Contre-Regards

par Michel SANTO

« Petits Blancs » contre bobos, la nouvelle lutte des classes ?

Très intéressante " confrontation " : respectueuse, honnête …

Le soleil tourne autour du président Hollande !

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Dans le Monde.fr, ce titre: «  Un quart des Américains (26 %) ignorent que la Terre tourne autour du Soleil »; et ce commentaire d’un internaute anonyme ( Gérard.B ) : « Oh là! tout dépend de l’emplacement du référentiel. Tenez si vous le placez à l’Élysée, en mettant l’axe des x allant du perron vers la grille d’entrée, l’axe des z montant à la verticale du perron et l’axe des y de façon à ce que le repère soit orthonormé, il est incontestable que le Soleil tourne en première approximation autour du président Hollande à condition qu’il reste assis dans son bureau. Évidemment s’il se met lui aussi à tourner de gauche à droite, le problème devient très compliqué. » Prodigieux ! 

« Veut-on vraiment, pour riposter au pire, une France de petits inquisiteurs ? »

 

 

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Non seulement le débat politique « s’hystérise », comme je le faisais remarquer dans un récent billet, mais surfent sur ses vagues et l’agitent sur nos ondes et journaux , je ne voudrais pas le croire à dessein, une poignée d’insupportables petits flics de la « bonne pensée » qui , si je les écoutais , eux et leurs fans sans cervelles peuplant les réseaux sociaux , me convaincraient, si je n’étais pas doté d’un incurable esprit critique  – que  je m’efforce, non sans souffrances, de préserver d’imprévisibles attaques virales – , de rédiger , aujourd’hui même , une « directive anticipée » sommant  mon médecin traitant de m’expédier illico dans un centre d’internement à visée thérapeutique sous la seule conduite morale et intellectuelle de Caroline Fourest et de quelques unes de ses amies Femen . Comme l’écrit si justement Philippe Biger : « Veut-on vraiment, pour riposter au pire, une France de petits inquisiteurs ? ». Et de français démocratiquement privés de leur capacité d’analyse, et pour tout dire de leur liberté ? Enfin égaux !  

Narbonne ! municipales 2014 : bien comprendre avant d’agir sur le quartier de Bourg !

 

 

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Jacques Bascou, maire sortant et candidat à sa propre réélection, dans une de ses récentes déclarations, faisait part de sa volonté de « densifier » Narbonne. C’est à dire concevoir et appliquer une politique d’aménagement et d’urbanisme qui mettrait fin au découpage du territoire en zones spécialisées (logement social ou résidentiel, activités, commerces, tertiaire, etc..), consommatrices d’espace, génératrices de nombreux déplacements contraints et source de déstructuration de la ville et du paysage urbain.Ce qui, par exemple, devrait se traduire, dans les zones qui ont déjà connu un début d’étalement urbain (par adjonction de quartiers pavillonnaires et de lotissements excentrés), de faire évoluer l’urbanisme, par le biais d’une densification progressive, vers un habitat plus urbain : maisons moins espacées, habitations mitoyennes de deux ou trois étages, maisons de ville, etc. afin de créer des ensembles un peu plus denses, semi-collectifs.  Il n’est pas besoin de développer ici, ce serait trop long , pour montrer que , de ce point de vue – et peu importe la couleur politique des candidats au fauteuil de maire – , il convient en effet de rompre avec une politique d’urbanisation par nappes périphériques (plates), fortement consommatrices d’espace et dont la première manifestation , visible, bruyante et polluante, se traduit par des thromboses quotidiennes sur les grands axes de circulation domicile-travail, notamment, et en centre ville… Mais cela passe aussi par la requalification de quartiers de ce même centre. Et principalement celui de Bourg. Un quartier qui souffre des conséquences d’une grosse erreur d’aménagement quand le maire de l’époque a engagé , dans ce qui était alors le coeur commercial et social de la ville, un immense chantier de réhabilitation – nécessaire – de son habitat , en grande partie insalubre… Faire un parking de surface en son milieu, en effet, c’était inévitablement casser sa dynamique sociale et commerciale, historiquement très forte. Et ce « trou » d’aménagement ne pouvait produire que ce à quoi nous assistons aujourd’hui , comme hier : un stockage de véhicules qui déporte leurs utilisateurs vers le quartier Cité, la disparition de la plus grande et vivante artère commerciale de la ville qu’était la rue Parerie, une quasi absence de mixité sociale, de « l’insécurité » etc… Mon point de vue et qu’on ne pourra pas réparer cette déchirure urbaine seulement par une politique d’aménagement de l’existant : réfection de la voirie et de l’habitat etc… Le problème est structurel et passe , pour faire image et aller vite , par la « reconstruction » de cette rue de la Parerie ; ce qui suppose l’enfouissement ( ou son déplacement ! ) du parking de Bourg et l’édification sur l’espace libéré d’un résidentiel  attractif avec espaces commerciaux en rez de chaussée … Un autre espace est aussi à traiter dans ce quartier : le plan Saint-Paul: encore un parking de surface ! Encore un trou noir qui mange de l’espace et brise toute continuité et circulation – sociale et commerciale … Là aussi, son enfouissement ( ce que toutes les villes ont fait ou font ) pourrait permettre la création d’un bel espace de vie et de rencontre par le prolongement et la redéfinition paysagère du jardin Saint Paul. On  pourrait même y réaliser une infrastructure dédiée à la connaissance et à la protection de l’environnement, par exemple… C’était, et je m’arrête là, ma contribution à  la campagne de ces municipales. Dois je rappeler que je ne suis candidat à rien !

