Articles marqués avec ‘Le Monde’

Mes lectures du journal « Le Monde »…

 
 
 
 
 
 
Ma.10.2023
 
Mes lectures du journal « Le Monde »
 
Que je vous dise. Il y a six mois, environ, j’ai souscrit un abonnement à la version numérique du journal « Le Monde ». Cela faisait des années que je ne lisais plus ce quotidien qu’au hasard de mes envies. Alors pourquoi cette décision. Eh ben ! parce que je n’ai l’intention de perdre le contact avec les jeunes générations (et leurs idées) qui ont actuellement le pouvoir dans le monde des médias et des milieux culturels. Une décision qui m’a coûté, je le reconnais, sachant que sa lecture me plongerait quotidiennement et très souvent dans des états psychologiques, moraux et politiques douloureux. Je n’imaginais cependant pas que le prix serait aussi élevé. D’abord, il a fallu que j’achète un dico en ligne pour traduire une quantité invraisemblable d’anglicismes ou d’expressions anglo-américaine dont sont truffés la plupart des articles, surtout ceux concernant les arts, les lettres et le cinéma. Cela fait, j’ai pu me taper et me tape encore les papiers quotidiens de sociologues, de chercheurs ou de témoins, coalisés ou pas, sur toute la gamme des minorités discriminées : racisés, femmes, LGTB +… Aujourd’hui, par exemple, c’était la chercheuse en sociologie, Michal Raz, qui, dans un long entretien, nous explique que « La médecine a pathologisé l’intersexuation ». Et ce « depuis le XXᵉ siècle, quand elle est devenue la police du genre », à la suite d’une politisation de l’anatomie engagée par « les Lumières ». Le tout dans un « contexte de domination masculine et coloniale cherchant à inscrire les différences sexuelles et raciales dans la nature des corps, et à soutenir la supériorité de l’homme blanc. » Évidemment ! Il est interdit de sourire. Je consulte aussi, bien sûr, les rubriques environnement, biodiversité et changement climatique. Là, j’ai pu constater qu’y régnaient des journalistes et des chroniqueurs clairement formés politiquement dans les milieux écologistes, sans leurs systématismes idéologiques et déconstructeurs toutefois. Des textes fréquemment irritants, mais, soyons honnêtes, d’autres parfois bien informés et intellectuellement stimulants. Quant à la politique sociale et la politique tout court, comment y échapper, prédomine enfin, du moins je le crois, une ligne éditoriale que je qualifierais, disons de NUpes modérée. On y semble regretter en effet une union de la gauche de type mitterrandien, mais beaucoup plus verte, et très « éveillée » (woke) en quelque sorte… Un article des « Décodeurs », l’illustre bien, me semble-t-il. Son titre : « Pantouflage : un tiers des anciens ministres d’Emmanuel Macron ont rejoint le privé. » Ben oui ! Sous-entendu : le privé serait encore et toujours l’empire du mal ! À lire nos décodeurs, il serait donc plus moral de les savoir planqués dans une sinécure publique financée par le contribuable : notamment dans un des nombreux corps d’Inspection Générale déjà farcis d’élus ou de collaborateurs d’élus. Ou de rester indéfiniment au chômage ! 
Après ça, vous allez me dire que je suis un brin maso pour m’infliger ces lectures quotidiennes. Qu’elles prennent un temps précieux, que mon estomac doit en pâtir, qu’elles sont inutiles, qu’à mon âge, je devrais jouir de la vie (je ne m’en prive pas, voyons !) … Oui ! C’est vrai ! Mais, au risque de me répéter, je veux, malgré tout, rester collé aux basques de ces jeunes, et moins jeunes gens, qui chaque matin m’adressent leurs prières. Garder un pied dans le monde qui vient ; en mesurer tout ce qui m’en sépare. Car je ne veux pas mourir « vieux con ». Et puis, je m’amuse souvent et apprends, je l’avoue, un « tas de choses ». Tenez ! le supplément Science et Médecine du jour, n’est pas mal du tout…
 
Illustration : dessin à cause duquel le caricaturiste du « Monde » a été censuré…
 
 
 
 
 
 
 
 

Après le Bataclan, sur le chemin des plus belles intentions du Monde !…

 

   

La fille de Monsieur Patrick Jardin a été tuée, et avec elles de nombreux autres innocents, lors d’un spectacle donné au Bataclan, dans des conditions, on s’en souvient encore, ignobles ; un véritable massacre perpétré froidement par un commando d’islamistes agissant pour le compte de Daech. Depuis, il a, dit-il, la « haine » ; ce qu’on peut aisément comprendre, non ? 

