« #NuitDebout »: des histoires de faux révolutionnaires à dormir assis…
C’était un soir de cette semaine, au 20 heures de TF1. Au sommaire, un sujet sur « #NuitDebout » ce mouvement spontané (tu parles!) dont tous les médias raffolent. Quelques centaines de personnes, place de la République, aux profils typés: jeunes et vieux Verts, jeunes et vieux étudiants de socio, jeunes et vieux lycéens anticapitalistes… Sympas, mais en guerre contre la « dictature néo-libérale » et la loi El Khomri, et le reste. Ils prétendent être le nombril du monde , sans rire! Ceux qui vivent dans de vraies dictatures apprécieront! Et puis cet « arrêt sur image »: quatre « nuitdeboutistes » assis à même le sol, en cercle. Qu’un journaliste, sérieux comme un pape, nous présente comme un groupe de réflexion travaillant sur un projet de nouvelle Constitution. Fou rire! Le lendemain, comme tous les jours, lavage et rasage, l’oreille sur France Culture, et sur ses Matins animé par Guillaume Erner. Rebelote! Un cartel d’invités « nuitdeboutistes », dans le genre Foessel, qui se mit à deviser sur « la colère comme moteur de la démocratie. » Deux minutes après, je fuyais, presto, sur Radio Classique. Juste avant que l’excellent Brice Couturier, lui, ne claque la porte du studio au nez d’Erner: « Je n’ai pas vocation à servir de punching-ball à une assemblée générale de quatre ou cinq personnes qui pensent de la même façon. » C’était un matin de cette semaine sur France Culture. Au programme, des histoires de faux révolutionnaires à dormir assis…
Mots-clefs : #NuitDebout, Brice Couturier, Foessel, Guillaume Erner, Les Matins de France Culture
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Jack
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Vos propos font peine à lire. J’ai participé à une première « Nuit Debout » ce soir même et la mixité citoyenne qui y régnait, contredit votre vision « bobo-anarchiste » des participants. Peut-être devriez-vous y assister réellement plutôt que d’émettre un avis caricatural. Pousser en dérision un groupe de citoyens qui se questionne sur son pouvoir démocratique, c’est ni plus ni moins continuer à tendre le bâton pour se faire battre. A chacun son rôle et sa posture dans ce bas monde.
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Michel Santo
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Mais ce que je note dans ce billet, je ne l’ai pas inventé. Cela dit, à chacun sa posture…
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Michel Davesnes
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Vous êtes rigolo, dans votre genre. Quand le catéchisme libéral est récité tous les matins sans contradicteur, ça ne pose pas de soucis à Brice Couturier. Pour une fois qu’un autre son de cloche se fait entendre, quand il n’est pas en situation dominante, monsieur a ses vapeurs.
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Michel Santo
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Si France Culture était sous domination intellectuelle libérale , cela se saurait et serait une véritable révolution culturelle, pour le coup… Qu’une voix, bien isolée , rompe la doxa en cours dans ce milieu est le moins que l’on puisse attendre d’une radio du service public, non ?
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Michel Davesnes
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Brice Couturier une voix isolée ? Vous voulez rire ?
Si pour vous France Culture, une station où l’on peut impunément ltraiter d’antisémite Bourdieu
http://www.acrimed.org/Alain-Finkielkraut-animateur-de-Repliques-ou-de-Recidive
Michel Santo
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Ne reste plus que Radio Corée du Nord, le seul pays au monde qui ne soit pas Démocratique et Libéral ou Radio Pékin …
Michel Davesnes
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Ah, le coup de la Corée ou de la Chine ! Et pourquoi pas l’URSS ? Décidément, vous êtes d’un autre monde et d’un autre temps. Vous avez une notion du pluralisme bien particulière. Quand on chante le catéchisme libéral à longueur d’antenne, ça ne vous pose pas de problème, mais dès qu’un autre son de cloche se fait entendre, c’est l’abomination des abominations. Et comme l’extrême droite, on entonne des « les cocos à Moscou » ou équivalent.
Michel Santo
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On ne doit pas entendre les mêmes choses. Difficile de se comprendre. Arrêtons donc là. Sans amertume !
Michel Davesnes
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Est-ce que c’est de la faute des milliers de participants à Nuit debout si les médias font des micro-trottoirs en interrogeant n’importe qui qu’ils trouvent « représentatifs » ? Si des guignols sautent sur le premier micro venu, c’est une parole de guignol qui passe dans le poste, pas celle d’un quelconque mouvement.
Le micro trottoir, c’est le degré zéro du journalisme. Et bien sûr, vous, tout savant que vous prétendez être, vous tombez dans le panneau.
Même des élèves de 6ème décodent mieux le système médiatique.
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Michel Santo
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Parce que sur France Culture on fait dans le micro trottoir? Je n’écoute que cette chaîne, et ne l’avais jamais remarqué. Je passe sur votre jugement quant à ma capacité d’analyse, et, par « libéralisme bourgeois « , comme on disait dans ma jeunesse, je vous attribue quand même , un petit 10, la moyenne, pour votre faculté à saisir le réel politique et social. Mais peut être n’avez vous pas assez dormi…
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Michel Davesnes
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Sans doute trouvez-vous aussi que Le Monde, c’est toujours le journal de référence ? Et Libération le journal des pédés, drogués, taulards et autres marginaux ? Et Le Nouvel Obs un journal de gauche ? Revenez parmi nous, en 30 ans les choses ont beaucoup changé.
Michel Santo
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Là vous déraillez! Je passe!
Carrière Denis
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Et s’ils avaient raison???…
Mon cher Michel, cette jeunesse ces citoyens , proposent une autre voie , avec des mots et idées qui m’intéressent: égalité , partage, nouvelle économie , planète , énergie ,….futur.
Face auX politiques classiques et autres « Macronades » faces aux extrémismes bien noirs, je trouve cette réaction bien rafraîchissante .
A discuter autour d’ un tonneau un de ces quatre!!!!
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Michel Santo
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Des raisons de s’indigner, il n’en manquent pas Denis. Mais là quand même! Ce que je rapporte dans ce billet, qui n’est pas une analyse, ni un raisonnement argumenté, mais une « humeur » d’après « sons et images », je ne l’ai pas inventé. Un contre-regard acide, mais qui pointe cette espèce d’hypocrite complaisance des médias – tous pour! – qui voit là un « bon produit » – vendeur -, pour d’autres une exaltation de leur jeunesse 68 enfuie – la mienne – etc… Je suis allé sur la page Facebook du mouvement… Outre la commission de la réforme de la Constitution, sur laquelle j’ironise dans ce billet, j’apprends qu’il y a aussi celle du Campement etc… En réalité, je vois tout cela comme un signe, un symptôme de l’impuissance de notre société à se transformer, et de ses élites à promouvoir autre chose qu’une gestion à courte vue et mercantile…
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