J’ai, depuis l’annonce faite par Didier Mouly de créer une salle multimodale…., toujours considéré que ce n’était pas une priorité, tant pour des raisons économiques et sociales, que financières. Dans un contexte de crise des finances publiques durable, de raréfaction des ressources fiscales et de baisse des dotations de l’État, il convient de privilégier, en effet, plutôt des investissements publics au taux d’utilité, pour les contribuables Narbonnais, le plus élevé possible, que des opérations de prestige, à vocation sportive et culturelle pour des publics ciblés, générant d’importantes dépenses de fonctionnement (1). De ce point de vue, l’extension de l’aménagement des Barques jusqu’au parvis du Théâtre pour doter notre cité d’une des plus belles « places » de centre-ville de la future grande Région, eût été, me semble-t-il, beaucoup plus judicieux. Son intérêt d’usage et de fonction pour l’ensemble des Narbonnais est si évident qu’il n’est pas besoin de d’argumenter, comme on se passera aisément de longs développements pour en souligner sa pertinence économico-touristique, notamment.
Deuxième sortie diurne de nos » zombies boys » narbonnais! Et grande bouffée de délire politique rapportée par un nouvelliste de » ‘Indép ». « L’ agglo ça ne sert à rien », « on est chez nous », « il n’y a aucun intérêt commun » – et j’en passe, soyons poli: pas de qualificatifs! – pleurent de concert Malquier et Mouly .
Jamais une page de « Une » – et ses titres – n’aura été aussi bien accordée à son principal objet . Le conseil communautaire du Grand Narbonne s’est en effet réuni hier sans les délégués de Narbonne. Ils « conférençaient » devant la presse locale en seule compagnie des maires de Fleury et de Roquefort, et de ceux – imprévisibles et incontrôlables – d’Ouveillan et Mailhac… Une photo intéressante où apparaît celui qui semble être le vrai patron de la Ville de Narbonne : Bernard Malquier, le premier adjoint de Didier Mouly.
Eh bien voilà nous y sommes ! Devant cette maladie politique bien française qui affecte notre classe politique. Qu’elle soit de l’Etat ou de nos collectivités. De Paris ou de Narbonne … Prenez la place du Forum, par exemple . Elle avait retrouvé une certaine beauté. Plus de voitures garées anarchiquement. Changement d’équipe municipale, et les revoilà ! Les voitures . Pourquoi? pour satisfaire la demande d’un commerçant. Qui la veut piétonne, mais veut voir aussi les voitures tourner autour . Comme dans un manège ! Autant dire que je ne mettrai plus les pieds aux terrasses des cafés . Qui la font vivre, pourtant … Pareil pour les Barques de Cité et de Bourg pour lesquelles je crains le pire. Heureusement que des commerçants lucides s’en émeuvent , et le font savoir. Quant au résident de centre ville que je suis, en alerte , il saura le moment venu aller plus loin, s’il le faut … Pour l’heure, ne faisons pas de procès d’intention . Et parions sur le bon sens et la défense d’un centre ville résolument moderne . Un centre historique où l’on vient pour se promener, visiter , consommer … et non pour rouler sur quatre roues , bader les terrasses et les passants, et y empuantir l’atmosphère … Un centre ville première destination touristique urbaine de Narbonne et de ses environs !
Battu à Clermont (25-22) lors de la dernière journée de Top 14, Perpignan accompagnera Biarritz en Pro D2 l’an prochain. Dans le haut du tableau, Toulon et Montpellier terminent respectivement premier et deuxième et sont directement qualifiés pour les demi-finales. Des résultats qui me remettent en mémoire un billet rédigé en 2007 sur l’avenir des grands clubs régionaux . Le voici:
« Il y a quelques années, quand je « poussais » à la coordination des politiques publiques sur le Narbonnais-Biterrois, nous nous sommes retrouvés Francis Sénégas, Barsalou ( le Président du Crédit Agricole ), Gérard Bézes ( Le Président de la CCI de Béziers ) et d’autres , lors d’une petite cérémonie à l’école hôtelière de Béziers ; et l’un des participants d’évoquer l’avenir du RCNM et de l’ASBH. Le Délégué Général du Triangle d’Oc que j’étais alors répondit à peu près ceci: » De Toulon à Perpignan , il n’y a place que pour deux ou trois grands clubs professionnels, pas plus ; et si l’on ne fait rien, Narbonne et Béziers sont condamnés à péricliter « . J’ajoutais qu’espérer la survie de l’un en pariant sur la mort de l’autre était une fatale illusion, car ni Narbonne, ni Béziers n’ont un environnement économique et financier capable de « porter » une grande équipe professionnelle. Tout en postulant, au passage, que Perpignan l’avait dans son isolat culturel catalan ( avec Barcelone cependant ), ainsi que Montpellier et Toulon . Inutile de préciser que je fus rejoint dans l’analyse, à quelques nuances près , par Sénégas, Barsalou et Bézes. Depuis, rien n’est venu infirmer mon diagnostic, bien au contraire ; et nos deux clubs s’affrontent … en Pro D2 . Si je peux comprendre que certains aient encore la nostalgie du rugby de terroir et de clocher, bien nécessaire au demeurant, il n’en demeure pas moins vrai » qu’ aujourd’hui, dans les vestiaires, il faut parler quatre langues … ». Le rugby d’élite est devenu en effet un sport urbain et multinational qui nécessite d’importants moyens financiers. ll est donc plus que temps de s’accorder sur le diagnostic et les solutions pour, s’en trop en perdre cependant, réléchir aux moyens à mettre en oeuvre pour doter ce territoire d’une grande équipe de rugby professionnel. Ou de se contenter de deux clubs naviguant entre pro D2 et Honneur ; et avoir le courage de le dire … »