Devant son miroir, tout en se rasant, Jean Luc dicte à son microphone, après avoir pris connaissance de la victoire de Trump, les premiers mots de son commentaire officiel impatiemment attendu par toutes les rédactions de la planète médiatique : « Les USA ne pouvaient pas choisir la gauche : il n’y en avait pas… » Lui vint alors l’idée, entre une courte pause et deux coups de blaireau, que s’il avait eu le bonheur de naître à Chicago plutôt qu’à Tanger, il aurait gagné cette présidentielle américaine et toute la face du monde aurait enfin changé. L’Histoire tient à bien peu de choses, finalement… Un nez, un lieu de naissance…
Dans son très intéressant article : « Fake news, post-vérité… ou l’extension du domaine de la propagande » [1], Patrick Chastenet, Professeur de science politique à l’Université de Bordeaux ,après avoir défini ce qu’il entendait par fake news , à savoir, au sens large, non seulement des fausses nouvelles mais des informations volontairement falsifiées et trompeuses, indépendamment de la nature du media utilisé, montre en quoi ils ont « partie liée avec la manipulation, ce qui les inclut – en tant que simple technique – dans un phénomène beaucoup plus vaste et par ailleurs millénaire : la propagande… utilisée par le tyran Pisistrate dès le VIe siècle av. J.-C… »
L’analyse remarquable de Michel Wieviorka, sociologue, actuel président de la Fondation de la maison des sciences de l’homme, publiée dans l’édition « abonnés » de la Matinale du Monde :
Tout a été dit, ou presque, pendant sa campagne et après, sur la grossièreté, la vulgarité, et certains des propos ignominieux de celui qui est aujourd’hui le président de la première puissance mondiale. Inutile donc d’en rajouter ici. Les médias et les réseaux sociaux français, pour la majorité d’entre eux, encore sous le choc, ne cessent de nous le répéter : ce président n’est pas un Père Noël, mais une « ordure », et ses électeurs sont de « pauvres cons ». Point !