Alain Perea, le député de la deuxième circonscription de l’Aude, a présenté ses vœux, hier, « devant un parterre confidentiel » d’élus et de représentants de divers « corps constitués ». Je n’y étais pas et ne peux donc me référer, pour en rendre compte, qu’à ce qu’en rapporte, ce matin, la journaliste invitée du quotidien régional l’Indépendant. Une observation d’Alain Perea a particulièrement retenu mon attention :
Débat à la sulfateuse entre le député Alain Perea et le sénateur Roland Courteau. L’objet de ces nuages de soufre expédiés par voie de presse : l’amendement que le député LRMR a contribué à faire voter à l’Assemblée, sur l’obligation d’indiquer le pays d’origine sur l’étiquette faciale des bouteilles de vin.
Une « baleine rieuse » s’ébat depuis quelques jours dans le flux de mes rares billets estivaux et s’échauffe, car je ne dirai rien des graves menaces que ferait peser l’usine d’Areva sur l’environnement, la santé et la vie des habitants de Narbonne et de ses environs.
Rapide analyse après ce deuxième tour ! Pour constater que dans l’ex-Languedoc-Roussillon le mouvement de La REM emporte tout ou presque, comme dans l’ensemble de la Région Occitanie-Pyrénées-Méditerranée (1), en ne laissant que 5 sièges, sur 23, à son opposition : FI (1) LR (1) FN (3). Le Ps, jusqu’ici dominant est rayé de la carte ! Et dans l’Aude, suprême humiliation, le président du Conseil Général André Viola, seul rescapé du premier tour, est sèchement battu au second dans une circonscription considérée jusqu’ici comme imperdable ! Enfin dans le 2eme circo, de ce même département, la mienne, Alain Perea de LREM, remporte facilement cette élection face au candidat du FN. Une élection qui ouvre, comme partout ailleurs, une ère politique nouvelle dans la Narbonnaise. La performance et l’élection d’Alain Perea, le place, objectivement, avec ses soutiens de gauche, de droite et du centre, et d’ailleurs, en situation d’animer et de structurer ce nouveau parti en voie de constitution, afin de préparer les prochaines échéances électorales, notamment. Avec en ligne de mire les prochaines municipales. Le plus difficile, pour lui et ses amis, sera de filtrer à l’entrée tous ceux qui, comme toujours dans ces circonstances, sont prêts à lâcher leurs anciennes maisons pour se placer dans le sillage des vainqueurs. Cela dit, il dispose déjà d’une solide base d’appui avec tous ces maires de l’Agglo (2), et non des moindres, qui ont soutenu, depuis son lancement, sa candidature : Codorniou (Gruissan), Rocher (Coursan), Héras (Saint Marcel), Bastié (Sallèles), Devic (Caves)… Une Agglo, dans laquelle le nouveau député ne siègera plus que comme simple conseiller communautaire, et qui n’est plus, de surcroît, détenue par le PS, son Président en ayant démissionné juste avant ces législatives. En incidente d’ailleurs, on peut se poser la question de savoir, si dans ce nouveau contexte, un groupe LREM, n’aurait pas tout intérêt à se former, ne serait-ce que pour faire le compte, si je puis dire, et la clarté, des forces politiques en présence au sein du Grand Narbonne. Bref, les initiatives politiques ne vont pas manquer dans les mois qui viennent, dans un paysage politique où les rapports de forces ont profondément évolués : consolidation des votes FN et LR, installation de LREM et de France Insoumise, effondrement du PS…
(1) La répartition des 49 nouveaux députés d’Occitanie est la suivante :
35 La République en Marche
3 Parti socialiste
3 France Insoumise
3 Front National
3 Les Républicains
2 Parti Radical de Gauche.
(2) Auxquels il faut ajouter des conseillers municipaux et d’anciennes adjointes du maire divers droite de Narbonne, entre autres communes…
Je ne vais pas commenter ici le résultat du premier tour des législatives sur la deuxième circonscription de l’Aude. Dans un billet récent, je prédisais un possible duel Pérea-Daraud, mais pas dans cet ordre d’arrivée avec le jeune maire de Villedaigne, candidat de LREM, largement en tête au soir du premier tour.