Beau travail de Camba! Un orfèvre en la matière: faire voter un texte pour la tenue d’une « primaire » à gauche, qui, dans ses attendus, en exclue les conditions. Seul le principe, et non la réalisation, de cette primaire, a, en effet, été décidé, ce samedi en Conseil National du PS. Le détail, c’est à dire l’essentiel : pluralité des candidatures PS, et des autres composantes de la gauche, plate-forme politique engageant le gagnant, possibilité pour le Président de la République, François Hollande, de s’y présenter, est renvoyé à juin…
Et après les murmures Taubiriens aux oreilles de la jeunesse voici les coups de gueule de Montebourg dans celles de Hollande. Annoncés dans un livre à paraître jeudi, où il y dénonce le Sarkohollandisme; et le PS, qui deviendrait libéral et conservateur. Comme les Républicains il appliquerait la même politique économique et fiscale; et les classes moyennes en seraient les principales victimes. Matraquées de tous côtés, elles seraient, par taxes et impôts sans cesse augmentés.
Martine Aubry : « La gauche n’a-t-elle désormais à proposer comme organisation de la vie que la promenade du dimanche au centre commercial et l’accumulation de biens de grande consommation ? » Une phrase stupide qui nous fait retourner 46 ans en arrière quand était récité sur les campus universitaires la bible « révolutionnaire » signée par Herbert Marcuse : « l’Homme unidimensionnel »; stupide et d’un ridicule absolu quand on sait que la loi dite Macron à laquelle, avec ses amis frondeurs, elle s’oppose farouchement, propose de passer de 5 à 12 jours seulementpar an la possibilité d’ouvrir les commerces le dimanche, et encore faudra-t-il une autorisation…
Impeccable analyse de Laurent de Boissieu présentée dans son blog iPolitiquesous le titre: « Clarification politique? » (31 août 2014). Reproduite ici in-extenso, les lecteurs decontre-regard.com ne seront pas surpris de constater une évidente convergence d’arguments avec ceux développés dans mes billets des derniers jours consacrés au même sujet.
Dimanche dernier, à Marseille, le ton et les thèmes de campagne de Marine le Pen m’ont irrésistiblement rappelé ceux d’une époque où ont convergé, venant d’une certaine gauche et d’une certaine droite, une critique sans concession du libéralisme économique et politique, la promotion d’une économie administrée et planifiée, un anti américanisme de principe, une glorification patriotique délirante, la peur de l’ouverture au monde…