De la « distinction »… à Narbonne !

 

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Entendu ceci, à la fin du dîner, dans la bouche de Michel, notre hôte:  » On est établi à Narbonne quand on possède une maison en ville, un chalet à Gruissan, un autre à Font Romeu… bien entendu on roule en 4*4…  » J’ai rajouté, pour faire bonne mesure :  » Et on ne se prive pas pour autant d’une semaine à Marrachech pendant la semaine sainte… » Le profil d’un concessionnaire auto, d’un notaire ou d’un entrepreneur du bâtiment fréquentant le   » Club des amateurs de cigares  » !

Aude, pays de cancres ?

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L’ Aude serait elle vouée de toute éternité à la cancritude ? Dernier de la classe des départements, que pourraient avantageusement remplacer les régions, l’Expansion, l’hebdo, vient d’attribuer en outre le bonnet d’âne des députés à celui de Carcassonne, Jean-Claude Pérez: 541 ème sur 577 ! Après tout rien que de très normal  dans une contrée où les 35 heures effectivement travaillées sont considérées par les stakhanovistes du Conseil Général comme une provocation attentatoire à leurs droits fondamentaux à la paresse.  Le stock de ce couvre chef étant inépuisable, on n’oubliera pas d’en revêtir également le député européen et patron de la fédé socialiste du lieu, Eric Andrieu, pour cette phrase d’anthologie prononcée à l’occasion de la mort dramatique du jeune Méric et rapportée en bonne place (hum! ) par le Midi Libre, dans son édition narbonnaise :   » Rien ne peut autoriser ce type d’actes et d’idéaux, que nous ne pouvons accepter  « . Le cancre de haut niveau a ceci de caractéristique en effet  : il s’autorise tout ce qui n’est pas interdit, et n’accepte rien qui ne soit autorisé ! A sa manière, je concluerai donc définitivement ( non mais ! ) que ce genre de cancrenelles a le don de me faire tourner en bourrique…

l’ Aude et le Narbonnais absolument débordés !

 

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Le département de l’Aude est en tête des départements les plus pauvres de la France métropolitaine mais présente néanmoins à son actif des résultats d’encadrement administratif digne d’anciennes républiques dites populaires . Par le nombre de fonctionnaires territoriaux par habitant, il occupe , c’est un fait avéré, un quatrième rang très flatteur juste derrière Paris ! Ce qui témoignerait d’un souci du bien public remarquable si un autre indicateur ne venait pondérer cet apparent souci des contribuables audois par ailleurs très peu nombreux à s’acquitter d’impôts sur des revenus pour la plupart réduits à de maigres minimas sociaux. En effet, le nombre d’heures travaillées, relève la Chambre Régionale des Comptes, y est notoirement inférieur à la durée légale du travail et l’absentéisme du aux arrêts de travail pour cause de maladie ( ! )  deux fois plus élevé que dans le secteur privé  . Ce qui, sans attendre le résultat de longues études sociologiques aux résultats commandités, témoigneraient plutôt d’une attention toute particulière des décideurs publics départementaux à ces nombreuses cohortes de  » territoriaux  » qui, faut il le préciser , sont aussi, avec leurs familles, des électeurs loyaux et assidus, et pour certains des militants fidèles. Le Grand Narbonne n’échappe pas à cette règle départementale puisque la même Chambre Régionale des Comptes signale que pourrait y être fait l’économie de 23 postes à temps plein dans ses services par la seule application de la durée légale du travail à ses agents. D’après mes calculs, cela représenterait une somme de 600 000 euros par an, qu’il faut multiplier par la durée moyenne d’une carrière pour en évaluer l’impact financier et… fiscal, évidemment. Une paille ! Et ce matin encore , cette info dans un journal local, le Midi Libre, qui, si l’on en croit le directeur de la CPAM de l’Aude, qui n’est pas, à ma connaissance, un admirateur d’ un ultra libéralisme de type reeganien, mettant en évidence, dans le Narbonnais , un taux d’absentéisme des assurés audois lors des contrôles effectués ( 4 agents pour ce faire pour tout le département !) dans le cadre d’arrêts de travail, de 44, 23% !  Bref, dans  cette belle Aude, moins on travaille et plus on est malade ; et moins on reste chez soi à se soigner ( sans doute pour des raisons thérapeutiques, ou pour aller bosser ailleurs, qui sait ? ). Tout cela n’est pas très sérieux et dangereusement démagogique, n’est ce pas ? Mais bon j’assume ! Et demande illico une protection policière…

Un dimanche comme tant d’autres !

 

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C’était un dimanche comme tant d’autres! Ensoleillé cependant, mais aussi très venteux. Ce fut aussi un jour de détente et de  » lâcher prise  » avec cette balade commencée au niveau de la passerelle  » entre deux villes «  et terminée au même endroit après quelques kilomètres sur l’ancien chemin de halage du canal de la Robine, en direction de l’écluse de Raonel. Le genre d’exercice physique et mental totalement  gratuit propre à vous remettre les idées à l’endroit. Non point pour les ordonner et les conformer ensuite à l’air du temps et de la raison, ce qu’ordinairement nous faisons; mais bien plutôt pour les libérer de cette insidieuse emprise aussi puissante qu’inconsciente  . La marche en solitaire et sans autre but qu’elle même à en effet ce pouvoir  » d’inspiration « , de désintoxication … Nos pensées se mêlent alors aux souvenirs dans de surprenantes associations,  révélant ainsi d’inattendues   » vérités « . On se sent aussi plus attentif à la lumière, aux mouvements de l’air, des arbres, de l’eau…  en marchant de la sorte. L’espace grandit et le temps se dilate, il n’est plus celui de   » l’horloge  » . N’existe plus alors que ce que le poète Yves Bonnefoy appelle la  » présence au monde « . Hors du mouvement perpétuel, de la  » mécanisation  » et de l’agitation consumériste, marcher sans autre destination que celle offerte par l’éventuel plaisir de la découverte, ou celui plus assuré de la contemplation, nous guérit, pour un temps tout au moins, du narcissisme à l’aune duquel nous évaluons habituellement les hommes et le monde. Partir ainsi, enfin, nous rend plus sensible à l’altérité et à la finitude; et c’est un peu de notre dignité perdue que nous retrouvons…

On lit trop de choses sans valeur !

 

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Ce matin, « la Fourmi rouge » ( que je ne connais pas…), m’a adressé un court message dans lequel elle me dit n’avoir pas le temps suffisant pour aller consulter les divers sites sociaux vers lesquels sont automatiquement orientés mes billets. Je la sais pourtant active sur ces plates formes ( notamment sur celle de l’Indépendant ) et l’ai encouragée à l’être moins pour satisfaire son désir de lecture sacrifié sur l’autel de ces nouveaux médias. Son petit mot tombait bien, et, comme souvent ces temps ci, j’ai pu mesurer la puissance discrète du hasard dont Denis Grozdanovitch a fait le titre de son dernier livre ( J’en recommande vivement la lecture! )

 

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Je lui ai donc suggéré de lire « Protée », de Simon Leys, dans lequel, par une étrange coincidence, je venais de noter ce conseil pour gens pressés dans une époque sur-informée:

 

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Comme le note Gide avec vérité, après avoir lu la prose des journaux, je constate, moi aussi, qu’un Montaigne ou un Balzac nous éclairent davantage. Aussi, je ne peux que souhaiter à mon épistoliaire fourmi d’économiser son temps  pour le consacrer à de bonnes et solides lectures… 

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