La presse régionale, diverse dans ses titres et unique dans son contenu, ne tarit pas d’images et de propos d’une banalité consternante sur la première séance du Conseil Régional de la nouvelle région LRMP. Quand on a rien à dire, on « pipolise » à l’excès en illustrant ses articles par des photos voulues et mise en scène par les communicants de la première présidente du LRMP, comme la remise d’un bouquet de rose par les deux anciens présidents des anciennes régions LR et MP, et le mitraillage par une « nuée » de journalistes rassemblés à ses pieds à l’annonce des résultats du vote. Le message commandité par les « chargés d’image » de Carole Delga était simple: transmission de pouvoir dans la continuité politique et importance planétaire de l’évènement. Mais comme toujours, dans tout « langage », plusieurs niveaux de lecture cohabitent, dont certains échappent totalement à l’émetteur concerné.
Trois jours de bombardement médiatique sur la Narbonnaise autour du Murena ( Musée régional de Narbonne Antique ). Une communication politico-institutionnelle tous azimuts qui a débuté aujourd’hui même, dans les deux titres de la presse locale, par une interview de Jacques Michaud, le spécialiste des « vieilles pierres du lieu » et président, semble-t-il à vie, de la Commission Archéologique de Narbonne. Dans cet article à lui consacré, il rappelle, à juste titre, le rôle joué par l’ancien président de la Région, décédé, Georges Frêche. C’est en effet ce dernier qui a voulu cet équipement, dont la Région est propriétaire, et qui, comme il se doit, en réalisera l’exécution – la fin des travaux étant prévue en 2019. Et lundi, en préambule à la cérémonie de pose de la première pierre par Damien Alary, l’actuel président de la Région, candidat aux élections régionales de décembre, et de nombreux autres élus et/ou candidats de l’actuelle majorité, eux aussi candidats, qui aura lieu mardi, la Commission Archéologique de Narbonne du professeur Michaud, présentera ce futur musée, au Théâtre Scène Nationale.
Plus que quelques semaines, et nous aurons à nous prononcer et choisir ceux et celles qui auront la charge de diriger et gérer la grande région LRMP. Pour l’heure, à part les têtes de listes régionales, Carole Delga et Dominique Reynié, qui font surtout des campagnes d’image, nous n’avons pas grand chose, pour ce qui est des projets des différentes parties, à nous « mettre sous la dent ». Et ceux, rares, qui nous sont présentés, se révèlent particulièrement inquiétants. Inquiétants, parce que mal évalués et coûteux. Prenons le seul exemple annoncé par madame Delga de la généralisation de LoRdi – un ordinateur gratuit pour chaque élève entrant en seconde mis en place par la seule région Languedoc-Roussillon (14,5 M€.) – , si elle était élue en décembre présidente de LRMP.
Monsieur Vidalies, secrétaire d’État aux Transports, à la Mer et à la Pêche a donc fait savoir à ses amis président des actuelles régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, Alain Rousset et Martin Malvy, que le gouvernement avait validé, conformément aux conclusions de la commission Duron samedi dernier, la réalisation des lignes TGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Montant de travaux estimés: 8,3 milliards d’euros. Une paille! Une annonce faite à quelques semaines des prochaines élections régionales, par un secrétaire d’État, anciennement député des Landes – un pur hasard, bien entendu! – dans la plénitude de ses fonctions, loin des vulgaires passions de la cuisine politicienne.
Damien Alary, président de la Région Languedoc-Roussillon
Dans « le blog des régionales 2015 » de Laurent Dubois ( FR3 Midi-Pyrénées), un entretien de ce dernier avec Damien Alary. Qu’en retenir? Sur la mise à la trappe du projet de loi défendu par Manuel Valls, et « exigé » par lui, en contrepartie de la perte de sa deuxième place, au profit de madame Pinel (conséquence d’un accord national PS/PRG) d’une « présidence déléguée »: rien! Rien, sinon que la polémique qui s’en est suivie était « inutile et blessante ». Blessante, sans doute, mais inutile, certainement pas. La preuve, l’idée, politiquement absurde, a rejoint les archives du grand bêtisier politique. Et c’est tant mieux. Quant à sa reculade à la quatrième place, si, hier, elle était encore hors de question ( « J’irai au bout du binôme que je forme avec Carole Delga. Je reste dans ce tandem. Je suis favorable à un accord avec le PRG. Mais il ne faut pas un accord à n’importe quel prix. Ce serait une faute politique grave et inacceptable pour le Languedoc-Roussillon.
Picasso Pablo (dit), Ruiz Picasso Pablo (1881-1973). Paris, musée national Picasso – Paris. MP72. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]