Florian Philippot à Metz en décembre 2015 • Crédits : Vincent Kessler – Reuters
Malaise dans la rédaction… de France Culture. Ce matin, 21 avril 2016, Guillaume Erner recevait Florian Philippot. Son ton était « posé », mais, sous sa cadence, perçait toutefois une légère ironie mêlée de mépris. Dans cet affrontement policé, la preuve était aussi faite que « l’intellectuel-journaliste » – ou l’inverse -, catégorie sociologique et emblématique de cette chaîne, peut, sur son propre terrain, se trouver désarmé face à un adversaire de ce calibre.
Ce matin, dans les « Matins de France Culture », le préposé à la revue de presse (1), Nicolas Martin, nous a sorti son dictionnaire des idées reçues pour se gausser des éditorialistes de la presse écrite, nombreux, qui auraient, selon lui, l’outrecuidance de signaler, avec plus ou moins de condescendance, l’essoufflement « d’un mouvement social », selon eux bien mignon, mais ne servant pas à grand-chose, pour ne pas dire à rien.
C’était un soir de cette semaine, au 20 heures de TF1. Au sommaire, un sujet sur « #NuitDebout » ce mouvement spontané (tu parles!) dont tous les médias raffolent. Quelques centaines de personnes, place de la République, aux profils typés: jeunes et vieux Verts, jeunes et vieux étudiants de socio, jeunes et vieux lycéens anticapitalistes…
« Les promoteurs de l’heuristique de la peur n’aiment pas qu’on leur rappelle qu’ils sont réactionnaires », écrivez-vous, Gérald Bronner. Faut-il que notre société soit vieille pour que le progrès en tant que tel soit devenu, pour nos contemporains, un épouvantail !
Bon, eh bien fin de la séquence social-libérale! Valls, hier, à l’entendre à l’Assemblée semblait donner raison à Madame Fressoz (Le Monde), qui, ce matin, sur France Culture, en compagnie d’Alain Duhamel et Brice Couturier, l’affirmait.