Qui ne connaîtPatrick Nappez, à Narbonne précisément, où il a dirigé, entre septembre 2001 et juin 2008, la rédaction du Midi Libre. Sa haute taille, son profil aux traits acérés et son petit catogan étaient craints aussitôt qu’aperçus dans les conférences de presse données par les notables du petit « mundillo » narbonnais.
Curieux cet entretien accordé par Michel Maffesoli à Patrick Nappez! mais c’est à peu près ce que je disais à un « ami », en lui faisant observer que, en sus des observations de Maffesoli, et « entre autres remarques », les intentions de vote au premier tour, malgré des sondages d’opinions très défavorables, restaient au dessus des 25% pour le candidat Sarkozy… Et que la Gauche aurait bien tort de partir déjà gagnante, avant même que le PS ait organisé ses primaires et « légitimé » son candidat… Au risque de sérieuses désillusions!
Extrait:« Au-delà d’une conception rationaliste du vivre ensemble et du contrat social, l’émotion a sa place dans notre société. Je me suis dit que le président Sarkozy suscite tellement d’émotions et de haine que cela vaudrait le coup de voir ce qu’il y a derrière. »
PatrickNappez, le « patron » de la rédaction narbonnaise du Midi Libre, a raison de s’indigner de la mise en circulation sur Internet de rumeurs de « fraude fiscale » concernant le couple formé par F. Hollande et S. Royal.Mais il a tort de s’en prendre aux blogueurs et internautes en général, et à ceux de Narbonne en particulier, au motif qu’ils ne diffuseraient que des « boules puantes » : faux débats entre amis, réflexions pseudo philosophiques, propagande stalino-castriste, injures… Il est vrai que circulent sur le Net des informations et des « textes » nuls, scandaleux partisans et injurieux. Est-ce propre à la blogospère? Non ! évidemment. Ces détestables «copies» pullulent aussi dans l’univers de la presse écrite, notamment.
Tout cela est un faux procès. Et notre procureur a du mal à cacher sa rancune envers une réalité qui lui échappe.
L’époque est bien finie en effet où les journalistes pouvaient se présenter comme les seuls dépositaires du Bien et leurs journaux comme les dernières institutions de Salut. Leur pouvoir d’intimidation par « leur pouvoir de distinguer » (R.Debray) s’évapore. Et qui peut encore penser qu’un «billettiste», aussi talentueux soit-il, puisse, « du haut » et à l’abri de son monopole éditorial, régenter le bien et le mal dans sa cité? Personne. Désormais, l’information court aussi sur la «toile», et ailleurs. Et c’est tant mieux… Pour ma part, je me réjouis plutôt de cette extension du domaine de la liberté. Elle n’est pas sans risques, mais c’est la seule défense que nous ayons face à l’intolérance. D’où qu’elle vienne.
Patrick Nappez est décidemment incorrigible. Michel Moynier s’inspire-t-il d’expériences de déplacements urbains alternatifs à la voiture individuelle réussies en Suède, que notre journaliste en déduit qu’il rechercherait une caution social-démocrate pour camoufler sa proximité politique avec l’U.M.P. Diantre !