Laurent Dubois a recueilli, le 20 août, dans son blog Midi-Pyrénées Politiques, les propos du sénateur « Les Républicains » de l’Hérault Jean Pierre Grand sur la pré-campagne des Régionales.Entretien dans lequel il nous informe qu’il est évidemment contre l’idée saugrenue et politiquement déplorable d’une présidence déléguée – je me suis déjà et amplement exprimé sur le sujet pour ne pas y revenir encore une fois – et que le Sénat ne votera pas la proposition de loi promise par Valls à cet effet si elle venait dans le débat parlementaire. Soit! Mais franchement rien de bien surprenant dans cette annonce. Ensuite et surtout, il persiste dans ces attaques contre le candidat de son parti Dominique Reynié au motif qu’il « se méfie des élus locaux parce qu’il ne les comprend pas.
Formidable dossier dans l’Express de cette semaine, conçu et écrit de main de maître par Manuel Cudel, le rédacteur en chef de l’agence narbonnaise du Midi Libre. À sa lecture, rien de nous est plus étranger des relations de toute nature de « Loulou », le « roi des poubelles », avec ces mondes du sport, de la politique et des affaires aux frontières disons poreuses . Sarkoziste militant au vocabulaire puissant et dévastateur, Nicollin , la larme à l’oeil, ne se rend-il pas deux fois par an sur la tombe de l’ancien président socialiste de Région, George Frêche? Il est vrai cependant que ces deux fortes personnalités entretenaient de réelles et sincères relations d’amitié. Et à bientôt 72 ans, le président du MHSC est bien connu pour avoir fait d’un ancien club de quartier de Montpellier un champion de France de football. Un investissement et un succès fondé sur un principe simplissime résumé par l’intéressé « Je sponsorise dans les villes où je travaille ». Sponsoring auquel il consacre un budget de 2 millions d’euros par an. Une arme d’une efficacité redoutable dans la conquête de nouveaux marchés qui l’amène à dire, le 3 novembre 2014: « On aurait les poubelles à Béziers, ça me déplairait pas de m’occuper à nouveau de l’ASBH». Ce que le maire, Robert Ménard, confirme à demi-mot. Manuel Cudel résume ainsi l’art de Loulou: « Dans ses relations avec le pouvoir, le patron du groupe Nicollin se montre, malgré sa corpulence, aussi habile qu’une danseuse étoile. » Homme de réseau, ce dossier nous éclaire aussi sur ses relations avec tout ce qui compte, à Montpellier notamment. S’il demeure, par exemple, le plus vieil apprenti maçon de France, il n’en est pas moins un des plus influents dans cette petite galaxie des quelques clubs gravitant aux frontières de l’économie et de la politique. De tout cela, comme du management de son entreprise, de la gestion de sa succession, de sa réussite et de ses échecs; de ses coups de coeur et de ses coups de gueule, rien n’est laissé dans l’ombre par Manuel Cudel et Sylvain Morvan. Le tout dans un style clair et imagé, qui ajoute un vrai plaisir de lecture à cette enquête approfondie, sans être pour autant à charge. Un dossier qui restera comme une référence pour tous ceux qui s’intéressent à la vie économique, politique et sportive de cette région… Du très bel ouvrage!
Le marché politique national obéit aux mêmes lois que les autres : les grandes marques ont la préférence des électeurs. C’est pour l’avoir ignoré aux dernières législatives que Didier Codorniou, soutenu par Magali Vergnes et Alain Péréa, en jouant contre leur Parti, ont été balayés. Sur ce terrain, il ne suffit pas en effet d’être une « icône » du rugby pour emporter des trophées. En 2015, ses chances de retrouver son poste à la Région (et leurs mairies et leurs vices-présidence au Grand Narbonne pour ses équipiers) l’oblige donc à demander le maillot et le label du PS, qu’il avait ostensiblement rejeté. Et pour ce faire passer par son adversaire le plus acharné : Eric Andrieu, le capitaine de sa toujours « ex-fédé ». On se souvient encore, comment, aux dernières régionales, George Frêche vivant a « utilisé » Codorniou contre Martine Aubry et les officiels du P.S emmenés par Andrieu ; ce dernier est aujourd’hui député à Bruxelles et en région solidement installé. Une situation bien humiliante pour l’amour-propre de nos trois protagonistes que de les voir ainsi moyenner leur résipiscence et se mettre à la merci de leur futur « premier fédéral ». Le pardon leur sera sans nul doute donné. Un moindre mal, car il n’est point de plus haute vengeance que l’oubli. En politique surtout !
Robert Navarro n’est pas commissaire de police. Ni juge. Seulement Sénateur et Vice-Président de la Région Languedoc-Roussillon. PS ou ex ? On en perd sa rose! Pour Aubry c’est un ex et pour Hollande on ne sait pas.