Réserves financières sur les Fonds régionaux d’art contemporain ( Frac )…

 

 

 

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La Cour des Comptes vient de publier son rapport et fait état de nombreuses dépenses publiques inutiles, injustes, mal gérées ou dont le coût de gestion est largement supérieur aux sommes récoltées. Ce travail n’est malheureusement pas fait en région. Ou plutôt nous n’avons pas l’équivalent d’un rapport de synthèse qui permettrait d’avoir une idée précise des sommes en jeux. Ce qui est bien dommage, on en conviendra ! Bien dommage en effet car , en cette période de recherche d’économies budgétaires – nous en avons au moins pour 15 ans – les gisements régionaux sont considérables. J’en veux pour preuve un seul exemple, celui des Frac. Au nombre de 23, ces Fonds régionaux d’art contemporain ont été créé il y a tout juste trente ans, à l’initiative de Jack Lang. Ils amoncellent 27 000 œuvres achetées grâce aux subventions des régions et de l’État, qui s’élevaient à 24 millions d’euros en 2010 – l’une des plus importantes collections d’art contemporain au monde, répartie dans toute la France. Problème : à force d’accumuler des œuvres sans les vendre, les Frac sont obligés de faire construire des super-réserves et des salles d’exposition temporaires ou permanentes ! Quelques exemples : la construction du nouveau bâtiment coûte 17,8 millions d’euros pour le Frac Bretagne, 20 millions d’euros pour le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur et jusqu’à 52 millions d’euros pour le Frac Aquitaine… Ils mobilisent aussi des budgets de fonctionnement conséquents pour des lieux très peu visités : entre 14 000  et 16 000 visiteurs seulement par an. Une muséification  qui va à l’encontre de la mission originelle de ces Fonds qui est de soutenir les artistes et de diffuser l’art contemporain à un public le plus large possible. Ainsi recentrés, les Frac pourraient se financer par la vente d’une partie de leurs fonds, complétée par du mécénat privé … Je sais, cette proposition peut paraître démagogique mais tiens à rappeler qu’à l’heure ou le gouvernement demande aux musées nationaux de se comporter en « entreprises culturelles », elle me semble au contraire dans la droite ligne du souci de rigueur budgétaire qui  est demandé à l’ensemble de nos institutions publiques… Pour les Frac, on peut estimer l’économie potentielle à 15 millions d’euros par an… Ce n’est pas rien !