Ce matin, jour de marché, c’est aux Halles que j’ai pris mon café. Chez Belzons! J’ouvre l’Indépendant, et vois un article pleine page illustré d’une photo de la première ligne municipale. Enfin presque! Manquait Delpoux, l’expert. Le sujet? l’avenir du RCNM. Juste après que Rocky Elsom, la veille, ait envoyé dans les « 10 mètres » notre équipe du Palais.
Qui ne se souvient des réunions et exigences formulées par Didier Mouly auprès de Rocky Elsom le « patron » d’un RCNM alors en difficultés. La presse convoquée pour en faire des « échos » les rapportait dans un contexte psychologique et humain où, comme toujours, des intérêts locaux et personnels n’ayant pas grand chose à voir avec ceux, sportifs, du club, se croisaient avec ceux, politiques, du maire de Narbonne. Il était notamment question d’imposer à Rocky Elstom l’ouverture du capital de son entreprise à des « narbonnais », afin de leur donner une minorité de blocage. Comme si, dans le monde d’aujourd’hui, un élu pouvait, même dans ce domaine où les collectivités locales mettent des moyens importants aux services de clubs sportifs, intervenir dans la gestion d’une entreprise privée pour y imposer son « schéma d’entreprise ».
Dans rugbyrama.fr, daté du 3 février, Didier Mouly précise sa pensée et ce qu’il attend des propriétaires australiens du RCNM: « Je ne m’intéresse pas à l’aspect sportif, je veux simplement que les Narbonnais soient plus impliqués. J’ai demandé à Rocky Elsom d’ouvrir la capital du club à hauteur de 30% pour les partenaires et à hauteur de 5% pour les Socios ». Autrement dit, si je comprends bien, peu importe le classement en bas du tableau du RCNM, il faut que Monsieur Elsom vende 35% de son capital pour se placer sous le contrôle d’une minorité de blocage « narbonnaise », et ce, de surcroît, sous huit jours. Un « entrisme », doublé d’une injonction, dans la gestion d’une société privée, au demeurant parfaitement saine au plan financier, qui va sans doute faire date dans l’histoire des relations entre une collectivité publique et une société anonyme sportive professionnelle. Mais qui semble tout de même pondéré, comme au Conseil d’État, par une « mineure » ainsi énoncée : « j’attends surtout que les propriétaires, les membres du Conseil de surveillance et de l’Association puissent se rencontrer ». Ce qui me semble beaucoup mieux raisonné et beaucoup plus raisonnable.
Je lis, ce matin, dans l’Indépendant ceci: Didier Mouly: « La ville n’est connue que par le Racing ». Ce qui est faux! Évidemment par les amateurs de rugby de l’hexagone, peut-être l’est-elle, mais certainement pas par tous ceux qui viennent y séjourner pendant leurs vacances d’été, ou, hors saison, pour y visiter son centre historique et son ensemble monumental, voire s’y installent pour y vivre au soleil, malgré le vent, et près de la Méditerranée, malgré ses eaux froides. J’en sais même qui, sans connaître le RCNM, y ont acheté et développé des domaines viticoles en mauvais état, et d’autres des entreprises qui avaient déposé leurs bilans. Mon facteur, lui, vient du Nord-Pas-de-Calais et ma voisine de Toulouse.
Les quelques réflexions qui suivent, pour apporter quelques éléments de réponses aux commentaires qui, hier et aujourd’hui encore, ont suivi la publication, et la mise en ligne sur les réseaux sociaux, de mon dernier billet d’humeur consacré aux médiocres performances sportives RCNM, qui l’amènent, naturellement, à occuper la dernière place de la PRo2. Avec la menace, désormais bien réelle, d’une « descente » en Fédérale.
Le club étant une « entreprise » d’une cinquante de salariés, me dit-on, on comprend bien, sans qu’il me soit nécessaire d’en exposer les considérants, que sa situation actuelle, si elle devait perdurer, ne manquerait pas d’avoir de sérieuses conséquences, à la baisse, évidemment, sur ses effectifs. Sa survie même, dans sa forme actuelle, pourrait être en jeu …