Myriam El Khomri en visite à Solvay, en février 2016. – KAMIL ZIHNIOGLU/SIPA
Quand même ! dans quel étrange pays vivons-nous. Des syndicats qui appellent à manifester contre un projet de loi El Khomri qui ne les concerne pas : la fédération CGT des services publics (fonctionnaires territoriaux), Sud-PTT, une intersyndicale des praticiens hospitaliers, le Snes-FSU et CGT Éduc’action ; et d’autres d’entreprises du secteur public qui, comme par hasard, les rejoignent aussi dans la grève, ce même jour, mais sur des objectifs propres.
Le 9 avril, jour de mon anniversaire – et de Beaudelaire (hum!) – , soit dit en passant, la « lutte des classes », version pépère, s’est exprimée, place de l’Hôtel-de-Ville par des slogans du genre: « Non à la politique d’austérité menée par le gouvernement et à la scélérate loi promue par le ministre Macron« , à l’appel de la CGT, FO, la FSU et Sud Solidaire. 400 manifestants! En comptant les drapeaux, peut-être? Non, sérieusement! s’étaient mobilisés des fonctionnaires hospitaliers et territoriaux surtout; la pointe avancée d’une avant-garde exploitée par l’État et des présidents d’exécutifs locaux, soumise qu’elle est à des cadences infernales et vivant dans la crainte quotidienne de perdre ses emplois garantis à vie… Ce fut un flop!