Un camouflet, un revers, un déclassement… Montpellier échoue pour la troisième fois à l’examen de l’Idex, cette initiative d’excellence pour les universités de la ville dotée d’un budget de 750 millions d’euros. Une claque monumentale au moment même où Philippe Saurel et Damien Alary, notamment, ne cessent de faire valoir l’excellence de Montpellier et un équitable partage des pouvoirs avec Toulouse. Toulouse qui, il faut le préciser, a obtenu ce label Idex au premier tour de la première sélection. Un échec qui ne me surprend pas! Déjà quand j’étais en charge de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et des Transferts de Technologies, entre autres responsabilités, a la Région Languedoc-Roussillon, dans les années 90, et au moment de la création du pôle universitaire européen de Montpellier et du Languedoc-Roussillon, j’ai pu constater la profonde division institutionnelle, géographique et disciplinaire de ce milieu fait d’universités et d’organismes de recherche où la concurrence, à tous les niveaux, n’a rien à envier à celle qui fait loi dans les secteur industriels et des services…
Voilà une information publiée dans « La Clau » qui ringardise les discours et postures des « politiques » du Languedoc-Roussillon; et qui démontre le « sérieux » de leurs homologues de Barcelone et Toulouse. Sans commentaire!
À lire et entendre Philippe Saurel, notamment, depuis qu’il est annoncé que Toulouse serait la capitale de la future grande région, je ne puis m’empêcher de citer mon « ami » blogueur, également sur Facebook », Stéphane Thépotqui, à l’un de mes commentaires sur un éditorial de la Dépêche du Midi partagé sur la page de Georges Roques , un vieux complice, rajoute ceci: « Pour paraphraser le camarade Oulianov dont la statue trône sur la place du XXe siècle à Montpellier, le populisme serait-il la maladie infantile du socialisme bourquino-frêcho-septimanien ? » Qui dit mieux? Avec cette précision, tout de même Stéphane! : pas que du socialisme!.. Il, ou elle, est aussi celui, hélas! , d’une grande partie de la classe politique régionale. Tous partis confondus …
Le maire de Montpellier et président de la métropole, Philippe Saurel, a organisé mercredi au château de Castries la première réunion du parlement des territoires englobant les territoires de l’actuel Languedoc-Roussillon et de l’Aveyron.
Le président de la métropole de Montpellier, Philippe Saurel, a organisé ce mercredi la première réunion du parlement des territoires, instance chapeautant l’idée d’un pôle métropolitain, englobant les territoires de l’actuel Languedoc-Roussillon et de l’Aveyron. Une cinquantaine de présidents des intercommunalités de la région ont souhaité s’associer à la démarche.
L’idée : favoriser le développement économique, être « une force de proposition et d’opposition » dans le cadre nouveau de la grande région, pour faire en sorte que ces intercommunalités ne deviennent pas de « simples guichets » du futur conseil régional… Comme une reconstitution du Languedoc-Roussillon avant même la naissance de la future grande région.
Quel est l’intérêt de cette proposition de P. Saurel?
Effacer l’actuel Conseil Régional, Damien Alary, son président et sa majorité, du paysage politico-institutionnel, sans aucun doute. Lui faire savoir qu’il se préparait déjà pour les prochaines régionales, dans le cadre de la grande région, avec les mêmes objectifs que ceux des départementales dans le 34, à savoir se placer en situation de « faire le roi », de droite ou de gauche, évidemment. Démontrer, enfin, qu’entre la région et les intercommunalités les Départements n’avaient qu’une existence et des pouvoirs marginaux, ne comptaient pas, probablement.
Cela dit, et sur le fond, si je puis dire, réunir deux fois par an ce « prétendu Parlement », n’aura strictement aucun intérêt du point de vue du fonctionnement institutionnel et politique de la future grande Région. Sauf à en changer la perspective et poser, non ce pôle métropolitain, mais le multipôle métropolitain régional, ce qu’il est en réalité, en espace d’aménagement à « structurer » . Sur ce point, voir mon analyse en cliquant sur (ici)
Philippe Saurelle maire et président de la métropole de Montpellier :
« Si, pour construire l’édifice que je suis en train de bâtir, je suis contraint d’être candidat (aux régionales), j’entamerai des discussions avec de nombreux acteurs. » Et de lancer avec provocation : « Je n’ai pas l’intention de me prosterner pendant dix ans devant l’hôtel de région pour obtenir des subventions de 10 000 € ! » Quant à conduire une liste soutenue par le PRG, l’édile n’y est pas insensible : « Nous en discuterons après les cantonales. Ceci étant, le PRG est un parti avec lequel j’ai de grandes affinités… » Mais, plus largement, sa liste serait plutôt « une sorte de gouvernement d’union nationale, très républicain, de centre gauche ». Via Midi Libre!
Exactement ce que j’annonçais le 15 janvier 2015 dans ce billet: https://contre-regard.com/chronique-de-narbonne-et-dailleur…/, pour ce qui est des intentions, en tout cas, explicites pour Saurel, et plutôt ambigües pour le patron de la Dépêche du Midi.
Cela dit, du côté PRG et Monsieur Baylet on attend, comme toutes les parties, les résultats des prochaines départementales; départementales pour lesquelles le PRG présente des candidatures communes avec le PS…