Chronique de Narbonne, et de Béziers. Le Triangle d’Oc revient dans la lumière…
Pourquoi donc bouder ce plaisir, intellectuel et politique, à la lecture de cet article de Jean Paul Chaluleau dans l’Indépendant du 23 Février 2015?
Pourquoi donc bouder ce plaisir, intellectuel et politique, à la lecture de cet article de Jean Paul Chaluleau dans l’Indépendant du 23 Février 2015?
C’est une affiche à nulle autre pareille qu’on colle sur les panneaux d’expression libre de Narbonne. Aucune référence partisane, pas de nom de candidats; rien qui puisse identifier son ou ses promoteurs. Des questions seulement : « Quel est le 3e département le plus touché par le chômage ? », « Qui gère seul le conseil général depuis un siècle ? », « Un siècle de gestion socialiste sans alternance. Pour quels résultats ? »…
Mais une signature cependant: Le « Groupe des élus responsables 2015 ». Et un souhait : « … lutter contre l’hégémonie socialiste dans l’Aude ».
Lundi matin, le maire, Didier Mouly, le président de l’Agglo, Jacques Bascou, le conseiller général Patrick François, le président de la CCI, Patrick Ballester et celui du tribunal de commerce, Jean-Paul Fourneau étaient tous « sur le pont » face à des commerçants, artisans et libéraux en colère. Installés aux abords du pont de Carcassonne, le préfet vient de leur couper les ponts en fermant le leur à la libre circulation . Trois ans de travaux seraient nécessaires pour en jeter un nouveau sur les voies de chemins de fer qu’il enjambe! Afin de gagner six mois de délai, les commerçants concernés ont suggéré, dans un élan de grande portée intellectuelle, comme on jette un pont sur du sable, de faire sauter celui qui les prend en otages sur les voies SNCF, tout en invoquant le ciel – qui d’autre pourrait les entendre – afin qu’il s’écroule « naturellement » sur elles le plus vite possible.
Daniel Herrero, est un conférencier, au verbe et au look coloré. Un Antoine – le chanteur recyclé dans la promotion de lunettes – avec des épaules, trente kilos en plus, le visage cabossé et des poings à assommer des boeufs.
Aux commençants et artisans qui étaient dans la salle, bien vide, réunis par Didier Mouly pour des Assises les concernant, il a donné des conseils, sans doute rémunérés, d’une grande portée philosophique et pratique pour des « petits patrons » guère habitués à recevoir des leçons de « management » collectif aussi originales que: « Quand on aime ce que l’on fait, on est plus sociable mais aussi plus courageux … À chaque fois que j’ai envoyé 15 mecs sur le terrain, qu’ils ont vraiment joué à 15, on est arrivés en demi-finale. » Une enfilade tarifée de vifs lieux communs relayés par des perles à l’éclat aveuglant du Délégué au Commerce de la Ville dans le genre: « L’idée est qu’on puisse mutualiser les forces vives de la ville au service du commerce de proximité… » (sic) Mutualiser les force vives, bigre! Comprenne qui pourra! Hier, Jacques Bascou nous envoyait dans les étoiles pour vanter l’innovation locale, Didier Mouly, nous entraîne aujourd’hui, si je puis dire, dans les vestiaires d’un stade de rugby pour dynamiser le commerce indigène. À ce propos: d’entraîneur, de rugby, de manager, de coatch … je croyais naïvement que monsieur Delpoux, qui fit carrière lui aussi sur des terrains de rugby, avait été recruté comme directeur de cabinet pour, selon les propres termes de notre maire, faire ce boulot: « Il accompagnera le rayonnement de la ville et occupera un poste de « manager » d’une nouvelle direction transversale des services, mettant en relation le tourisme d’affaire, l’économie, la culture, les sports. Toujours au service de développement économique et du rayonnement (en terme d’image) de Narbonne. » Que ça! Serait-il donc dans les tribunes ou sur la touche? Ça coûte!
Décidément, les CCI et les Chambres de Métiers, ici plus qu’ailleurs , ont beaucoup de mal à modifier la carte régionale de leur réseau afin de l’adapter aux nouvelles réalités institutionnelles, d’en rationaliser l’organisation et de faire oeuvre commune dans la diminution des dépenses publiques, en général.