Contre-Regards

par Michel SANTO

La conversion de Luz?

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Dans le Monde: « Je ne dessinerai plus le personnage de Mahomet, il ne m’intéresse plus. Je m’en suis lassé, tout comme de celui de Sarkozy. Je ne vais pas passer ma vie à les dessiner. » Des mots lâchés par le dessinateur Luz, au milieu d’un entretien accordé au magazine Les Inrockuptibles, paru mercredi 29 avril. Reste François. Le pape. Inoffensif, lui. Et le Christ! Le blasphème est sauvé. Ciel!

Quand des élus du Tarn et Garonne se remplissent les poches, c’est la France qui souffre…

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Lors de la première session de la nouvelle assemblée départementale du Tarn et Garonne, la nouvelle majorité a d’abord proposé une hausse de 33% des indemnités des élus. Mais le groupe socialiste a demandé que cette hausse soit ramenée à 23% et que trois emplois-jeunes soient embauchés. C’est cette proposition qui a finalement été votée par 23 élus, tandis que les 7 conseillers PRG votaient contre. Un exemple frappant, et sonnant, de cécité politique.

Et si Philippe Saurel visait une autre cible que la future grande région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon?

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Dans un récent billet,  je commentais les propos de Philippe Saurel, rapportés par la Dépêche du Midi, juste après qu’il ait rencontré son propriétaire et patron du PRG, monsieur Baylet. Notamment cette phrase : « Du coup, il nous appartient de donner aux populations dont nous avons la charge une autre représentation que celle d’un Parisien ou d’un apparatchik. » Pour les régionales de décembre, bien évidemment! Ce qui semblerait confirmer sa volonté d’en être une des principales figures, avec le PRG et d’autres, évidemment.
Faut-il entendre que Monsieur Baylet lui a donné quitus pour en être le porte-parole et qu’il lui offert, de surcroît, des garanties sur sa volonté de partir en solo? Rien n’est moins sûr, tant le risque est réel, pour une gauche divisée au premier tour – les Verts et le Front de Gauche ayant déjà décidés de concourir seuls -, de se retrouver au « tapis »…

Chronique de Narbonne. Le coup de Trafalgar de Didier Mouly sur la Société Nautique de Narbonne.

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Une armada de nauticards conduite par Robert Déjean a fini  par couler une grande partie de la « flotte » emmenée par Jacques Heurley, le président sortant de la S.N.N (1).  Un coup de Trafalgar orchestré par Didier Mouly qui ne supportait pas que ledit  Jacques n’obéisse pas à ses orientations navales concernant le petit port de la Nautique – Une vraie petite perle en bord d’étang… Les chantiers validés par l’équipage de Jacques Heurley et le précédant maire, Jacques Bascou, n’étaient pas à son goût: trop ambitieux peut-être, trop commerciaux sans doute, contraires à l’esprit du lieu, si j’en crois les  raisons des « anciens » embarqués dans cette décisive offensive maritime. Des anciens dont l’audace, à lire ce qu’en rapporte la presse locale, ne dépasserait pas celle qu’exige le pilotage gentiment pépère d’une « catalane » ou l’organisation d’une grillade-party. Le grand large n’est pas leur horizon, il n’est pas non plus, à première vue, celui de Didier Mouly qui, en « délégant » de la concession donnée à la SNN, a fixé son cap – essentiellement terrestre! D’abord, sécuriser le port en y installant des caméras de vidéo surveillance – encore trop d’individus à « la conduite morale » douteuse navigueraient alentour, fut-il précisé  -, ensuite, piétonniser les bords de l’étang, ce qui , en soi, n’est pas une mauvaise idée – à condition de ne pas en faire un « front de mer » à baraques à frites. Un cahier des charges – je n’en connais cependant pas les détails –  très loin donc des ambitions d’antan quand Jacques Heurley et son équipage ambitionnaient d’accrocher à la Nautique le pavillon haut de gamme d’un grand chef étoilé. Trop téméraire, Jacques Heurley n’a pas vu arriver le coup de houle qui a mis fin, la semaine dernière, à sa carrière et ses projets… Plus maître à bord, c’est peu de dire « qu’il l’a saumâtre » à la vue du paradoxal drapeau rouge qui , désormais,  flotte sur la Nautique.

(1) La Société Nautique de Narbonne a été créée  en 1907  par une poignée de négociants et de propriétaires viticoles en 1907.

Philippe Saurel et le populisme « d’extrême-centre ».

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Et Saurel qui continue à poser des mines, tous les jours ou presque, dans le champ de ses anciens amis politiques, pour ne pas dire camarades, comme cela ne se dit plus dans les sections parisiennes, et qui ne s’est jamais dit dans les premiers cercles de la direction du PS, et qui ne se dira plus jamais – imagine-t-on Cambadélis interpeller ainsi, comme au temps de sa jeunesse, François Hollande, Manuel Valls, Emmanuel Macron et tous les cadres dirigeants et collaborateurs qui peuplent la haute administration de l’État et des collectivités locales? – Lol, dirait mon petit-fils, qui n’en connaît aucun, hélas!

Saurel donc, qui bombarde en affirmant – comment peut-il reculer à présent, et comment ne pas penser qu’il a de sérieuses garanties – « Je n’exclus aucune hypothèse, si ce n’est que je n’ai pas envie d’être tenu en laisse, ni par Mme Delga, ni par M. Reynié, ni par M. Onesta.« Oui, bon! Sauf qu’il n’y en a pas trente six d’hypothèses. Soit il fait ses listes et en prend la tête, soit il maquignonne avec Baylet pour tenir la laisse des suivants. Ce qui semble confirmé par ses propos dans la Dépêche: « Depuis le mois de novembre, nous nous rencontrons régulièrement ( avec Monsieur Baylet ). Nos relations sont chaleureuses. On parle la même langue. Nous avons fait un tour d’horizon politique et nous sommes en symbiose de vue sur un certain nombre de dossiers avec le PRG. Les choses se discutent peu à peu. Il y a beaucoup de femmes et d’hommes politiques des deux régions, de gauche comme de droite, qui sont très déçus quant au profil que prend cette élection. Ils ont envie d’une nouvelle voie possible. Du coup, il nous appartient de donner aux populations dont nous avons la charge une autre représentation que celle d’un Parisien ou d’un apparatchik. »

Ah! ce « Parisien » pour qualifier Dominique Reynié qui sent bon ce mauvais – et très suspect – fond de culture méridionale où la détestation des Parisiens, de la main droite, cache la sébile tendue, de la main gauche, pour exiger de lui transferts de centres de recherche et d’activités, subventions et allocations diverses pour subvenir à une population parmi la plus « pauvre » du pays.

Petite, affligeante, misérable posture populiste assortie de surcroît du procès fait à ce « Parisien » de ne pas appartenir à la caste des élus installés. Le temps passe, et passe vite, et Philippe Saurel ressemble de plus en plus à une mauvaise caricature de Georges Frêche… Comme pour l’Histoire, qui se reproduit toujours sous la forme d’une farce, à vouloir trop ressembler à son maître on se présente finalement aux yeux des autres « petitement »…

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