Contre-Regards

par Michel SANTO

La politesse serait elle un vilain défaut.


La politesse serait-elle devenue un très vilain défaut ? De celui que notre époque considère, à l’inverse du sens commun, comme la « marque » des esprits libres. De ces esprits que nous offrent en spectacle certains plateaux de télévision où l’insulte et la vulgarité sont élevées au rang de valeurs émancipatrices. C’est la réflexion que je me faisais hier, me promenant dans les rues de Narbonne, après m’être fait bousculer par trois ou quatre personnes sans autres distinctions apparentes que leur âge et leur vêture. Des espèces de zombies modernes aux regards vides et pleins de ce mépris souverain à l’égard de quiconque à le malheur de se trouver sur la trajectoire de leur pauvre chemin de vie. 

La transparence n’est pas une « vertu » en démocratie !


Ce matin sur France Culture, chez Marc Voinchet, la chronique de Caroline Eliacheff était consacrée à la défense du secret en démocratie. Mieux, et à juste titre, à la critique des tenants de la transparence dont l’idéal politique inconscient ne serait que la … « dictature ». Une dictature de forme orwelienne ! Pour ce faire elle prend appui sur le livre de Daniel Soulez Larivière « La transparence et la vertu ». Un livre écrit après qu’E.Pleynel eut lancé sa pétition « Nous avons le droit de savoir ! » en 2013. Une sorte de manifeste universel contre le secret. La référence philosophique de tous les lanceurs d’alerte, violeurs du secret de l’instruction et autres « délateurs ». Le plus drôle est que ce même matin, dans cette même émission, juste avant Caroline, Pleynel tenait chronique aussi – je ne dirais rien de son contenu ! On ne me fera pas croire que ce fut pur hasard. Ces deux là ont du ensuite avoir … une sérieuse explication. Pour ceux qui ont quelques minutes à consacrer à la réflexion sur les rapports entre « secret, transparence et démocratie », je recommande aussi ce texte de Jean-Denis Bredin publié dans la revue Pouvoirs en 2001. J’en donne ici les deux premiers paragraphes :

La majorité au Grand Narbonne n’est pas aussi étroite qu’il n’y paraît !…

La majorité au Grand Narbonne n'est pas aussi étroite qu'il n'y paraît !... La majorité au Grand Narbonne n'est pas aussi étroite qu'il n'y paraît !...

Hier au soir, discussion téléphonique avec un ami maire et vice-président du Grand Narbonne – je n’en dirai pas plus … Le sujet ? la majorité qui a porté Jacques Bascou tiendra-t-elle lors des prochains votes, notamment sur les questions budgétaires ? Je lui raconte une rapide conversation avec le fils d’une élue Nouveau Narbonne persuadé que Didier Mouly et ses alliés feront tomber, à ces occasions , le président de la communauté d’agglomération; et lui expose, rapidement – ma petite fille ne cessant de me solliciter … – ma réponse en deux temps. Que je voyais pas ce qui , sur des sujets sur lesquels ne pèsent aucune considérations idéologiques ou politiques , pouvait briser l’actuel bloc majoritaire et que, surtout, j’en faisais le pari, il s’élargirait dans la gestion courante . En effet, si on peut comprendre le vote de Michel Py et de ses amis contre J.Bascou, pour des raisons politiques évidentes, lui disais je donc à mon ami , il me semble tout aussi évident qu’il ne fera rien , bien au contraire, pour déstabiliser le fonctionnement du Grand Narbonne . Et de lui citer d’autres noms , et lui de concert, pour finir une démonstration et conclure sur une même analyse.

Si je rapporte cela, c’est parce que ce matin je lis ceci – en lien – dans la presse locale . Et, pour qui sait  » entendre  » entre les lignes ce genre de propos, on en conviendra , je ne pouvais pas trouver meilleure illustration à ma conversation d’hier au soir … 

La majorité au Grand Narbonne n'est pas aussi étroite qu'il n'y paraît !...