Une courbe, ça trompe énormément !
Toute courbe à une tangente, et celle du chômage Hollande la prend. En amorçant son inversion, plutôt qu’en inversant son ascension. Mais un jour forcément elle redescendra, la courbe . Ou s’aplatira ! A-t-on déjà vu un nombre total de chômeurs correspondre à celui de l’ensemble des salariés ? L’inversion – de la courbe – adviendra donc un jour, forcément ! Mais du chômage sa diminution ? Pas nécessairement ! Seule celle – de diminution – de l’augmentation du nombre de chômeurs est assurée, en effet . On ne fait jamais assez attention aux mots ! Comme les statistiques et leurs courbes, ils trompent énormément … Comme les éléphants !
Reflets dans la Robine…
Dans l’ Aude, on achève et recycle aussi des chevaux de labos !
Une société de négoce installée dans les abattoirs de Narbonne serait donc au coeur d’un vaste trafic de viande de cheval. Télés et journaux s’en font l’écho depuis hier matin. Après celui qui mit sur le flanc une entreprise de Castelnaudary , depuis reprise par l’ami Laurent Spanghero, nous voilà donc à nouveau victime de cette malédiction qui présente aux yeux de tous les téléspectateurs notre département en quasi centre national de recyclage de viandes aux origines certifiées peu conformes à la décence commerciale et sanitaire . Nos ancêtres cathares, qui en réalité ne le furent pas, ou pour si peu d’entre eux, et leurs auto- proclamés successeurs reconvertis dans la réclame institutionnelle, qui eux en font des tonnes en leur nom sur les beautés naturelles et agro-alimentaires de notre douce Aude, doivent se demander, comme nous, qui heureusement ne mangeons pas de cet animal là, par quel diabolique chemin ces chevaux de laboratoires se retrouvent équarris et emballés en ces terres où ne paissent pourtant que de rares et sympathiques ânes . Le plus comique ( jaune ou noir selon le goût de chacun ! ) , dans cette lamentable affaire , est que ce négociant sans scrupule était labellisé « Pays Cathares » pour ses porcs et ses agneaux ! Nos « Parfaits », qui étaient » végétariens « , doivent se retourner dans leurs fosses tandis que les amateurs de viandes de cheval se demandent s’ils ne vont pas y tomber tantôt. Dans les halles de Narbonne, où je m’attardais ce matin, on dissertait aux comptoirs de bistrots réputés pour la subtilité de leurs commentaires, sur la nature et le nombre de molécules pharmaceutiques absorbées à l’heure dominicale de l’apéro-déjeuner. J’ai même entendu dire , par un habitué au langage aussi fleuri que son nez, que le pastis était un puissant antidote naturel à ces malheureux accidents dont la filière agro-alimentaire nous fait régulièrement la navrante surprise. Ce que je veux bien croire après la dixième » mauresque » , en faisant toutefois observer à ceux qui , me lisant, seraient tentés de suivre son ordonnance, qu’une trop grande consommation, même à des fins thérapeutiques, de ce jaune liquide est tout aussi mortelle que celle de viandes avariées . Je plaisante évidemment , emporté que je suis par une colère qui ne trouve pour l’heure d’autre débouché que dans le dérisoire et l’absurde. À l’image d’une société et de ses mœurs qui le sont tout autant…