Après sa défaite hier à Bourgoin, le RCNM occupe la dernière place de la Pro2. Celle d’où émane une forte odeur de sapin. La veille, Bertrand Malquier défendait en conseil municipal une « Mêlée Ouverte » (lien: ici) par ses adversaires de l’opposition et monsieur Julès fortement contestée. Un cadeau de fin d’année à la face maléfique, comme si on sonnait le tocsin le soir d’une victoire. Ou un glas le jour de Noël! Dans cette ambiance lugubre, espérons tout de même un miracle. Grâce à Dieu, si j’osais, le temps s’y prête. Prions!
À Saint Denis, les Pumas avaient sorti leurs griffes et leurs crocs.Vifs, agressifs, solides devant et habiles derrière , nos coqs , dans ce sauvage combat, se faisaient proprement découper.
Dax est bien connu des curistes français pour les vertus thérapeutiques de ses boues. Les joueurs du RCNM y étaient dimanche pour se refaire une santé, ils sont rentrés « à la maison » encore plus mal en point qu’ils n’en étaient partis. Battus, crottés – pas d’eau dans les douches -, les voilà bons derniers de la Pro2.
Temps lourd et vent marin sur le Parc des Sports où le Racing Club Narbonnais Méditerranée (RCNM) recevait ce samedi la Section Paloise. Les nuages étaient bas, le public clairsemé et l’ambiance plombée . Devant la tribune officielle, un « tigre » sur son skateboard semblait anesthésié. Secoué par moment de pulsions désordonnées, sous son déguisement, un humain , comme nous, se demandait quand donc finirait cette corvée.
Battu à Clermont (25-22) lors de la dernière journée de Top 14, Perpignan accompagnera Biarritz en Pro D2 l’an prochain. Dans le haut du tableau, Toulon et Montpellier terminent respectivement premier et deuxième et sont directement qualifiés pour les demi-finales. Des résultats qui me remettent en mémoire un billet rédigé en 2007 sur l’avenir des grands clubs régionaux . Le voici:
« Il y a quelques années, quand je « poussais » à la coordination des politiques publiques sur le Narbonnais-Biterrois, nous nous sommes retrouvés Francis Sénégas, Barsalou ( le Président du Crédit Agricole ), Gérard Bézes ( Le Président de la CCI de Béziers ) et d’autres , lors d’une petite cérémonie à l’école hôtelière de Béziers ; et l’un des participants d’évoquer l’avenir du RCNM et de l’ASBH. Le Délégué Général du Triangle d’Oc que j’étais alors répondit à peu près ceci: » De Toulon à Perpignan , il n’y a place que pour deux ou trois grands clubs professionnels, pas plus ; et si l’on ne fait rien, Narbonne et Béziers sont condamnés à péricliter « . J’ajoutais qu’espérer la survie de l’un en pariant sur la mort de l’autre était une fatale illusion, car ni Narbonne, ni Béziers n’ont un environnement économique et financier capable de « porter » une grande équipe professionnelle. Tout en postulant, au passage, que Perpignan l’avait dans son isolat culturel catalan ( avec Barcelone cependant ), ainsi que Montpellier et Toulon . Inutile de préciser que je fus rejoint dans l’analyse, à quelques nuances près , par Sénégas, Barsalou et Bézes. Depuis, rien n’est venu infirmer mon diagnostic, bien au contraire ; et nos deux clubs s’affrontent … en Pro D2 . Si je peux comprendre que certains aient encore la nostalgie du rugby de terroir et de clocher, bien nécessaire au demeurant, il n’en demeure pas moins vrai » qu’ aujourd’hui, dans les vestiaires, il faut parler quatre langues … ». Le rugby d’élite est devenu en effet un sport urbain et multinational qui nécessite d’importants moyens financiers. ll est donc plus que temps de s’accorder sur le diagnostic et les solutions pour, s’en trop en perdre cependant, réléchir aux moyens à mettre en oeuvre pour doter ce territoire d’une grande équipe de rugby professionnel. Ou de se contenter de deux clubs naviguant entre pro D2 et Honneur ; et avoir le courage de le dire … »