Au second tour des élections présidentielles, Emmanuel Macron sera opposé à Marine Le Pen, candidate du Front National. Cet affrontement inédit, né de la faillite des deux grands partis qui dominaient la vie politique en France depuis cinquante ans, crée le trouble et l’incertitude chez beaucoup, qui renvoient dos à dos les deux candidats, jugeant que c’est blanc bonnet et bonnet blanc, et prônent l’abstention, le vote blanc ou le vote nul. Pour Esprit, cette équivalence est fausse et irresponsable : nous appelons sans restriction à voter Emmanuel Macron et à rejeter Marine Le Pen.
Macron use souvent dans ses discours ou ses interventions sur divers plateaux médiatiques de l’expression « en même temps… ». Formule qui lui est souvent reprochée, sur le ton de la dérision ou de la critique. Elle serait pour ses détracteurs la marque d’une pensée hésitante, molle, qui ne reposerait sur aucun principe. Comme si rappeler qu’une réalité historico-économique, sociale, culturelle ou politique ne se résumait pas à une proposition simple, univoque, dans sa définition, son contenu, comme dans les moyens de sa transformation, était un défaut de méthode intellectuelle.
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Mélenchon ne dira pas ce que sera son vote avant le 7 mai. Contrairement à son «appel» de 2002, il ne fera donc pas barrage au FN et à sa candidate d’aujourd’hui. Pas de «front républicain», est son nouveau mot d’ordre ! La seule consigne officielle de vote exprimée jusqu’ici émane du petit cercle de ses proches collaborateurs : pas une voix à Marine Le Pen.
Dans un récent billet, je constatais que nous assistions à la fin « du mythe d’un Président de la République tout-puissant… » Jean-Pierre Denis, dans l’hedomadaire « la Vie », prolonge cette idée dans un remarquable texte que j’aurais aimé avoir écrit tant il synthétise nombre de remarques et d’intuitions exposés plus ou moins maladroitement ici même. Le voici :
Déjeuner à l’Auberge des Jacobins. Nous y avons nos habitudes. Vanessa est à l’accueil. André est en cuisine. Ils sont jeunes. Ils sont sympathiques. La cuisine est simple. Les prix sont […]
Hier matin, boulevard Gambetta. M… Avec lui, c’est comme ouvrir une radio. Toujours la même musique : ce qui casse, ce qui brûle, ce qui rate. Le reste, ce qui fonctionne, ce qui tient encore debout, […]
Il était assis là, droit comme il pouvait encore l’être. Une doudoune, un souffle un peu court, les gestes comptés. Sur ses genoux, un petit chien. Léger. Silencieux. Les yeux tournés vers la porte, […]
Je croyais que la culture était un bien commun. Une respiration. Je découvre qu’elle est surtout un territoire. À défendre. À verrouiller. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime […]