Contre-Regards

par Michel SANTO

Chronique de Narbonne et d’ailleurs en France. Il y a des matins où la violence du monde vous saisi à la gorge…

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Il y a des matins, comme aujourd’hui, où, malgré un beau soleil – durera-t-il? -, soudainement, la violence du monde, au bord de votre vie, vous saisi à la gorge et vous  laisse dans un état d’indicible égarement. La guerre, dans l’indifférence la plus totale, fait rage en Europe du Nord, en Ukraine, à quelque 2500 km de Paris; sur son flanc Sud, la terreur islamiste étend son emprise dans toute l’Afrique et recrute ses tueurs jusque dans nos banlieues; la poussée migratoire Sud-Nord n’a jamais été aussi forte et déstabilise les grands équilibres sociétaux des pays européens; la Grèce, dans une situation économique et sociale catastrophique, se donne un gouvernement qui refuse d’assumer ses engagements européens et met à l’épreuve la légitimité même de l’Union Européenne;

Mes Contre-Regards de la semaine sur Grand Sud FM ( 31janvier 2015: première partie)

santo grand sud fmDans ces Contre-Regards radiophoniques,  et cette première partie, il est question de la crise traversée par le RCNM et de l’annulation-suspension de la réalisation d’une école à Montplaisir par Didier Mouly et son conseil municipal… 

Mes Contre-Regards de la semaine sur Grand Sud FM ( 31janvier 2015: deuxième partie)

 

Michel Santo 1

Dans ces Contre-Regards radiophoniques,  et cette deuxième partie, il est question du transfert du plus grand conservatoire de cépage du monde à Gruissan et du marché aux truffes et Tartuffes de Narbonne…

Extrait de mon eBook : Marée basse marée haute de J.B Pontalis.

Photo: Julien Pascual

Photo: Julien Pascual

Le commandant

« C’est une plage très appréciée des estivants, surtout des familles. Elle n’est pas très grande. Légèrement incurvée, cernée par des rochers, à l’abri du vent, elle ignore les vagues puissantes, les rouleaux de l’Océan. Son sable est fin. Les enfants, nombreux, y courent dans tous les sens, vont vers l’eau, en reviennent, se bousculent, se lancent du sable, alors les parents crient « Arrête ! » et les enfants recommencent à courir, à crier dans une excitation croissante.

Adossé à un rocher, à l’extrémité de la plage, un vieil homme les regarde. Il reste là des heures, solitaire, silencieux. Tous sur cette plage sont entourés de sacs, de serviettes, de crèmes solaires, de parasols, de râteaux, de pelles. Le vieil homme n’a à ses côtés qu’une canne. Tous sont en maillot de bain, lui porte un pantalon de toile blanche, est coiffé d’un panama. Parfois, il ouvre un livre mais, le plus souvent, il regarde la mer et les enfants excités qui courent, s’ébattent, se renversent sur le sable.

Son regard scrute l’horizon, se perd dans le lointain, puis revient vers le plus proche, les cris des enfants. Il entend des prénoms qui ne lui sont pas familiers : « Vanessa, enlève ton maillot mouillé, Timothée, ramasse tes jouets, dépêche-toi Raphaël, arrête d’embêter ta sœur. »

À la fin de la journée, il quitte son rocher et s’en va, aidé de sa canne. Son équilibre est incertain mais il se tient bien droit, l’homme élégant. Au bout d’un moment, il s’arrête pour respirer un bon coup avant de reprendre sa marche avec précaution afin d’éviter les cailloux qui encombrent le chemin.

Où va-t-il ? On ne sait trop. Dans une maison qu’il aurait un peu plus loin ? Chez des amis ? Peu probable, il n’est jamais accompagné quand il vient sur cette plage où il n’y a que des enfants et de jeunes couples. Oui, il n’y a qu’un vieux, et c’est lui.

Le service civique obligatoire ou le retour d’un vieux serpent de mer…

imagesEt voilà de retour un vieux serpent de mer, celui d’instaurer un service civique obligatoire, déjà envisagé pour « remplacer » , en 1995, le service national supprimé par Jacques Chirac. Un service civique obligatoire, envisagé par certains, de droite et de gauche, comme moyen pour développer l’esprit civique et le patriotisme des jeunes français. Une idée, d’après les sondages, que l’opinion semble approuver à une très large majorité. Mais, parce qu’il y a des mais, une idée aux conséquences pratiques, qui méritent d’être clairement explicitées.

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