Fin de match entre Rocky Elsom et l’équipe constituée de chefs d’entreprises, de dirigeants sportifs, d’hommes politiques et de journalistes locaux qui voulaient (veulent toujours!), quoi qu’ils en disent, le virer d’un club dont il possède pourtant plus de 90% des parts. Une équipe qui croyait détenir son joker financier, une sorte de « mystificateur » à l’étrange pedigree, mis sur le marché par un ancien président du RCNM, et présenté par son « comité de parrainage » comme un « émir » du Qatar possesseur de « fonds » richement dotés en pétrodollars, dont j’avais, ici-même, pourtant, dans mon premier billet consacré à ce fantaisiste conte oriental, montré à quel point il était aussi crédible qu’un chameau s’exerçant au patinage artistique.
Pour ceux qui ont lu mes chroniques précédentes sur cette affaire, la pitoyable « sortie » du faux qatarien, mais vrai français, dirigeant d’un faux « fonds » du Qatar installé sur l’ïle de Man, un paradis fiscal, dans l’organigramme duquel il n’apparaît tout simplement pas, point de surprise. Le scénario écrit par une petite équipe d’anciens dirigeants du RCNM était, en effet, d’une nullité affligeante et l’acteur principal, dans le rôle d’un sauveur financier exotique, aussi peu crédible qu’un chameau sur une banquise. Que certains, dans le petit monde sportif, politique, entrepreneurial et médiatique narbonnais aient accompagné, soutenu et promu ce mirage, est encore plus consternant.
Dan Carter – Nouvelle-Zélande-Australie, 31 octobre 2015 – AFP
Une finale de la Coupe du Monde comme j’en rêvais. Un engagement total, un rythme fou, un ballon toujours vivant, desgestes de grande classe, une intelligence individuelle et collective exceptionnelle, rien ne manquait à ce qui fut certainement le plus beau match de rugby de l’histoire de ce sport. Et l’équipe de la Nouvelle Zélande certainement la plus brillante de toutes celles qui firent pourtant la gloire de ce petit pays. De tous ses merveilleux joueurs, ce soir, alors que la cérémonie de clôture de cette Coupe du Monde est depuis quelques heures déjà terminée, j’ai encore à l’esprit le sourire, pendant tout ce match, de Dan Carter. Sa science du jeu, sa présence physique, sa densité intellectuelle ont irradié un XV Blacks sûr de sa valeur et maître de son destin… Quel magnifique joueur, quelle classe! Il fut, pour moi, sans conteste, le héros de cette finale d’anthologie…
J’ai vibré pendant tout ce match Angleterre-Australie. J’ai admiré la dignité avec laquelle le XV de la Rose a accepté sa défaite. J’ai applaudi au respect manifesté par ses joueurs envers leurs vainqueurs. J’ai loué la retenue avec laquelle tout un stade s’est vidé. J’ai été émerveillé par le jeu produit par le XV d’Australie. J’ai tremblé lors de leur sortie entre deux lignes blanches.
J’ai abandonné la partie cinq minutes après la reprise du match France Roumanie. Vaincu par un profond ennui. Usé par une première mi-temps laborieuse, pénible… Jeu stéréotypé, sans inspiration, indiscipline et maladresses. Morne pré! Le « staff » est content: match gagné, et un point de bonus. Ce qui a retenu mon attention: un commentaire sur un cadrage de la télévision anglaise. Le personnage visé: l’analyste vidéo de l’équipe de France. Je ne savais même pas que cette fonction existait. Qu’elle était essentielle, que son titulaire passait des heures à décrypter les images d’un match. Des heures à décortiquer la moindre attitude , individuelle ou collective, le moindre geste, le plus petit déplacement…