Alexandre Benalla ! un cas d’école sur les relations complexes – et perverses – entre pouvoir politique, administrations et médias…

 
Thierry Pfister, cet ancien journaliste du journal le Monde, qui écrivit aussi, après son passage au cabinet de Pierre Mauroy, alors premier « Premier ministre » du Président François Mitterrand, un désormais classique « La Vie quotidienne à Matignon au temps de l’union de la gauche » (Hachette), vit dans ma petite ville – Narbonne. Il nous arrive, parfois, avec un ami  commun, d’échanger nos points de vue sur l’actualité nationale. Ce que nous ne pouvions pas ne pas faire concernant cette croquignolesque affaire Benalla. De nos échanges, je retiens cette analyse sur les relations complexes – et perverses – entre pouvoir politique, administrations et médias, notamment – qui complète judicieusement mon dernier billet sur cet estival sujet de « discorde nationale » (sur les réseaux sociaux et dans la classe politique, à tout le moins…)Voici donc ce qu’il en pense :

La société du vide parée de lin blanc fonctionne au carburant de la haine et du ressentiment. Elle fait peur !

           

     

Un insoumis traqueur de « fascistes planqués », filme un individu casqué tabassant un manifestant place de la Contrescarpe au moi de mai. Le Monde tombe, par le plus grand des hasards,  sur cette vidéo, mobilise ses équipes au chômage technique, et, re-hasard bingo !  lance sa « bombe » – politique – à fragmentation en pleine saison estivale : la petite frappe déguisée en faux flic est un nommé Alexandre Benalla, chargé de la sécurité d’Emmanuel Macron.

TGV ! un modèle à bout de souffle et des lignes et gares en Occitanie gelées !

   

 
 

Donc à partir du 2 juillet, deux nouvelles lignes à grande vitesse mettrons Rennes à 1 h 25 de Paris et Bordeaux à 2 h 04 seulement de la capitale.  522 kilomètres de LGV vont s’ajouter d’un seul coup au réseau ferré français. Un événement que l’on n’est pas près de revoir de sitôt en France. Comme l’écrit Éric Béziat dans le Monde (La Matinale de ce dimanche) : « cette double inauguration est aussi un chant du cygne. Il n’est pas certain que la France ait encore les moyens d’un tel investissement (plus de 12 milliards d’euros). Construire une voie de communication pour 24 millions d’euros du kilomètre ne semble à la portée ni d’un pays épinglé par la Cour des comptes pour dérapage des finances publiques, ni d’une entreprise – la SNCF – dont la dette globale court allègrement vers les 55 milliards d’euros cette année. »

Les 60 kilomètres du contournement de Nîmes et Montpellier seront certes bien mis en service en décembre 2017. Mais la LGV Bordeaux-Toulouse, le projet le plus avancé pourtant, risque  d’attendre encore longtemps. Sa réalisation coûterait 9 milliards, rappelle-t-on au gouvernement. Question : où les trouver*? Conséquemment, la priorité est donnée au réseau existant et aux trains du quotidien… Ce qui renvoie le tronçon manquant entre Montpellier et Perpignan, ses gares de Narbonne et Béziers, et la liaison Bordeaux-Toulouse, aux calendes grecques … Les coups de com de la Région Occitanie sur ses LGV et Gares TGV pendant la campagne des régionales et cette dernière présidentielle ne pouvaient masquer cette réalité souvent énoncée ici (tags LGV ou TGV).

On ne peut donc plus dire, comme madame Delga récemment encore dans le Midi Libre, que l’Occitanie a le réseau ferré le plus dégradé du pays et demander à la SNCF de faire des efforts conséquents  en contrepartie des 260 millions d’euros qu’elle lui verse pour assurer l’exploitation du service TER tout en exigeant, de surcroît, l’ouverture de nouvelles lignes et gares TGV… Et croire ou faire croire que les appels à la mobilisation générale des élus, toutes tendances confondues, et des divers groupes de pression du BTP, notamment, pourraient faire changer les choses. Ce serait s’illusionner (une faute professionnelle pour des élus) et tromper son monde (une détestable habitude souvent constatée hélas chez les mêmes.)

* »Une règle d’or » interdit désormais à la SNCF de s’endetter pour financer des voies nouvelles.