommes se confondent avec un désir insatiable de goinfreries et une débauche de mépris envers ses semblables.

 

 

 

 

Orwell est arrivé!

Maryse est une amie d’enfance. Elle habite Bruxelles et me fait la gentillesse de compléter ma petite chronique: les objets ne sont pas neutres par l’envoi d’une information trouvée dans le " Canard enchaîné  " de la semaine dernière. Information selon laquelle : " A NewYork,moyennant un abonnement annuel de 50 dollars,on peut équiper la poussette de bébé d’une plaque d’immatriculation, portant l’adresse d’un site internet à alerter si on estime que la nounou se comporte mal avec le lardon.La fondatrice du site explique: " les policiers ont un badge, les soignants passent un test anti drogue, les professeurs sont inspectés.Pourquoi une nounou ne serait-elle pas surveillée? et même en cas d’excès de vitesse, photographiée par des radars? "

Et Maryse d’ajouter: " Dans ton cas , tu aurais pu faire un constat. N’est çe pas     formidable? "

Eh bien! je me le demande. Dans cette projection de l’avenir que préfigure ces  grandes avancées du progrès technologique et l’infantilisation ( des  esprits ) généralisée de notre société, je pense plutôt que le pilote et le passager  m’auraient tout simplement envoyé aux " urgences ". Et ce au motif d’entraver la libre et légitime circulation de nos jeunes et modernes barbares urbains.

Le constat implique en effet un échange d’arguments à partir d’une situation de   fait établie de concert. Elle suppose aussi la reconnaissance , à tout le moins  implicite , de la notion de responsabilité individuelle. Vieilleries que tout cela, n’est ce pas ! Place aux jeunes et vive le progrès ! Orwell est arrivé

 
 Bonnes fêtes Maryse!

Le ressentiment de celui qui fut un ami!…

imagesAlain Cottet est aujourd’hui Directeur Général Adjoint, à la Région Languedoc-Roussillon. Il s’occupe plus précisément d’économie. Je l’ai connu quand, au Ministère de l’Industrie et de la Recherche, alors dirigé par J.P. Chevènement, j’y exerçais les fonctions de Chargé de Mission auprès du Délégué à la P.M.I et aux Affaires Régionales. À cette époque, de 1981 à 1984, Alain Cottet était à l’Agence Nationale pour la Création d’Entreprises.

Que cherchent-ils?

Il est six heures et je rentre d’une très courte promenade dans les rues du centre ville. Il fait déjà nuit. Le vent du Nord s’est levé. Nerveux et froid, il gifle par rafale les quelques passants vaguement aperçus. On ne s’attarde pas devant les vitrines,indifférents aux clins d’œil lumineux des girandoles,perdus dans de sombres pensées. Et on évite les  marchands de colifichets coincés dans leurs banales petites baraques en bois; où ils s’ennuient. Noël approche, et s’installe insidieusement une pesante ambiance de décor de carton pâte, rompue de temps à autre par les voix de rares touristes espagnols croisés sur le chemin de leur errance. Vêtus du même uniforme: "polaires", tennis et casquette. Le portable collé aux oreilles et le " numérique " à l’œil. Que cherchent-ils ?

 

 

 

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