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Le parc d’activités fantôme du domaine Celeyran : un « scandale régional » !

 

Illustration : photo La Dépêche

   

Dans l’Indépendant de ce jour, j’apprends que les élus de la Région Occitanie ont décidé l’attribution d’un bail emphytéotique de 75 ans, au vigneron Gérard Bertrand  pour 138 hectares de terre, de bâtiments agricoles et de l’immense cave du domaine de Celeyran, pour un loyer annuel (fixé par les domaines) de 15 000 € par an. Un domaine de 330 ha qui avait appartenu à la famille Toulouse-Lautrec et acheté par l’ex-Région Languedoc-Roussillon en 2009, alors présidée par Georges Frêche, pour y réaliser un parc d’activités économiques (qui n’a jamais vu le jour). À l’abandon depuis, son château a été pillé : boiseries, lustres, tableaux, tentures, cheminées… Un véritable scandale, pourtant prévisible, et que j’avais déjà dénoncé dans un billet écrit  le 27 juillet 2016 : 

Qu’en sera-t-il de la compétence « commerce » transférée au Grand Narbonne avant la fin de l’année ?

 

Halles de Narbonne

   

Depuis la loi NOTRe du 7 août 2015 (1), l’intervention en matière de « politique locale du commerce et soutien au activités commerciales d’intérêt communautaire » entre dans le groupe de compétences « développement économique » des EPCI (Établissement Public de Coopération Intercommunale). Mais, à la différence des autres compétences, le législateur laisse à ces derniers le choix de définir les actions d’intérêt communautaire ; ce qui nécessitera une délibération du conseil communautaire, à la majorité des deux tiers de ses membres, au plus tard deux ans après l’entrée en vigueur de l’arrêté prononçant le transfert de compétence, soit au 31 décembre 2018. À défaut, l’EPCI exercera l’intégralité de la compétence transférée.

Les « dindons de la farce » de Marcorignan peuvent à présent glouglouter !

Le « terrain » s’éclaircit, si on peut dire, entre le Domaine des Lebrettes et la commune de Marcorignan ; cette zone où était prévues la création d’une prison et d’une « aire de grand passage ».

La première,  même toute virtuelle, est cependant toujours imaginée par les « autorités »  sur la seule commune de Lézignan, qui dispose de terrains en grand nombre jouxtant l’autoroute et parfaitement adaptés à ce genre d’équipement (Je me demande d’ailleurs pourquoi cette option lézignanaise n’a jamais été envisagée quand, en pleine campagne des législatives dernières, la députée sortante faisait la promotion de cette prison. Mais bon, passons !).

Quant à l’aire de grand passage, la voilà, elle aussi, rangée aux « dossiers à revoir » en des temps incertains ; et en d’autres lieux que celui initialement  pressenti sur la commune de Narbonne.

Son maire, Didier Mouly, a décidé en effet de ne pas modifier son Plan Local d’Urbanisme (PLU), modification qui  était la condition préalable et nécessaire pour permettre au Grand Narbonne  de réaliser – c’est la Communauté d’Agglomération qui seule en a la compétence –  cette « aire » programmée sur le « papier » pour le mois de juin, juste avant la saison des grandes migrations des « gens du voyage ».

Ce qui met en difficultés Jacques Bascou, le président du Grand Narbonne, d’autant que les maires du voisinage, pourtant membres de sa majorité, ainsi que le député Alain Perea, son ancien vice-président, n’en veulent pas non plus !

Les « dindons de la farce » de Marcorignan peuvent donc à présent glouglouter. Cette zone  devrait conserver pour un certain temps encore sa vocation viti-vinicole : un projet important de cave coopérative sur un terrain de 10 hectares appartenant à la Ville de Narbonne, est, en effet, actuellement à l’étude… À suivre !

Le Grand Narbonne et la Narbonnaise menacés par l’étalement urbain !

 

Centres-ville de Narbonne-Marcorignan (vue aérienne). Entrée de ville centre et lotissement…

   

j’ai récemment consacré un billet « aux dindons de la farce Marcorignan »  – un collectif qui s’oppose aux projets de construction d’une prison et d’une aire de grand passage à l’entrée de leur village – en soulevant une question qui va bien au-delà de celles posées par les intéressés (je signale au passage qu’une chaîne humaine est prévue le 4 mars, à 16 heures, aux portes de Marcorignan). Ces projets, je les conteste aussi,  en effet ; et ce pour des raisons de fond qui tiennent à la politique d’aménagement menée dans cet espace sensible de la narbonnaise. [1]

Vice-Présidence du Grand Narbonne ! Le choix de J.Bascou sera-t-il celui de sa majorité, notamment ?

     

Cette semaine, jeudi 25 janvier, Alain Perea démissionné d’office de son mandat de Vice-Président du Grand Narbonne depuis la validation de son élection à l’Assemblée Nationale par le Conseil Constitutionnel, Jacques Bascou, son président (du Grand Narbonne) anciennement socialiste, soumet au vote de son conseil communautaire un projet de délibération afin de procéder à l’élection de son remplaçant au sein de l’exécutif de l’Agglo.