Les fous d’Ovalie .

" Le rugby fait-il devenir fou ? On peut se poser la question à la lumière de deux actualités qui n’ont pour seuls points communs que de mettre en scène deux de ces nouveaux présidents de clubs disputant le Top 14. "

La suite dans ce billet , en lien , de mon ami Michel Renouleaud …

 

Les fous d'Ovalie .

Chers voeux, très chers voeux!

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Comme tous, ou presque, les représentants des 40000 associations du Languedoc-Roussillon, les 1446 maires et leurs adjoints, les 132 présidents d’intercommunalités et leurs élus, les 5 présidents de Conseils généraux et leurs membres, ceux des innombrables syndicats mixtes, des syndicats patronaux et ouvriers, des organismes consulaires et professionnels, écoles, lycées et que sais je encore tant la liste semble infinie… j’aurais pu recevoir l’invitation du Président de la Région Languedoc Roussillon, Christian Bourquin, à sa cérémonie des vœux. Un grand barnum qui s’est tenu le 15 janvier, à Montpellier, au parc des expositions – le si bien nommé en cette occasion. Un rituel où l’on entendu de pompeux discours, avalé d’incalculables quantités de petits fours et de vineux liquides, bavardé, palabré, pontifié, jaboté, harangué… Un moment d’intenses et vaniteux bavardages où se nouent petites et basses complicités ; un concentré de bruyante humanité baignant dans l’inconfort de cette festive et prétentieuse représentation qu’elle se fait d’elle même ; une vertigineuse comédie humaine qui, de Cucugnan à l’Elysée, en passant par Narbonne et Montpellier, mobilise l’énergie, durant tout ce mois de janvier, de ce qu’il est convenue d’ appeler « les forces vives du pays ». Qui pourra jamais en évaluer le prix , à l’échelle de la France entière, en ces temps de recherche d’économies budgétaire ? Chers vœux, très chers vœux ! 

Je n’ai pas écouté en direct la conférence de presse de F.Hollande !

 

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Hier, je n’ai pas écouté en direct la conférence de presse du Président. Comme celles de ses devanciers ! On n’y apprend en général rien qui ne soit déjà connu , n’ait été annoncé dans de précédentes allocutions ou dévoilé par la presse spécialisée – la people comprise . Sur son tournant social libéral par exemple, à l’exception de son électorat et des dévots qui le composent et des escadrons de militants robotisés du PS , qui ignorait que social libéral il l’était . Certes honteusement pour conquérir le pouvoir, mais qu’il ne peut plus aujourd’hui masquer, la responsabilité du pouvoir de l’Etat le poussant à s’assumer clairement ? Soyons honnête et constatons tout de même qu’hier il a enfin exprimé la vérité de sa ligne idéologique et  sa volonté de l’imposer à sa majorité. Rien de tel pour se faire qu’un vote à l’assemblée engageant la responsabilité du gouvernement pour lui faire valider une politique de l’offre, la baisse des charges supportées par les entreprises et une forte diminution des dépenses publiques. Ce n’est pas rien et annonce une nouvelle étape dans le processus de normalisation social- démocrate de la gauche française – dont je me félicite, et place conjoncturellement la droite républicaine en porte à faux en lui piquant ses principaux thèmes de politique économique  . Nombreux sont ceux , sans doute, qui , en lui permettant d’accéder à la présidence de la République, pensaient et souhaitaient une orientation totalement inverse , et qui aujourd’hui se sentent abandonnés, floués , cocus ou trahis. On peut les comprendre, mais pas forcément les plaindre ! Ils n’ont qu’à s’en prendre qu’à eux mêmes, après tout ; il n’est pas interdit en effet de refuser de se laisser embarquer par nos modernes marchands d’illusions dans de lyriques et fausses  espérances. Le recul , l’information, la documentation et la réflexion garantissent seules la liberté de conscience – politique – et l’exercice d’un choix raisonnablement, si je puis dire, rationnel . Comme  je l’ai dit pendant la campagne électorale des présidentielles, de nombreux arguments pouvaient être alors présentés pour envoyer une gauche hollandienne au pouvoir. Par exemple, le fait qu’elle seule pouvait imposer des réformes libérales, au plan économique et social, à des catégories sociales les refusant par principe ou intérêts. N’est ce pas ce que l’on peut commencer à entrevoir ? De ce point de vue l’athéisme politique, que je pratique –  je ne reconnais dans ce domaine ni petits dieux ni petits maîtres – n’est pas sans vertu. Il m’éloigne, à tout le moins, de cette tentation « fusionnelle » et partisane – à la façon d’un Sartre, par exemple – où l’émotion l’emporte sur toute forme de raisonnement . Je l’avoue : c’est peu !  Souvent difficile, mais, bon ! j’assume moi aussi…

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