On n’effeuille pas que des marguerites en ce printemps pluvieux où fleurent des parapluies dans des mains émérites. De nos ministres et députés, irrésistible comme grande marée, une déferlante de probité, républicaine et spontanée, les entraîne à déclarer, et dans la presse étaler, des « avoirs » jusqu’ici classés dans de discrets tiroirs.
C’était hier soir ! sur la 2. Ce matin, je suis encore sans voix…Reste Malevitch. Il suffit de le « lire » pour dire ce que j’en pense… Une petite chaise vide sur fond noir…
Les magistrats de la chambre régionale des comptes ont « audité » le Département de l’Aude etleur rapport vient d’être présenté par le Président Viola à ses élus. Le constat est affligeant ! Qu’on en juge ! Le personnel, en moyenne, y est plus élevé que dans des collectivités de taille équivalente et le nombre d’heures réellement effectuées sur l’année, par un agent à temps complet, très largement en deçà de la durée légale (1 607 heures! ). En langage un peu moins sucré, disons que, non content d’être en surnombre, nos fonctionnaires territoriaux « n’en foutent pas une rame » ! Cerise sur le gâteau, l’absentéisme friserait des records nationaux : « 13 jours en moyenne en 2007, contre 23 en 2011 ». Le stress, sans doute ! Mais cela, qui déjà est assez, n’est que la partie visible d’un système pervers qui ronge les maigres ressources de ce département. En effet, pour avoir une idée des dépenses réelles en personnel et frais de fonctionnement du Conseil Général, il faudrait aussi prendre en compte les effectifs des structures associatives et / ou filiales qu’il subventionne. Des structures « mille-feuilles » , empilées les unes sur les autres, qui couvrent et couvent de leur bienveillante attention le dernier des plus petits hameaux de ce département. Un écosystême typique de « société sous développée » et de culture « méditerranéenne »; un enchevêtrement d’institutions et de clientèles qui vivent de la rente publique et de sa redistribution par la classe politique dominante. Dans le silence des « consciences citoyennes » et au nom des grands principes, bien entendu ! Au premier rang desquels la qualité du service public. Comment, dans ces conditions, croire en un avenir fondé sur un développement économique vertueux ?
« Le pape François imprime sa marque » titre « Le Monde », ce Dimanche. En trois jours à peine ! A l’inverse du notre qui, lui, semble toujours faire la planche. Et ce depuis son élection ! Sa côte de popularité bat tous les records de désamour, mais rien pourtant ne semble devoir l’affecter. Toujours il promène un visage lisse et détaché au dessus d’un pays déprimé. On s’interroge ! Serait-il inconscient, insensible ? Ou bien sa fluidité serait elle au contraire le signe d’un caractère bien trempé ? J’ai beau faire effort pour me libérer de tous mes préjugés, je ne peux me départir d’une grande gêne à son sujet. Sans doute est-il intelligent et bien entouré, encore que ces ministres ne lui facilitent pas la tâche, mais je ne peux m’empêcher de le trouver consubstantiellement, si je puis dire, léger. Alors même que les circonstances offrent à des « caractères » l’occasion de s’affirmer, rien ne passe chez lui qui nous surprenne et nous permette, à sa juste valeur, de l’apprécier. Il surfe, il glisse comme une planche sur une mer agitée pendant que son peuple, sur la plage, reste anesthésié. Un peuple qui, dans une sorte de grève larvée, résigné, regarde l’horizon les yeux perdus. Comme ses illusions!
Marie-Claude Eglessies, qui officie en grande prêtresse du Festival Trenet, l’assure: «Nous prenons en compte le centenaire de Trenet, tout en constituant, comme chaque année, un plateau qui n’est pas “has been”, en langue française. » Admirable « has been, en langue française » ! Mon pauvre Charles, tes producteurs locaux parlent un étrange idiome ! On ne leur demande pourtant pas de jouer joliment avec les mots, de rythmer leurs phrases à ta manière, d’avoir une âme de poète, de nous donner des rendez avec la lune, de nous emmener dans des pays merveilleux. Ceux de tes chansons, des pays de rêve, ailleurs, bien loin d’ici ! bien loin du fond de nos quartiers et de nos rues… Non ! La seule chose qu’on leur demande, c’est de parler en bon français. Surtout quand il s’agit de ton festival et de ta fête ! Est ce trop leur demander? Allez ! bon dimanche tout de même Marie-Claude, et soignez donc votre expression, quand de Trenet il est question !
La pluie tombait. J’étais près de la fenêtre. La rue était vide. Des feuilles mortes couvraient la chaussée, mouillées. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]
Lu ce matin dans « L’Opinion », un papier très juste d’Antoine Oberdorff. Ce qu’il décrit n’est pas une colère.C’est une convergence. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime […]
Premier dimanche de Hanouka.Sydney. Une plage.Plus d’un millier de Juifs réunis pour allumer la première bougie.La lumière. Les chants. Les enfants. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime […]
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