Emmanuel Macron donne un entretien exclusif dans 1 Hebdo. Un entretien, comme le reste de ce numéro très intéressant. Et des « chiens de garde » de la vieille pensée socialiste, toujours à l’affût des moindres mots de celui qui, à leurs yeux, incarne au sein même de l’exécutif « l’ennemi de classe », ce qui, pour des militants et des élus issus pour la plus grande majorité d’entre eux de la « fonction publique », au sens large du terme, ne manque pas de piquant, trafiquent son propos, le présentent comme étant plus royaliste que démocrate et se proposent de l’envoyer tout simplement à « la Lanterne » (Expression tirée d’une chanson révolutionnaire bien connue : « Ah, ça ira, ça ira, ça ira, les aristocrates à la lanterne… ». Les lanternes en question étaient des réverbères, qui étaient utilisés comme gibets pendant la Révolution : on y pendait, sans autre forme de procès.)
Le scandale du jour l’est moins par sa nature que pour les raisons invoquées pour en contester son caractère. Comment croire en effet, une seule seconde, à l’argument avancé d’une rencontre de travail de Manuel Valls avec Monsieur Platini, pour justifier son voyage berlinois. Pathétique! Mais voyons plutôt ce que révèle ce genre « d’évènement ». Et écartons, pour l’heure, les règlements de compte entre clans, tendances et autres groupes au sein de son propre parti. Cela précisé pour que l’on m’épargne d’être d’une trop grande « naïveté politique »
Avec ce déplacement du premier ministre, accompagné de ses enfants, en avion et aux frais de l’Etat, pour assister au match Juventus Barcelone à Berlin, nous ne sommes pas, bien entendu, loin de là, dans une logique de corruption, de détournement de grandes sommes d’argents. Mais, par contre, c’est tout un état d’esprit, largement répandu dans notre classe politique, à tous les étages de notre administration publique, collaborateurs d’élus compris, qui, ainsi, nous est montré.
De ce texte, voici ce qu’en dit son éditeur François Bon:
On est en 1921. La première guerre mondiale finie, le monde s’ébroue, et ça concerne aussi bien la politique ques les arts, et la façon de vivre ensemble. Dada et le surréalisme ont éclaté. Ceux qui ont survécu à l’horreur la portent dans leurs phrases. Dans ce contexte de chaos et d’éveil, dans cette fatalité de la violence et de la domination, quelle responsabilité pour les artistes, et notamment les écrivains et poètes ? Comment se révolter, et comment s’assurer que l’ancien ne conditionne pas le surgissement du neuf ? C’est un texte sombre et âpre, qui pose les problèmes et limites de l’engagement. Qui mesure à chaque pas le défi personnel de l’art à ce qu’il affronte au dehors. Où se situer dans les extrêmes, comment garder distance dans l’agir ?
Jean Germain s’est donné la mort. Trois types de réactions: ceux qui, adeptes du « tous pourris », continuent à hurler à la mort devant un cadavre; les hypocrites, qui font semblant de s’affliger et se réjouissent lorsque la meute chasse leurs adversaires; les indifférents, qui s’indignent devant le silence de suicidés anonymes victimes d’autant de déshonneurs professionnels ou judiciaires…
Dans une de mes récentes chroniques narbonnaises, j’observais que les grandes « marques » politiques n’avaient plus, pour reprendre une image boursière, la côte. Leurs représentants, sur le marché électoral de gauche et de droite, tentant de maintenir leurs parts de marchés avec des « accroches » publicitaires aux contours flous. Avec, comme effet paradoxal, l’affirmation de l’image, et de la marque, du « nouvel entrant », à savoir le FN de Marine le Pen. Cette situation est évidemment le résultat, pour les partis dits de gouvernement, d’une « identité », commerciale -qu’on me pardonne le qualificatif – perdue. Les « clients » de ces partis, ne se reconnaissent plus, ou mal, en effet, dans l’offre qui leur est présentée; une offre, pour ne prendre que les seuls exemples du PS et de l’UMP, qui, dans l’exercice du pouvoir, se révèle vite n’être que de la « fausse » publicité. Car il y a des limites au théorème de Talleyrand selon lequel: « En politique, ce qui est cru devient plus important que ce qui est vrai. »
Il y a donc urgence à ce que soient redéfinis leur « produit », leur « marque » et leur « accroche » s’ils veulent encore exister et se rendre utile sur le marché politique et électoral.
Déjeuner à l’Auberge des Jacobins. Nous y avons nos habitudes. Vanessa est à l’accueil. André est en cuisine. Ils sont jeunes. Ils sont sympathiques. La cuisine est simple. Les prix sont […]
Hier matin, boulevard Gambetta. M… Avec lui, c’est comme ouvrir une radio. Toujours la même musique : ce qui casse, ce qui brûle, ce qui rate. Le reste, ce qui fonctionne, ce qui tient encore debout, […]
Il était assis là, droit comme il pouvait encore l’être. Une doudoune, un souffle un peu court, les gestes comptés. Sur ses genoux, un petit chien. Léger. Silencieux. Les yeux tournés vers la porte, […]
Je croyais que la culture était un bien commun. Une respiration. Je découvre qu’elle est surtout un territoire. À défendre. À verrouiller. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime […]