L’envie me prend, souvent, dans une controverse, un débat, lus, le plus souvent – je ne regarde ni n’écoute les journaux, chroniques et émissions dites « politiques » à la télé ou à la radio – , l’exaspération montant au fil des clichés, banalités et sottises savamment alignés par des compagnies de faiseurs d’opinion, grands et petits, à découvert ou pas, en général planqués dans de confortables niches sociales et intellectuelles – j’allais écrire petite bourgeoise – ;
« Parce que le cirque, au fond, est une superbe image synthétique. Nous nous y amusons, mais tout en sachant bien que nous y frisons aussi la mort. Ne venez pas me dire que ce n’est pas vous qui vous balancez sur un trapèze, qui enfilez, motocyclette entre les cuisses, les aiguilles de la mort ! Car nous participons tous. De secrètes informations, au plus aigu des réminiscences animales, nous rappellent à tout moment, sous le ciel rose des flonflons, que le cirque est naturel, que cette anxiété que nous éprouvons devant les acrobates et les danseuses de corde, les cygnes savants ou les illusionnistes, c’est l’anxiété même du monde. »
Léon-Paul Fargue : Dîners de lune (Gallimard)
« Celui qui se nourrit de perroquets mange des êtres qui parlent le langage humain. Il mange une copie de l’homme. » Mangeurs de mots, un monde neuf naîtra du rien qui vous reste dans la bouche.
Marc Le Bot : La vie des animaux illustres (Fata Morgana; page 99)
Le Figaro Magazine vient de publier son palmarès des villes « où il ferait¹ bon vivre » – comme il le fait régulièrement (d’autres hebdos pratiquant ce même exercice, sur d’autres thèmes, qui est une technique bien connue pour attirer l’attention de lecteurs potentiels).
Donc, les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat, – qui, tirés au sort parmi des volontaires pour la plupart écologistes ou sympathisants, représentant un échantillon représentatif de la population française, – ont rendu leur verdict dimanche, dix sept mois après le début de leur mission, en attribuant un très médiocre 3,3 sur 10 au gouvernement s’agissant de la prise en compte, par lui, de leurs 149 propositions.