Fleur Pellerin: « Un ministre, en 2014 ou en 2015, n’est pas quelqu’un qui est payé pour lire des livres chez soi. »
Jeudi matin , sur France Info : «Un ministre, en 2014 ou en 2015, n’est pas quelqu’un qui est payé pour lire des livres chez soi. C’est vrai que c’est important, mais je pense que ce que les Français, les auteurs et les artistes attendent de moi, c’est que je défende leurs intérêts. Un ministre de la Culture doit défendre la culture et non sa culture.» Sur le fond, elle n’a pas tort. On ne demande pas au ministre des transports de savoir conduire un TGV, comme à celui de la Défense de piloter un Mirage. Mais à suivre son raisonnement on pourrait en conclure que, pour défendre la Culture, il n’est pas nécessaire d’en posséder et d’en entretenir quelqu’une, la sienne ou celle que l’on présente en général comme commune. À sa décharge, il est cependant vrai que définir cette dernière par le nombre et la qualité de ses lectures , en ce temps de promotion et de défense des industries culturelles « Made in France » où tout est culture et ne comptent, dans tous les sens du terme, que leurs parts de marché, est d’un anachronisme ridicule pour tout esprit tendu vers le seul horizon du progrès et de la lutte contre les inégalités. Le tort de madame Pellerin est d’avoir osé dire tout haut que le livre et Patrick Modiano, comme André Malraux, appartenaient au passé…
Mots-clefs : Culture, Fleur Pellerin, Livres, Malraux, Modiano
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Flamant Rose enchainé
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Merci M. Santo.
Effectivement elle a tout simplement eu le courage de le dire.
Mais elle prend un risque: qu’elle nous démontre que l’élite énarchique passe d’un porte feuille culture à réseau internet et vie et versa…
N’est pas Malraux qui veut ou encore Beregovoy qui avant d’arriver à Matignon savait ce qu’était travailler en usine..
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Michel Santo
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Le risque, mais ce n’est plus un risque, c’est la réalité, est dans ma conclusion, à savoir que tout étant culture, une culture produite par nos industries culturelles, notamment et surtout audiovisuelles, le livre , la littérature pour être précis est renvoyée par notre ministre dans les ténèbres d’un passé, le mien, au mieux « aristocratique » au pire réactionnaire…
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