Hier, dans l’Indépendant , Didier Codorniou critiquait la réforme territoriale, dont le premier volet a été voté à l’Assemblée Nationale le même jour, au motif qu’elle serait, selon ses propres termes « improvisée » ; ce qui, pour un observateur attentif de notre vie politique est évidemment faux ! Un contre sens tenant sans doute au fait que, jeune élu, il ignore que l’économie générale de ce texte est dans les « tiroirs » des gouvernements de droite et de gauche qui se sont succédés depuis plus de trente ans – ce qu’on peut lui pardonner ! Ou bien alors s’agit-il d’un alignement pur et simple sur la position de celui dont il est le vice-président, le sénateur- président du Conseil Régional de la région Languedoc-Roussillon, monsieur Bourquin, qui , dans un large consensus des conseillers régionaux de droite et de gauche, ne veut pas entendre parler de fusion avec Midi-Pyrénées , et l’on se permettra de s’en étonner- même si on peut comprendre sa posture, disons de fidélité.
Une petite leçon bien utile dans le débat en cours sur la fusion des régions.
LE FIGARO. – Quel est le principal critère pour définir les régions françaises ? L’héritage des provinces de l’Ancien Régime ? La langue ? Les contours géographiques ?
Emmanuel LE ROY LADURIE. – L’approche linguistique est importante. Il faut se rappeler que le tiers sud de la France, le tiers « occitan », mot qui a une connotation militante, parlait la langue d’oc. Beaucoup plus proche du latin d’ailleurs que la langue d’oïl. Cette région comprenait la Provence, la Corse, le Languedoc, l’Aquitaine avec son enclave basque et remontait jusqu’en Auvergne, Limousin, et même jusqu’au Poitou avant le XIIe siècle. Existait aussi – ce qui est aujourd’hui largement méconnu – une région où l’on parlait le franco-provençal, plus proche du français, et qui correspond aujourd’hui à Rhône-Alpes. Mais elle n’a pas « produit » de grand écrivain comparable au Provençal Frédéric Mistral.
Hier après midi, entretien à trois – Jean Paul Chaluleau, Georges Roques et moi même- sur la réforme territoriale. Georges est un ami, et il nous est apparu que les voix en faveur de la fusion du Languedoc-Roussillon avec Midi-Pyrénées n’étaient guère nombreuses à publiquement s’exprimer, sauf à de rares exceptions près. D’où cette rencontre dont il est rendu compte dans l’Indépendant de ce jour (rédaction de Narbonne).
Bien, le gouvernement a tranché, et il portera devant l’Assemblée la fusion du Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées. Première défaite de Bourquin, et ce n’est pas la dernière. Au final, ayant perdu tout crédit politique dans cette affaire, ses perspectives dans la future grande région sont quasiment nulles.
C’est la réaction d’un ami socialiste à mon dernier billet sur Bourquin qui m’amène à revenir sur la présentation , trop agressive à son idée , que je ferais du personnage. Il est vrai , soyons sincère , que je ne puis m’empêcher d’éprouver à son égard, je ne parle pas de « l’homme » , que je ne connais pas, mais de son double , « le politique », tel qu’il se donne à voir et entendre, une certaine forme d’antipathie .
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