Bien ! à trois jours du deuxième tour de la primaire de la Droite et du Centre : résumons . À la surprise générale des sondeurs, éditorialistes, commentateurs et commentateurs des commentateurs, François Fillon a écraséses principaux concurrents. Sarkozy, comme le voulait la Gauche, et Juppé, au grand désespoir de la même.
Ça fait beaucoup : sondeurs, experts, éditorialistes des grands médias parisiens, commentateurs des commentateurs prédisaient que l’Angleterre resterait dans l’Union Européenne ; qu’Hillary Clinton battrait évidemment Donald Trump ;
Reconnaissons au moins à J.C Cambadélis une grande lucidité. Il sait correctement analyser les rapports de puissance dans un champ politique : la qualité première de dirigeants du PS passés et formés, comme lui, à l’école « trotskiste » – tendance Lambert. Qu’encore aujourd’hui, le patron du PS considère, même après l’onde de choc provoquée par la publication d’un livre de confidences de François Hollande qui ressemble à une forme de suicide personnel – et donc collectif pour le PS et la Gauche – qu’il n’y a pas d’alternative à la candidature du président sortant, est, de mon point de vue, parfaitement fondée.
Je passe en revue le flux de l’actualité politique française sur mes comptes Facebook et Twitter, et mes favoris de la presse nationale et régionale. Autant l’avouer tout de suite : je ne m’arrête sur aucun des « posts », articles et analyses qui y sont consacrés. Je zappe aussi les «grandes émissions politiques» , à la télé ou à la radio. Inutile de préciser que je n’ai pas lu et ne lirai pas non plus les 1000 pages du programme de Bruno Le Maire ou les « livres » de Fillon, Juppé et Sarkozy, comme ceux à venir des autres candidats de gauche, de droiteou du centre, présentant leur « projet pour la France ».
Mélenchon l’avait anticipé, Montebourg et tous les frondeurs du Ps ont choisi l’option des primaires plutôt qu’un rassemblement de rupture avec la personne et la stratégie de François Hollande. Mieux, et c’est parfaitement logique, vaincus ils se rassembleront derrière le vainqueur de cette primaire – c’est ce que vient d’annoncer l’ancien ministre de l’Industrie – même dans le cas où il s’agirait du Président sortant.